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18e récit - 18 mai -  Potosi : visite de la ville et Maison de la Monnaie / Sucre
 
Beaucoup de choses au programme (encore!) aujourd’hui!  La température est telle que nous la connaissons depuis notre arrivée en Bolivie : froide!   Ce qui est un peu difficile pour nous c’est le confort auquel nous sommes habitués chez nous quand il fait froid.  Le chauffage dans les chambres est tout à fait différent. Souvent accessible de 18h00 à minuit seulement.  Après nous ne sommes pas supposés nous lever…  C’est ce qu’ils pensent par ici.  Je vous laisse imaginer un siège de toilette glacial…  Cela nous a souvent rappelé notre jeune temps où le camping ne nous faisait pas peur.  Mais la nuit dernière nous avons été gâtés dans notre hôtel de sel.  Des couvertures électriques nous attendaient dans chacun de nos lits.  Que du bonheur!  Se glisser dans un lit chaud était très confortable!  En plus nous avions Internet… mais il faut le dire vite car la rapidité n’était pas au rendez-vous et même si mes albums photos sont tous prêts, on doit charger les photos avec Internet et là rien n’allait.

 Après le petit-déjeuner, nous voilà partis pour l’ascension jusqu’à la ville de Potosi, à 4 heures de route…   Nous faisons la connaissance de Georges notre chauffeur et de notre nouvel autobus très confortable malgré qu’à notre montée dans l’autobus, tout était froid.  J’ai pris quelques photos amusantes, surtout celle de notre chauffeur qui s’installe une couverture sur les genoux avant de démarrer l’autobus.

Notre route se fait agréablement avec d’autres beaux paysages de ce coin du monde peu connu. La Bolivie compte environ 10 millions d’habitants ce qui est la même population de la ville de Lima au Pérou.  Et notre guide nous mentionnait que la densité était de 9,13 habitants au kilomètre carré.  De bien grands espaces inhabités avec surtout l’Amazonie qui représente 56% de leur territoire.  Nous avons eu droit ce matin à de bien belles discussions avec Omar notre guide sur plein de sujets intéressants.

Nous sommes donc arrivés à Potosi pour notre repas vers 12h15.  Nous étions attendus dans un charmant restaurant typique de la ville.
 
Potosí est une ville de Bolivie et la capitale du département de Potosí.   Son nom vient du quechua Potojsi qui signifie « tonnerre ».   Elle se trouve à une altitude de 4 070 m et comptait environ 164 480 habitants en 2007.  C'est une des villes les plus hautes du monde, construite au pied du Cerro Rico (« Montagne riche »), une montagne de minerai d'argent qui domine la ville de ses 4 824 m.

La vieille ville fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987, et sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 2014, notamment en raison de la dégradation potentielle du site par les opérations minières et de la relative incapacité à mettre en œuvre la législation protectrice.

Potosí est fondée en 1545 pour exploiter la mine proche.  Durant près de 60 ans, l'Europe va bénéficier d'un métal précieux qu'exploitait l'État espagnol : l'argent extrait de la montagne dans des quantités colossales alimente les caisses de la couronne espagnole, mais sert ensuite, non à développer l'économie espagnole, mais à payer les fournitures achetées aux autres pays européens au détriment de la production locale, non sans avoir entraîné une forte inflation en Espagne même.  L'Espagne sortit ruinée de ce que l'on appelle pourtant aujourd'hui le "Siècle d'or espagnol", tandis que les conditions dans le reste de l'Europe furent propices au développement industriel. 

Encore aujourd'hui, l'expression « vale un Potosí (« cela vaut un Potosí » — citation du Don Quichotte) — s'emploie en espagnol à peu près avec le même sens que l'expression française « c'est le Pérou », dont l'origine historique est la même ; Potosí appartenant originalement à la région du Haut-Pérou.

L'argent était extrait par le travail forcé des Indiens, institué par Francisco de Toledo au travers d'une transformation de l'institution inca de la mita.  La ville devient rapidement la ville la plus peuplée d'Amérique derrière Mexico, avec au moins 200 000 habitants.  Cependant, des milliers d'Indiens meurent à cause de problèmes respiratoires dus à la poussière dans les mines ou encore lorsqu'ils restent bloqués dans celles-ci après un éboulement.  On dit (avec beaucoup d'exagération) que la quantité d'argent extraite des mines de Potosi suffirait à construire un pont au-dessus de l'Atlantique pour relier Potosì à la péninsule Ibérique, mais les ossements de mineurs morts dans des accidents y suffiraient également.

Après 1800, l'argent se fait rare, et l'étain devient la première ressource.  La ville entame son déclin économique.  Aujourd'hui, bien que déclarées épuisées, les mines sont toujours exploitées artisanalement par les habitants, dans des conditions de sécurité toujours désastreuses pour les mineurs.

Au cours de la Guerre d'indépendance, (1809-1825), Potosí est particulièrement convoitée.  La ville passe à plusieurs reprises des mains des Royalistes à celles des Patriotes.  Les excès de la Première armée auxiliaire argentine, sous le commandement de Castelli, conduisent à un fort désir d'indépendance et focalisent de forts ressentiments à l'égard de l'Argentine.  Au cours de cette occupation, il y a de nombreuses exactions et une grande anarchie, à tel point que Potosí en devient indéfendable.

Lorsqu’arrive la Seconde armée auxiliaire, celle-ci est chaleureusement reçue et son commandant, Belgrano, fait beaucoup pour remédier aux blessures occasionnées par Castelli. Quand son armée doit se retirer, Belgrano prend la décision calculée de détruire la Casa de Moneda.  Comme les habitants refusent de l'évacuer, l'explosion devrait se traduire par une hécatombe.  Cependant le désastre est évité, non pas par l'Argentine qui était déjà en fuite, mais par les habitants qui ont éteint la mèche.

Une visite à Potosi comprend un incontournable : la Casa de la Moneda.  Elle fut édifiée entre 1753 et 1773 près de la Cathédrale.  Les Espagnols y  frappèrent la monnaie pour la Couronne jusqu’au XIXe siècle.  Compte tenu de ses murs épais, elle fut aussi prison, forteresse, et quartier général de l’armée bolivienne durant la guerre du Chaco.  Jusqu’en 1869, les machines étaient actionnées par des esclaves, puis par des chevaux.  Entre 1869 et 1909, des machines à vapeur prirent le relais.  Nous avons aussi pu admirer sa belle cour ornée d’une fontaine en pierre et d’un masque de Bacchus, ainsi que la première locomotive de Bolivie et une magnifique collection de tableaux religieux.

Question de bien digérer, nous avons visité le centre historique de Potosí, où il faisait bon apprécier les rues et portiques de l´époque coloniale ainsi que les principaux centres historiques et religieux de la ville : Arche de Cobija, marché des artisans, et des autres monuments de la ville.

En fin d’après-midi, nous sommes repartis avec notre autobus vers la ville de Sucre, (environ 2 h 30 de route).  Un voyage de 166 km par une très bonne route goudronnée, traversant les vallées tempérées de Chuquisaca et leurs petits hameaux d’agriculteurs et troupeaux de chèvres.

Dès notre arrivée à Sucre, nous nous sommes installés à l’hôtel, heureux de se reposer après cette journée bien remplie.  Notre souper était à l’extérieur dans un charmant restaurant authentique de la ville.  Cette ville, si jeune, car c’est une ville universitaire.  Nous avons eu un excellent repas et nous apprécions les vins boliviens qui sont très bons.  Ce soir, j’avais choisi un Cabernet Sauvignon – Malbec, qui était délicieux.  Les vins péruviens nous avaient déçus mais les boliviens nous surprennent.

Nous avons hâte d’avoir un peu de temps demain pour découvrir la campagne avoisinante et de revenir en ville pour la découvrir à notre rythme.  Demain sera une journée plus relaxe comme nous nous sommes installés dans le bel hôtel Parador Santa Maria La Real.  Quel bel hôtel de charme colonial datant de 1764.  Superbe et quel service!

A demain mes chers lecteurs!

J’ai pu enfin envoyer des photos que vous attendiez tant…  L’Internet en Bolivie n’est pas des plus efficaces...  Mais je pense bien pouvoir envoyer plusieurs albums d’ici demain. 

Louise

 

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