5e récit – 6 mai - Canyon de Colca – Puno
Un départ assez matinal ce matin, suite à un excellent petit-déjeuner. Aujourd’hui, nous prenons la direction d’un belvédère réputé, la Cruz del Condor, située en aval de la rivière Colca et en aval de Chivay. Comme nous voulons avoir la possibilité de voir les condors, nous devons quitter tôt pour arriver avant qu’ils quittent pour aller se reposer. Nous avons bien fait car nous avons eu un superbe spectacle qui nous a permis de prendre de bien belles photos. Je sais, encore aucune photo sur le site…. On devrait pouvoir y arriver! Il faut dire que j’étais habituée à utiliser Picasa et tout est terminé avec eux et nous devons utiliser Google plus…. mais encore là rien ne veut fonctionner. Dommage j’ai de bien belles images pour vous mais elles arriveront toute ensembles.
À environ 40 km de Chivay, le premier village de la route qui longe le canyon, on trouve un mirador naturel (appelé Cruz del Condor) d'où l'on peut voir planer des condors profitant des courants ascendants.
Après la ville de Chivay, le canyon devient de plus en plus étroit, la route devient par endroits non carrossable. Quelques points de vue sur le canyon ont été aménagés. On tombe alors sur la ville de Cabanaconde, d'où partent quelques treks en direction du fond du canyon et de la rive opposée vers les villages de San Juan de Chucco, Tapay, Malata Certains de ces villages ne sont à ce jour toujours pas reliés au réseau routier. Les mules sont les seuls moyens de transport pour alimenter en vivres (et autres biens) ces lieux reculés.
Au fond du canyon (plus de 1 000 mètres de dénivelé avec Cabanaconde), le village de Sangalle sert de refuge aux trekkeurs, il est surnommé l'Oasis, quelques lodges ont été aménagés pour le repos du randonneur avant la remontée (3 à 4 h de marche intense). Des piscines avec eau naturelle y ont été construites. Ce village n'est pas non plus relié au réseau routier.
Colca fascine aussi par ses milliers d’hectares de terrasses (andenes) sculptées dans la montagne, dans les sites les plus sauvages et les plus escarpés.
Nous traversons quelques villages typiques et faisons quelques arrêts aux divers miradors sur la route. Nous atteignons la Cruz del Condor, située à 3287 mètres d’altitude. Nous arrivons assez tôt pour que les ascendances d’air chaud du canyon rendent fort probable la présence de nombre de cet oiseau des Andes dont l'envergure atteint les 3 mètres, le Condor. En effet, dès notre arrivée, à 8h30. Nous avons la chance de les observer, aussi bien posés en contrebas des belvédères aménagés, qu'en plein vol, rasant les parois baignées de soleil.
Quelques temps après, le spectacle se termine naturellement car les condors disparaissent progressivement pour aller chercher leur nourriture, loin de leur aire de nidification.
Sans la présence des condors, nos yeux se posent sur la profondeur exceptionnelle du canyon, qui en fait l'un des plus vertigineux du monde, simplement suppléé par le canyon voisin de Cotahuasi. Notre guide nous mentionnait que le premier canyon au monde se trouve au Tibet et que celui-ci est le deuxième.
Nous descendons ensuite le canyon via sa rive gauche, ayant la chance de s’arrêter de courts instants aux miradors d'Antahuilque et Choquetico. De plus, nous avons eu l’opportunité de voir le cimetière pré-inca et ses tombes suspendues. Au passage des villages traditionnels de Maca, Achoma et Yanque, nous pouvons observer, des personnes qui travaillent aux champs, ou d'autres qui s’affairent à construire un édifice en fabriquant, sur place, des briques d'adobe. L'adobe est un mélange d'argile, de paille et d'eau, que les péruviens moulent en forme de brique avant de la faire sécher au soleil. C'est le matériau de construction le plus utilisé par les populations locales.
Ensuite, notre arrêt pour le repas sera composé d’un buffet au même restaurant que nous avons utilisé hier midi.
Nous reprenons la route en direction de Puno. Nous ferons, petit à petit, l’ascension vers les hauts plateaux, là où la flore se fait plus rare. Tranquillement, le paysage se transforme sous nos yeux : les majestueux sommets de la cordillère tendent à dominer les vues de l’altiplano. Vraiment à couper le souffle!!
La route, qui est aujourd’hui très longue nous permet de découvrir de magnifiques paysages qui resteront gravés à jamais dans notre mémoire. Les cultures en terrasses sont tellement belles à photographier. Nous nous sommes arrêtés pour photographier des habitants ramassant des pommes de terre. Nous avons vu aussi d’autres habitants couper manuellement la plante de quinoa. La vie est un peu comme nous il y a 100 ans lorsque les bœufs et le travail manuel étaient monnaie courante. C’était aussi un beau spectacle de voir tout cela et aussi les animaux que l’on croise sur la route vraiment unique.
Nous avons fait un petit arrêt dans la ville proche de Puno pour récupérer la dernière valise manquante celle ce Marlène Isabelle. Oui un soulagement pour nous de voir arriver cette fameuse valise rouge qui avait pris une toute autre direction….. Marlène était vraiment heureuse et soulagée.
Nous sommes finalement arrivés à l’hôtel tardivement et nous nous sommes retrouvés au restaurant pour partager un autre excellent repas bien arrosés de bons vins chiliens ce soir.
C’est le temps d’aller au lit car demain on doit encore partir tôt…..
De merveilleux souvenirs ont été emmagasinés dans notre mémoire aujourd’hui !
Merci de nous suivre!
Louise