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10e récit - 11 mai - Pisac • Vallée sacrée • Ollantaytambo • Aguas Calientes
 
Ce matin, nous avons pris la route en direction de Pisac, tout de suite après le petit-déjeuner.   Une autre belle journée à l’horaire, pleine de découvertes et de moments inoubliables…   Dame Nature se fait clémente pour nous avec le soleil qui brille de tous ses feux et une température d’environ 10 degrés à notre départ mais puisqu’aucun nuage, le soleil a pris toute sa force.  Déjà à notre premier arrêt, on pouvait voir que plusieurs ont décidé de prendre le bon coté et ne pas s’inquiéter des heures passées demain à Machu Picchu.
 
Chemin faisant, nous faisons un arrêt pour voir un élevage d’alpagas et de lamas.  Ces camélidés, dont l’utilité pour l’homme est somme toute, différente, se ressemblent pourtant à nos yeux…  Voici donc quelques informations utiles visant à apprendre à les différencier :

Le lama, fier camélidé est un emblème du Pérou.  Cependant, il se fait souvent confondre avec ses charmants cousins l’alpaga et la vigogne.  Lequel est plus grand ? Lequel mange-t-on? Bref, on se demande souvent comment les différencier.  Voici donc quelques lignes afin de vous éclairer sur le sujet. 

Tout d’abord, les lamas et les alpagas sont domestiques, alors que les vigognes sont sauvages (vigognes que nous avons eu la chance d’apercevoir il y a quelques jours).
On a toujours cette fameuse image du lama qui crache sur le capitaine Haddock, mais en réalité c’est un animal sociable, qui ne crache que s’il se sent vraiment en danger.  Il le fera d’ailleurs très rarement sur les êtres humains. 

Le lama est le plus grand parmi les quatre camélidés, avec une plus longue tête et des oreilles courbées.  Il mesure autours de 1,7 m de hauteur et pèse entre 130kg et 200kg.  Il est surtout utilisé comme bête de somme, mais également comme viande, et ce depuis des siècles, bien avant l’arrivée des premiers colons.  Chose que l’on ignore complètement à son sujet, c’est un animal intelligent qui peut facilement comprendre les ordres.   On ne peut cependant pas les monter car ils ne peuvent porter qu’une trentaine, voire une quarantaine de kilos et ce, au maximum sur une dizaine de kilomètres. 

Quant à l’alpaga, il est le plus touffu.  On le reconnaît tout de suite car il a l’air d’un toutou, mis à part lorsqu’on vient de tondre sa toison.  Il est surtout utilisé pour sa laine, car il en produit beaucoup et d’assez belle qualité.  Sa couleur de son lainage est généralement uniforme et peut atteindre un prix assez élevé.  On en trouve de très bonne qualité, surtout dans la région d’Arequipa.  L’alpaga est plus petit que le lama, mais plus grand que la vigogne.  Il est trop petit pour être utilisé comme bête de somme, on l’élève donc surtout pour la laine, et sa viande.   L’alpaga est moins sociable que le lama.  S’il se sent en danger, il peut cracher et frapper avec ses pattes.  Méfiez-vous, donc, de ces jolies bêtes à l’air angélique..!  

Nous avons ensuite repris la route nous menant au village de Pisac.   Sis à 2 972 m d'altitude, Pisac est à environ 33 km de Cuzco.  Le district a une superficie de 148,25 km2 et sa population est estimée à environ 10 000 habitants.   On y accède par la vallée du Vilcanota au sud-ouest du district.  Le district occupe un bassin versant adossé à la cordillère Urubamba.

Le village est connu pour ses marchés du dimanche, mardi et jeudi qui attirent nombre de touristes venus de Cuzco.  La place centrale est dominée par un grand arbre appelé pisonay.  Písac a été construite sur des fondations pré-colombiennes par le vice-roi Francisco de Toledo.

On peut assister à une messe en quechua parmi la population locale et les varayocs (caciques).  Le sanctuaire de Huanca se trouve près du village, il est le cadre d'un pèlerinage qui a lieu en septembre.

Le site archéologique inca de Písac est l'un des plus importants de la Vallée sacrée des Incas.  Les ruines de Písac se trouvent sur une colline à l'entrée de la vallée. Les ruines sont réparties le long de la crête en 4 groupes : Pisaqa, Intihuatana, Q'Allaqasa, et Kinchiracay.  Intihuatana comprend plusieurs thermes et temples, dont le Temple du Soleil  Q'Allaqasa, qui est construit sur un éperon rocheux dominant la vallée, est aussi appelé la citadelle.

Le versant de la colline est strié de terrasses agricoles construites par les Incas et toujours utilisées, montrant comment les incas ont réussi à mettre en culture les pentes abruptes des montagnes.

Avec ses constructions militaires, religieuses et agricoles, le site avait une triple fonction. On pense que Písac défendait l'entrée sud de la Vallée Sacrée, tandis que Choquequirao défendait l'ouest et la forteresse d'Ollantaytambo, le nord.

On pense que les terrasses étroites qui se trouvent en dessous de la citadelle représentent l'aile d'une perdrix (pisac'a), qui a donné son nom au lieu.

On peut voir également à Písac des falaises percées d'excavations.  Ces dernières étaient des tombes de villageois incas qui ont été pillées avant l'arrivée des archéologues.  Encore un lieu chargé d’histoire, que notre guide nous explique avec tout son enthousiasme et son amour du pays.

Chanceux que nous sommes, nous avons pu bénéficier d’un peu de temps libre, question de faire quelques achats au marché d’artisanat.  Moment très apprécié de toutes…et tous !  Nul besoin de vous dire que la tentation était très forte à la vue (et au toucher!!) de toutes ces pièces en textiles d’alpagas et de mouton…  L’artisanat andin est très diversifié et d’une qualité étonnante…  Quelques-uns des voyageurs se sont laissé tenter par ces beaux articles mis en vente.

Le shopping, ça ouvre l’appétit alors place au dîner qui nous a été servi dans un super petit restaurant authentique. Que demander de mieux ??

En après-midi, place à Ollantaytambo, forteresse inca dont le nom signifie l'auberge d'Ollantay, du nom d'un guerrier.  Elle fut le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols, Manco Inca s'y réfugiant pour tenter de fédérer la résistance inca après la chute de Cuzco.

Elle est située à 75 km au nord-ouest de Cuzco, à 2 792 m d'altitude.  Elle se trouve au point de jonction de la vallée de l'Urubamba et d'un ravin latéral sur la droite.

C'est l'un des seuls vestiges de l'architecture urbaine inca avec ses bâtiments, ses rues et ses patios.  Dans la partie haute se trouvent les vestiges du temple, tout en porphyre rouge, les plus remarquables étant six blocs assemblés entre eux avec une grande précision par des blocs plus minces.

Sur l'un d'eux on peut voir un signe serpentin en relief qui symbolise la Pachamama, la Terre-Mère.

Ollantaytambo, renferme des pierres travaillées avec une admirable perfection.  Cependant, ces constructions correspondent à une époque très ancienne et bien antérieure à l'histoire des Incas.  Des analyses d’ADN ancien établissent la preuve d'un peuplement humain sur ce site au cours de la période 600 à 400 av. J.-C.

La forteresse se compose de cinq étages de terrasses donnant sur le ravin, et de six sur la vallée, sans compter une longue muraille fortement épaisse qui lui sert de base.  Vers le sommet, plusieurs blocs de porphyre rougeâtre de 5,44 m de long sur 1,46 m de haut gisent couchés sur le sol; deux autres, disposés en angle droit, marquent l’entrée d’un souterrain qui aurait communiqué avec Cuzco (la ville impériale).  Il existe dans le mur du cinquième rempart, dix niches ou guérites tournées vers Cuzco et une porte par laquelle on entre dans l'intérieur du fort.  Elles pourraient facilement être confondus avec le travail de Robert Guiscard datant du XIe siècle car elles ne sont pas différentes des fortifications du Moyen Âge perchées sur les collines au-dessus de Salerne, en Italie, réalisées par ce chef combattant.

La taille des pierres est plus merveilleuse encore qu'à Cuzco, quoique le porphyre qui a servi à la construction de la forteresse d'Ollantaytambo soit plus dur et plus difficile à travailler que le calcaire des remparts de la ville du Soleil.  Les blocs sont taillés presque dans la forme voulue et prêts à être installés.  Parmi eux, on remarque à plusieurs endroits qu’ils sont travaillés afin de recevoir la pince d’arrêt en « T », comme cela existe dans les restes de Tiahuanaco.

La ville en elle-même a la forme d'un épi de maïs.  Les maisons représentant les grains, qui eux-mêmes sont séparés par des canaux.  Des maisons, privées de leurs toits, se dressent de tous côtés autour de la forteresse dans des endroits presque inaccessibles.  Les unes sont longues et étroites, d'autres sont carrées.  Elles ont des ouvertures qui devaient être des portes et des fenêtres.  À l'intérieur, des niches sont pratiquées dans les murs. Elles sont bâties en schiste recouvert de boue jaunâtre.  Les toits manquent car ils étaient faits de paille.

Dans les constructions ordinaires, en pierre brute ou en briques crues, l'épaisseur des murs ne dépasse pas 40 cm.  Pour certains murs d'aqueduc, l'épaisseur a été portée jusqu'à 12 m à cause des tremblements de terre.  Malgré leur variété et la grande quantité de bois qu'ils possédaient, les Péruviens en faisaient très peu usage dans les constructions et en limitaient l'emploi aux portes, aux fenêtres et aux toits; ils employaient aussi des roseaux.

Les mesures employées par les anciens Péruviens étaient une variété de la brasse et ses divisions.  Les Aymaraes et les Quechuas appelaient « loca » la longueur du bras, soit 60 à 65 cm et « vicu » la longueur mesurée entre le pouce et l'index, c'est-à-dire le quart de la loca.  Pour la mesure des terrains les Quechuas employaient le « tupu », ou superficie carrée de 100 locas de côté.

Les Incas connaissaient la numération décimale aussi parfaite et aussi complète que la nôtre.

Laissez-moi vous dire que c’est grandiose, cette impression de grimper l’escalier, très abrupt, qui mène au sommet du site, à travers les splendides terrasses Incas.  Difficile de ne pas songer aux conquistadors qui tentèrent de faire de même, sous une pluie de flèches et de pierre avant de battre en retraite.   Cette forteresse surveillait la route menant au Machu Picchu.  Le site d´Ollantayatambo est caractéristique d´une des œuvres hydrauliques les plus importantes en raison de ses canaux d´irrigation dans tout le village, un système de distribution des eaux dans chaque ruelle et place.

Lieu d'autant plus chargé d'histoire, il faut remarquer que le village a très peu changé depuis l'époque inca. 

Après tant de découvertes, un peu de repos était bienvenu puisqu’il est temps pour nous de prendre place dans le train qui nous mènera à Aguas Calientes, le village situé au pied du rêve de plusieurs d’entre nous, le majestueux Machu Picchu…
 
Dès notre arrivée à Aguas Calientes, nous avons pu nous rafraîchir à notre hôtel puis, se rejoindre pour un souper dans le meilleur établissement du village, le Indio Feliz.


L’emplacement est magnifique et que dire de notre superbe maisonnette?

Ce soir le souper était exceptionnel!


Louise

 

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