7e récit - 6 octobre - Gibraltar
Quel bonheur pour l'ensemble de ce beau groupe...le départ n'est qu'à 10 heures. Grasse matinée fait un bien immense à chacun. Nous voilà fin prêts pour la visite de Gibraltar.
De rues étroites en courbes intenses, seuls de petits minibus peuvent faire le trajet qui nous mènera vers chacune des découvertes de l'endroit. Nous devons donc scinder le groupe en deux. C'est accepté de bon coeur.
Je pars donc avec le premier groupe. Lek restera pour attendre l'autre bus qui, malheureusement n'arrivera pas et devra attendre notre retour. Lek toute gentille et toute débrouillarde a fait découvrir la ville, les boutiques et les terrasses à son groupe qui, ravi a passé un fort bon moment. Chacun a eu son moment pour se laisser tenter par ce que Gibraltar offre de souvenirs, de mode et de bijoux. Pas de déception, bien au contraire, que des gens heureux.
Quant à nous, le premier groupe, nous sommes partis à l'aventure à travers le dédale des petites rues. Notre chauffeur Tony, fort de ses 52 ans d'expérience en tant que conducteur, a beaucoup à nous raconter sur l'endroit. Étant de Gibraltar, il connait fort bien son histoire.
Étrange comme l'histoire peut changer dépendamment du point de vue où l'on se place. On se la raconte à sa façon. Tony nous parle des glorieux anglais, M. Wahab a un point de vue différent sur les supposés envahisseurs qui en fait, n'ont eu d'autres choix que d'attaquer puisqu'ils ne pouvaient plus faire demi tour : la tempête les suivait et en face, les anglais les attendaient. Certains encensent les britanniques, d'autres les espagnols. Même encore aujourd'hui. Mais pour mettre un terme aux ambiguïtés, un référendum s'est tenu... 12 000 électeurs, 4 seulement souhaitaient se joindre à l'Espagne, tous les autres voulaient rester sous l'enseigne britannique. Ce n'est ni une histoire de gouvernement, ni une histoire de loi, c'est un choix de la population.
Nous avons droit à la version anglophone de Tony qui ajoute plusieurs détails et à celle de la petite voix du cd qui nous fait la description en français. Gibraltar est constitué de 32 000 citoyens anglais. La langue parlée est le Spanglish, vous comprendrez que c'est un mélange d'anglais et d'espagnol. En fait Gibraltar a abrité des immigrants d'origine génoise, portugaise, espagnole et bien plus encore... Ils ont leur propre parlement. Tout se décide sur place sauf la Défense. Malgré que ce soit un état britannique, on y roule à droite comme nous pour faciliter la circulation à travers les rues tortueuses.
Les murs des remparts ont l'air solide mais le matériau dont ils sont faits rend le tout un peu instable. On retrouve de tout ici, des restos, des allées de bowling, des boutiques, églises etc. Chaque mur qui entoure Gibraltar porte un nom et on retrouve des canons à plusieurs endroits. La construction de ces remparts débuta en 1840. La Route des réclamations fut modifiée en 1954 lors de la visite de la reine Elizabeth. Sur notre route, nous ferons un arrêt au balcon où la Reine s'est tenue lors de sa seule et unique visite à Gibraltar. Endroit parfait pour le panorama, pour y prendre des photos.
Lord Nelson a été tué ici, lors d'affrontements. On souhaitait retourner son corps à Londres. Le voyage serait long, il fallut donc, le faire mariner dans un baril de brandy pour son long dernier voyage. Il repose depuis dans une cathédrale de Londres
Nous nous rendons tout près du phare, qui fut très utile pour la circulation des marins. Sa lumière peut être vue à 48 km. Le détroit de Gibraltar que nous pouvons admirer, et où nous passerons pour continuer notre route vers le Portugal a 26 km de large et 5 km de long. Tout a l'heure assis au restaurant Tuscan, nous saluerons l'Afrique et l'Europe en même temps, suivi par des dauphins qui nous feront l'honneur de nous saluer en sautant derrière le navire.
Il n'y a pas que les britanniques et les espagnols qui ont laissé leur empreinte sur ce massif rocheux, aux dizaines de tunnels, le roi Faad y a construit une mosquée au coût de 6 millions de livres sterling, qui se déploie tout en face de la place d'Europe. L'architecture de peuples différents se côtoie et rend plus coloré, plus joli le paysage et permet de croire qu'il pourrait en être ainsi des humains de nationalités diverses. Ayons la Foi, peut être qu'un jour nous saurons trouver l'harmonie.
On repart pour aller vers les grottes de Michael's et pour aller rendre visite aux petites bêtes qui attirent tant notre attention...les singes.
Tony est très amusant, il tient à nous raconter que Les singes ne traversent pas la frontière avec l Espagne probablement puisqu’ils sont anglais. Tous les singes sont vaccinés nourris et ont des noms. Il existe un hôpital pour les accueillir. Ces malins petits singes sont conscients de leurs fin : lorsque la mort approche, ils se retirent dans un endroit où les hommes ne peuvent aller et ils meurent.
Les caméras se font aller pour prendre en photo ces charmants petits singes. Nous entrons par la suite dans les grottes, cet endroit à l'acoustique extraordinaire est maintenu devenu salle de concert. Dire que ces grottes ont déjà servi d'hôpital.
Les stalactites grandissent de 1 cm aux 100 ans.
Nous retournons au navire pour avoir un petit moment de tranquillité avant notre souper de groupe au resto Tuscan, invitation de Voyage Louise Drouin. Le coeur est ã la fête, la bouffe est extra, le vin coule à flot. En bon québécois que nous sommes, on se laisse emporter par la joie d'être ensemble et les rires fusent de toute part. Nos voix de ténors et de sopranos portent dans tout le restaurant. Le plaisir est présent.
Le temps est au dodo pour une longue nuit....congé demain.
Message pour deux trésors dont c'est l'anniversaire.
Martine, ta maman Claudette te souhaite une très belle fête et t'embrasse bien fort. Elle profite bien de son voyage.
Maxime, grand papa Paul et grand maman Nicole te souhaitent une belle journée d'anniversaire.
Merci de nous suivre d'où que vous soyez
Lek et Andrée