Inscrivez-vous à notre infolettre et soyez informé en primeur!
Fermer
1 888 475-9992
Accompagné par
Guidé par
Villes visitées

9e récit – 10 mai – Cuzco

Une magnifique journée nous attend aujourd’hui avec la visite de la cité de Cuzco.  La température ce matin est déjà très agréable avec un bon 10 degrés mais en journée nous avons eu un maximum de 22 degrés.  Comme tout cela est agréable pour nos visites.

Cuzco est une ville du sud-est du Pérou au milieu de la cordillère des Andes. C'est la capitale de la Province (provincia) de Cuzco et de la Région de Cuzco.
Cuzco est une ville d'altitude (environ 3 400 m) d'une taille modérée, avec environ 300 000 habitants. Cuzco fut la capitale des Incas et a été longtemps un carrefour sur l'axe économique transandin mais s'est endormie quand l'activité commerciale s'est tournée vers Lima.

Cuzco fut la capitale de l'empire Inca (Tawantinsuyu).

La légende veut que la ville ait été fondée au XIe siècle ou au XIIe siècle par Manco Capac et Mama Ocllo après leur « naissance » dans le lac Titicaca.  Avant l'arrivée des conquistadors, la ville était partagée en quatre quartiers, occupés par les Incas et des ressortissants des tribus de leur empire. Les principaux monuments dataient de l'Inca Pachacutec.

On peut encore admirer les murs incas originels dans certaines rues de la ville ou même le temple du Soleil, Qorikancha, de nouveau révélé au monde après le tremblement de terre de 1950.  En effet sur les fondations de ce temple avait été bâti le couvent Santo Domingo, fortement endommagé par le séisme.
Après avoir détruit une bonne partie de la ville en 1534, les Espagnols y érigèrent une cathédrale au XVIe siècle.

Elle est le théâtre des luttes indépendantistes.  Ainsi, en 1572, Túpac Amaru, qui avait mené une campagne de rébellion contre les Espagnols, fut exécuté le 24 septembre 1572, avec sa femme, ses enfants et ses principaux partisans.  En 1780, Túpac Amaru II réclame la liberté pour toute l'Amérique dans un mouvement révolutionnaire qui inspira les luttes indépendantistes ultérieures et qui le convertit en figure mythique pour la reconnaissance des droits des indigènes.  Il fut écartelé et décapité en 1781 dans la place principale.

Au XIXe siècle, la ville perdit de son importance au profit d'Arequipa, mais la découverte du Machu Picchu en 1911 relança son essor en raison du tourisme.
Dès le début du XXe siècle, Cuzco devient le bastion des luttes sociales et politiques menées par des leaders tels que Emiliano Huamantica ou Saturnino Huillca.  Une génération d'intellectuels et hommes politiques surgit alors et l'on y crée la première cellule communiste du Pérou qui sera à l'origine des profonds changements sociaux en faveur des indigènes et paysans.  La ville est connue alors sous le nom de Cusco Rojo.

Actuellement Cuzco est le centre névralgique du tourisme culturel au Pérou. On peut trouver bon nombre de guides et d'excursions vers le Machu Picchu et la vallée sacrée autour de la plaza de Armas, ainsi que des commerces, hôtels et restaurants.

Lors de notre visite de la célèbre cité, nous avons notamment pu voir la Place d’Armes qui, à l'époque de l'empire inca, s’appelait Huacaypata ou place du Guerrier. Aujourd'hui, elle affiche une architecture coloniale héritée des Conquistadors espagnols, comme la cathédrale de la Compagnie de Jésus.

Autre construction impressionnante qu’il nous a été donné de voir, la pierre aux 12 angles.  Impossible de ne pas être étonnés par  ces anciens peuples…   La pierre inca aux 12 angles,  bien connue et faisant partie de ces exemples souvent nommés relativement à  l’incroyable technicité des anciennes civilisations.  Nous avons pu l’admierer, en pleine ville de Cuzco, dans un mur mégalithique de Hatun Rumiyoc Street.  Ce mur est considéré comme une ancienne partie du palace d’Inca Roca, le sixième souverain de l’empire Inca.  Comme vous pourrez le voir sur les photos, le travail est exemplaire et le découpage des angles est d’une telle perfection qu’ils s’insèrent dans les pierres adjacentes au millimètre près.  Les joints sont si magnifiquement réalisés qu’il y est impossible d’y glisser une aiguille.  Vraiment impressionnant !!

Chargée d’histoire, la cathédrale est l'un des principaux sanctuaires catholiques de la ville de Cuzco.  Fondée en 1559 sous l'impulsion du vice-roi Andrés Hurtado de Mendoza et des missionnaires espagnols, elle est l'église-mère de l'archidiocèse de Cuzco.  Elle se dresse sur la principale de la ville, la « Plaza de armas », jouxtant l'église de la Compagnie de Jésus.

La cathédrale de Cuzco est un édifice massif bâti sur un plan en forme de croix latine.  Si l'essentiel de sa structure l'apparente au style de la renaissance, la façade principale révèle une influence baroque.  Celle-ci est flanquée de deux puissantes tours.

Parmi les sculptures présentes sur la partie extérieure de la cathédrale se trouvent plusieurs représentations animalières contrastant avec les représentations bibliques plus traditionnelles.  Parmi celles-ci, des représentations de puma, animal symbolique pour les incas qui l'avaient divinisé.

À l'intérieur, le sanctuaire forme un triple vaisseau d'égale hauteur bordé d'une série de chapelles latérales, chacune possédant son propre autel. 
L'ensemble de l'édifice est couvert par une voûte d'arêtes se rattachant à la tradition gothique, prenant appui sur des piliers cruciformes en pierre volcanique.
Le maître-autel est l'une des œuvres majeures de la cathédrale. Surmonté d'un baldaquin, il est recouvert de panneaux d'argent.  Il est construit entre 1792 et 1803 par les artistes Villegas et Pinelo, à la demande de l'évêque Bartolomé María de Las Heras.

Parmi les principales œuvres d'arts que renferme la cathédrale figurent également plusieurs tableaux d'artistes appartenant à « l'école de Cuzco », tels Marcos Zapata ou Rafael de Urbina.

De part et d'autre de la cathédrale se situent deux églises de dimensions plus modestes.

L'église du triomphe est bâtie sur les fondations de la première église de la ville. Elle est entièrement reconstruite entre 1729 et 1733 à la demande de l'évêque Fray Bernardo de Serrada.

À l'opposé se situe l'église de Jésus, Marie et Joseph (Jesús, María y José), érigée de 1733 à 1735.  À quelques mètres de la cathédrale se dresse l'église de la Compagnie de Jésus, autre sanctuaire chargé d'histoire.

Nous voilà en direction du Temple de l’Or ou temple du Soleil, le fameux Coricancha de Cuzco, littéralement, en quechua : "Enceinte (cercle) de l'or".  Dressé au centre de la capitale de l'empire Inca, cet édifice, dont subsistent d'importants vestiges qui ont récemment été remis en valeur, représentait le lieu le plus sacré de l'empire des Incas.  Le temple du Soleil était le théâtre des cérémonies importantes des souverains Incas : mariages, sacres, funérailles. C'est là que leurs momies étaient conservées, assises sur des trônes en or.

Il fut le plus vaste et le plus richement orné de son époque : ses grands murs de pierre, en appareillage inca, mesuraient 140 m de long sur 135 de large. Les chroniqueurs espagnols ont abondamment décrit ses richesses fabuleuses, avant qu'elles ne soient fondues ou éparpillées : le pourtour du temple, aux murs peints en bleu, était orné d'une énorme corniche en or de "deux paumes et quatre doigts de large", les autels, les portes, les statues, étaient décorées de planches d'or et d'argent, parfois incrustées de pierres précieuses qui, de jour comme de nuit, reflétaient la lumière du jour ou bien celle des torches.  C'est cette partie du temple (murs et portes) qui a été en partie conservée dans l'actuel couvent de Santo Domingo.
 
La porte principale, ornée de motifs d'or et d'argent, s'ouvrait sur un grand sanctuaire qui aurait été reconstruit sous le règne de Pachacutec au 15e siècle, dont un mur arrondi en pierres taillées et jointes avec soin formait l'abside.  Au-dessus de l'autel, étincelait un grand disque d'or, censé représenter le Soleil : il était "rond et grand comme la roue d'un char", rapporte le chroniqueur Gutierrez de Santa Clara. Il était placé de telle manière que les rayons du soleil levant le frappaient et le faisaient resplendir.

Du temple partaient des terrasses qui descendaient vers la rivière Huatanay. C'est là que se trouvait le jardin d'or qui a provoqué l'admiration des conquistadors et qui est devenu pour tous les écrivains une source inépuisable de poésie. Tout y était ciselé en or : les fleurs, les arbres, les reptiles, les oiseaux et le berger lui-même, hommage rendu au Soleil dont l'or était l'émanation terrestre, concentration des offrandes des peuples vassaux, suprême témoignage de la puissance du dieu de lumière.

À l'arrivée des Espagnols, il fut rasé et pillé de fond en comble. Les plaques de métal précieux couvrant les murs furent arrachées et les momies des anciens Incas profanées.  Il ne resta debout que les fondations qui, peu après, servirent d'assise à la construction de l'église et du couvent de Santo Domingo.  L'histoire a retenu l'anecdote du capitaine Leguizano, qui avait reçu pour part de butin le disque en or massif à l'image du Dieu-Soleil : la nuit suivante, il le joua aux dés avec des soldats.  Il perdit et fut ruiné.

Les vestiges du temple du Soleil que l'on peut voir aujourd'hui sont répartis tout autour du cloître de l’église, sous une grande verrière.  Seules quatre salles subsistent dont les murs légèrement inclinés sont faits de blocs de pierre ajustés sans aucun mortier, malgré leurs angles multiples et complexes.  Les portes et les niches trapézoïdales sont typiques de l’architecture des Incas.  On suppose que les deux plus grandes salles étaient les temples de la Lune, de Vénus et des Pléiades, dont les murs étaient recouverts de feuilles d’argent.  Deux autres, côté rue, servaient sans doute à vénérer l’arc-en-ciel et la foudre.
L'actuel jardin a été dégagé et réaménagé dans les années 90.  On y a déposé de nombreuses pierres retrouvées dans les fondations des vieilles maisons coloniales qui recouvrirent plus tard l'enclos sacré du Qoricancha.  Des plantes indigènes y ont été replantées : fleurs de kantuta (la fleur emblématique des Incas), fuschias, kiwicha, etc.

Un beau moment rempli d’histoire!

Nous avons dîné à Cuzco même, dans un petit restaurant local qui a été des plus appréciés de tous.  Le repas était succulent.  On mange très bien au Pérou.
Puis, nous avons repris la route pour la périphérie de la ville où nous avons pu voir la forteresse visant à protéger la ville, soit la forteresse Saqsayhuaman. 

Cette forteresse cyclopéenne qui se dresse sur une colline dominant la ville de Cuzco, fut érigée au temps des Incas, sans doute à l'initiative de l'inca Pachacutec et sur les plans de son architecte Huallpa Rimachi.  L'oeuvre fut poursuivie sous le règne de Tupac Inca Yupanqui, et peut-être achevée sous celui de Huayna Capac.  20 à 30 000 hommes travaillèrent pendant 60 ans à sa construction.

Elle est composée de trois remparts parallèles longs de 600 m, disposés en zig-zag, lesquels constitués de blocs monolithiques, (le plus grand mesure 9 m de haut 0,5 m de large et 4 m d'épaisseur, pour un poids d'environ 350 tonnes) parfaitement assemblés et encastrés les uns dans les autres.  Les enceintes, qui mesurent à peu près 360 m de long, sont reliées par des escaliers et des portes trapézoïdales.  La technique utilisée pour transporter et assembler de telles masses reste un mystère.  En 1533, le chroniqueur espagnol Sancho Pedro de la Hoz écrivait à son sujet : "Dans tout le pays, vous ne trouverez pas de murailles aussi magnifiques.  Elles sont composées de pierres si grandes, que personne ne peut croire qu'elles y aient été amenées par des êtres humains...  Ni l'aqueduc de Ségovie, ni aucune autre construction réalisée par Hercule ou par les Romains ne peut être comparée à celle-ci...".

La forteresse était garnie de trois tours dont il reste les substuctions : la tour ronde de Muyomarca abritait l'Inca et sa cour pendant les périodes de méditation et de jeûne.  Celle de Paucamarca avait une fonction religieuse et était vouée au culte du Soleil. Sa base au sol est constituée d'un cercle de pierres d'une douzaine de mètres de diamètre et d'une structure en étoile dont la signification n'est pas éclaircie. D'après la légende, elle était reliée au Coricancha (temple du Soleil) par un réseau de galeries souterraines.  Celle de Sullamarca était réservée à la garnison et abritait des dépôts de nourriture, d'armes et de vêtements.

Devant la forteresse s'étend une vaste esplanade où a lieu tous les ans, le 24 Juin, une illustration de l'Inti Raymi, ou Fête du Soleil, dans un but qui n'est plus aujourd'hui que touristique, mais n'en constitue pas moins un spectacle haut en couleurs et tout à fait grandiose.

Sous les murs de Sacsayhuaman se joua l'un des derniers épisodes de la conquête du Pérou. En 1536, lors du soulèvement de Manco Inca, les Espagnols qui tenaient le centre de Cuzco furent assaillis de toutes parts par des milliers de soldats incas. Ils réussirent de justesse à conserver leurs positions et tentèrent de desserrer l'étau par une contre-attaque sur Sacsayhuaman qui se solda par un échec : Juan Pizarro (le plus jeune des quatre frères) y fut mortellement blessé. La bataille donna lieu à l'héroique épisode du capitaine inca Cahuide, passé à la postérité : alors que les Espagnols assaillaient la tour où il s'était retranché avec plusieurs guerriers, il préféra sauter dans le vide et alla s'écraser au pied de celle-ci plutôt que de se rendre.

Le siège de Sacsayhuaman a été relaté par un témoin oculaire de la bataille, Pedro Pizarro (le cousin des quatre frères), dans sa chronique Relacion del descubrimiento y conquista del Peru, rédigée en 1571.

En poursuivant la même route, et à environ 3700 m d'altitude, se dresse un ensemble de ruines incas dont le nom signifie "le lieu de repos".  Il s’agit des bains cérémoniels de Tambomachay,  Le site occupe une surface d'environ 450 m2, constitué par une série de quatre murs de retenue, le plus haut creusé de niches.  Sur l'un des côtés de l'ensemble, se trouve une fontaine étagée sur quatre niveaux dont les eaux se déversent par des vasques et des cannelures taillées dans la roche.  L'endroit était certainement un "Bain de l'Inca" réservé à l'Inca et à sa suite.  La terrasse supérieure est ornée de quatre grandes niches trapézoïdales. 
Non loin de là, sur la route de retour vers Cuzco, se dressent les restes de la forteresse de Puca Pucará (la "forteresse rouge", ainsi nommée par la couleur de ses pierres) qui devait abriter les soldats de son escorte.
 
Ouf!  Toute une journée de culture et d’images inoubliables…!  Chacun des voyageurs gardera très certainement en mémoire toutes ces découvertes! 

Après cette magnifique journée, quoique bien remplie, un bon souper et un peu de repos nous permettront de refaire le plein d’énergie et d’être fins prêts pour une autre belle journée demain!!  Notre souper pizza fût très apprécié de tous les voyageurs.

Merci de nous suivre et à demain


Louise
 
 
 
 
 

 

Photos

Voir plus

Vidéos

YouTube
YouTube