19e récit – 19 mai – Communautés rurales de Potolo, Chaunaca et Chataquila
Un peu d’exercices au programme aujourd’hui!! Presqu’une grasse matinée car nous avions rendez-vous pour quitter à 9h30 vers Chataquila, dans les environs de Sucre.
Après un sommeil réparateur nous étions prêts pour notre marche en montagne bolivienne. Un sentier, surnommé sur la trace des Incas, nous attendait pour une ballade.
La bonne humeur était encore au rendez-vous parmi ce charmant groupe de voyageurs. Nous avons donc traversé la communauté de Potolo, habitée par les indiens Jalq’a. La région de Potolo est réputée par ses textiles, par leurs couleurs, motifs et qualité.
Nous voilà en plein cœur de la culture Jalq’a. Les habitants parlent en grande majorité le Quechua et vivent encore selon les traditions ancestrales. Cette communauté, qui a su conserver le charme typique du mode de vie préhispanique, offre à ses visiteurs l’opportunité de découvrir, outre ses paysages typiquement andins, un pavage préhispanique de plusieurs kilomètres dans un étonnant état de conservation. L’occasion unique d’une petite randonnée pour profiter de ces vestiges, sur les traces des anciennes caravanes de lamas qui transitaient autrefois sur ce chemin, chargées de toutes sortes de produits.
Après avoir gravi la route sinueuse et cahoteuse en autobus, une haute montagne nous suivons notre guide pour commencer la randonnée qui descendra vers la vallée. Notre guide, Omar, nous avait avisés d’une promenade d’environ une heure. Nous étions tous prêts pour cette expédition. Le soleil était radieux, la température parfaite pour la marche, il n’y avait que l’altitude dont nous devions nous méfier car le départ était à près de 3800 mètres et la descente était de 600 mètres. Le sentier était très bien aménagé et facile à parcourir mais nous avions été un peu mal informés par Omar. La descente s’est faite en 2h30 pour Magella…. et entre 3h30 et 4 heures pour le reste du groupe. Nous étions loin, très loin de l’heure prévue!! Nous étions habitués aux heures péruviennes et boliviennes qui sont souvent plus longues que celles mentionnés dans les programmes ou par nos chauffeurs ou guides. Il faut toujours ajouter un peu de temps. Mais ici ce fût un peu plus déstabilisant pour plusieurs voyageurs qui ne sont pas des marcheurs. Nous espérions à chacun des détours voir un autobus qui nous attendait mais non c’était encore et encore le sentier qui descendait et descendait. Même Magella qui était le premier en explorateur était un peu inquiet de ne pas voir la fin arriver en regardant l’heure s’écouler. Les beaux paysages nous faisaient oublier un peu le travail à faire pour arriver à la fin, heureusement. Par contre je crois que notre guide a beaucoup appris dans cette histoire car il a du faire la route en accompagnant notre charmant Roland qui lui, n’était pas prêt à faire tout ce trajet, mais trop tard quand on a commencé on doit continuer. Il a été le support pour Roland jusqu’à la fin. Tout s’est bien terminé heureusement mais nous étions un peu surpris du temps que nous avons dû mettre pour réaliser ce sentier pédestre. Surtout que Magella qui est en super forme l’a fait lui en 2h30 en arrêtant bien entendu pour prendre des photos mais de là à pouvoir faire ce sentier en 1 heure c’était impossible.
Nous voici donc dans l’autobus et bien heureux de s’asseoir et de manger un sandwich et boire un jus. Nos anges gardiens ou bien les Dieux Incas, nous ont protégés et tout le groupe est heureux d’avoir retrouvé l’autobus. Notre guide ne parlait plus beaucoup et avait probablement réalisé son erreur. D’ailleurs, il a su s’excuser d’avoir mal évalué la durée ayant causé des craintes et le lendemain… Plusieurs courbatures à nous pauvres marcheurs. Mon groupe a été à la hauteur et a été d’une tolérance exemplaire.
Je suis tellement fière de voyager avec d’aussi bons voyageurs qui avaient été aussi compréhensifs lors de notre périple au Tibet et Népal lors du tremblement de terre du 25 avril 2015.
De retour à notre hôtel nous étions heureux de prendre une bonne douche et de nous dépoussiérer.
En soirée nous avions un souper qui nous attendait. Quelle surprise de se retrouver tout seuls dans un restaurant sans aucun autre client… Bon on fait quoi maintenant!!! Je dois vous dire que j’avais beaucoup donné durant la journée et je ne comprenais pas ce qui nous attendait en soirée…. Le meilleur est toujours de rester positive et de tenter de transformer ce souper en fête mémorable!!! Bien j’ai réussi et j’ai brassé la cabane! Le propriétaire musicien a invité ses chums musiciens à venir nous distraire. Bon encore là rien de planifié et à quoi pouvait-on s’attendre? Mais le vin était bon et disons que les verres n’étaient jamais vides. Nos musiciens amateurs commencent donc leur première chanson et là nous réalisons qu’ils sont super bons et qu’ils ont envie de nous amuser. Je leur fais servir du vin et, nous trouvant très sympathiques, redoublent d’ardeur avec leur musique. C’est tellement beau la musique bolivienne qui est soit entrainante ou romantique. Le vin et quelques billets verts ont ajoutés du dynamisme à ce trio de musiciens. Mes bons voyageurs ont participé en dansant, jouant du tambour ou en chantant et les courbatures étaient presque oubliées. Finalement le party improvisé sera mémorable dans la mémoire de mon groupe car nous nous sommes tellement amusé et nous avons tellement ri tous ensemble.
Un retour à notre hôtel et nous étions prêts pour une bonne nuit de sommeil.
Bonne nuit à tous!
A demain pour d’autres aventures en Bolivie! Un peu moins rocambolesques par contre!
Louise