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12e récit - 9 mars - Puerto Natales

Nous sommes tous impatients pour la belle journée d’excursion d’aujourd’hui!  Après 3 journées dans le confort de notre navire, il nous tarde de mettre pied sur la terre ferme!  Nous quittons tôt ce matin en bateau- navette vers le quai ou notre charmant guide breton, Michael nous attendait pour visiter le parc national en sa compagnie.  Il fait un temps grisâtre, une température normale pour la Patagonie mais Michael nous dit que c’est beaucoup plus pluvieux que normal.  Le dernier mois et les deux premières semaines de mars ont été très pluvieux cette année et c’est anormal.  Comme l’hiver avait été sans précipitations et que les éleveurs s’inquiétaient du manque d’eau, bien ils sont contents car tout rentre dans l’ordre même un peu trop avec toute la pluie reçue.  Mais comme nous sommes toujours chanceux, nous avons eu, juste pour nous, des superbes percées de soleil qui ont éclairé le ciel et nous ont permis de prendre de belles photos des plus hauts sommets du parc.  Le bleu et la neige éblouissaient le ciel!

C’est au parc Parc National Torres Del Paine que nous nous rendons, en autocar.  Un magnifique paysage de lacs, de bras de mer et de forêts nous entoure.  Le trajet de 2 heures 30 s’écoule rapidement.

Le Parc National Torres del Paine est le plus connu du Chili.  On l’appelle le joyau du Chili et la 8ième merveille du monde.   Situé entre la Cordillère des Andes et la steppe de Patagonie, il appartient à la XIIe région de Magallanes et de l’Antarctique chilien et à la province de Última Esperanza.

D’une surface d’environ 200 000 hectares, le parc fut créé le 13 mai 1959 et déclaré réserve de la biosphère, le 28 avril 1978 par l’UNESCO.

Le premier explorateur foulant la terre de Torres del Paine fut Santiago Zamora (1870-1890) qui devint expert de la région.  Plus tard, deux autres expéditions furent réalisées, la première commanditée par le gouvernement chilien qui y envoya le navigateur Tomas Roger (1879-1890). La deuxième expédition fut organisée par Lady Florence Dixie en 1879 avec un groupe d’amis : ce furent les premiers Européens à explorer les montagnes de Paine, mais aussi la première expédition à caractère touristique, tel que l’on peut l’entendre aujourd’hui.

En 1896, l’immigrant britannique Walter Ferrier obtint l’autorisation du gouvernement pour s’installer sur un lopin de terre entre les rivières Paine et Serrano sur la pointe nord-ouest du lac Toro.  Ce fut le premier occidental à s’installer dans cette région.  Sa maison est restée habitée jusqu’en 1976, moment où le comte Guido Monzino, dernier propriétaire des lieux, décida de faire don de ce morceau de terre au gouvernement.  Aujourd’hui, les ruines de cette maison sont visitées par de nombreux touristes venant du monde entier.

Entre 1910 et 1960, on a pu assister à l’émergence de l’agriculture dans cette région, de nombreuses infrastructures agricoles s’y implantèrent, amenant avec elles un grand nombre de bovins et d’ovins sur ces terres qui n’étaient pas adaptées à ces fins.  Au niveau écologique, ce processus d’intégration agricole eut des conséquences catastrophiques pour la région.  La plus grave fut l’incendie provoqué dans le but de nettoyer la zone pour l’implantation du bétail.  Les dommages causés sur ces terres ont permis aux autorités de se rendre compte de l’importance de préserver ce lieu. 
Un processus de conservation commença à être mis en place, favorisant ainsi la consolidation de cette zone en tant que Parc National.

En 1959, le parc national, d’une superficie de 4 332 hectares fut créé, portant le nom de Lago Grey.  En 1961, le ministère du développement rural et des terres décida d’étendre les limites du parc, augmentant sa superficie de 24 532 hectares.  Le 30 avril 1970, le ministre de l’Agriculture y rajouta 11 000 hectares et renomma toute la zone Parc national Torres del Paine. Depuis le mois de Mars 1975 l’administration du parc a été prise en charge par le Service national des forêts (CONAF).

Il y a plusieurs glaciers présents au sein du massif del Paine.  On en compte trois d’importance du côté est du parc ainsi qu’un autre sur le flanc sud-ouest du Paine Grande, le fameux glacier del Francés.  À la pointe nord-est, deux glaciers ayant pris leur source au même endroit s’écoulent l’un en direction du flanc nord du massif (le glacier de los Perros) et l’autre vers la face est (le glacier Olguín).

La Patagonie abrite environ 500 espèces d’animaux : 400 oiseaux, 60 mammifères et un ensemble d’amphibiens, de poissons et de reptiles, ainsi qu’un grand nombre d’insectes.

De plus, la végétation présente dans le parc est d’une large biodiversité, principalement due au fait qu’il existe quatre types d’environnement différents : le « matorral » préandin, la steppe de Patagonie andine pré-arbustive, la forêt Magellanique décidue et le désert andin.

Le Parc National Torres del Paine héberge plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux, dont des condors, des autruches, des flamants roses, des ibis, des cygnes à cou noir, des aigles, des pinsons et des onures magellaniques.  Il y vit aussi 25 espèces de mammifères, dont certains sont visibles de près, comme les guanacos que nous avons photographiés et les renards, et d’autres en voie de disparition et visibles uniquement dans certains secteurs, tels que le huemul (cerf du sud andin) et le puma.

Le huemul est une espèce de cerf, au comportement timide, qui est un symbole national et que nous pouvons voir sur l’emblème du Chili avec le condor, malheureusement en voie de disparition.

Le condor est le plus grand oiseau volant.  Il vit dans les hautes montagnes des Andes, et peut voler à plus de 7000 mètres de hauteur et planer pendant des heures sans bouger ses ailes.

Le guanaco est un camélidé d’Amérique de la famille du lama, c’est le mammifère le plus facile à observer dans le parc Torres del Paine.

Le puma concolor est une espèce endémique dont l’habitat naturel se trouve en plein milieu du parc.  C’est un félin solitaire et territorial.  Son excellent odorat et sa vision de nuit lui permettent de chasser une grande variété de proies, allant des rongeurs et lapins, jusqu’aux huemules.  Il habite généralement les zones de montagne, mais redescend dans les vallées en hiver (de mai à août) contraint par la neige.  C’est à ce moment-là qu’il est le plus facile à observer.

Dans le parc national Torres del Paine, on peut observer différents paysages : des glaciers, des montagnes, des forêts, de belles cascades et même des zones désertiques.  Ces zones naturelles comportent plus de 274 espèces végétales, caractéristiques à chaque zone, qui se sont modifiées au fil du temps, s’adaptant au climat ambiant.

Confiné entre les plaines et les plateaux, la plupart des espèces qui s’y sont développées ont dû s’adapter aux conditions météorologiques, leur permettant de stocker et économiser l’eau, mais aussi de résister aux vents, fréquents dans cette zone.

Les botanistes de l’Université de Magellan affirment que le recensement des espèces végétales de Magellan est incomplet, et le Parc National Torres del Paine n’échappe pas à cette réalité.

C’est la raison pour laquelle, on ne sait toujours pas de manière certaine ce qui a été perdu à la suite des deux énormes incendies.  Mais il est temps de s’occuper de ce qu’on connaît, affirment ceux qui développent le projet au sein de l’Université de Puerto Natales, appuyés par les scientifiques de Punta Arenas.

En février 2012, le Parc National Torres del Paine a souffert d’un incendie causé par un touriste étranger peu soigneux.  Près de 17 600 hectares, principalement de steppe patagonne et forêts de lenga, de fourrés et de ñirre, ont été touchés, et avec bien entendu, les écosystèmes associés.

Triste spectacle qui n’a pas laissé indifférent Jorge Nieto, ingénieur agricole en charge du Centre Horticole et de Floriculture du Centre Universitaire de Puerto Natales.  L’année dernière, Nieto a proposé une idée au Fonds d’Innovation pour la Compétitivité Régionale, appelée Conservation et Propagation des Communautés Végétales du Parc National Torres del Paine.  Comme son nom l’indique, l’objectif est de préserver et propager la biodiversité végétale du parc.  Comment?  En créant un Centre de Conservation et Propagation avec les 55 millions de pesos obtenus et l’appui de la Municipalité et de la CONAF (Corporación Nacional Forestal).

Nous sommes revenus vers 18 H 00 au navire et nous nous préparons pour aller prendre l’apéro. C’est vraiment la belle vie!  Tout est parfait à part Internet…qui entre et qui coupe donc impossible de charger mes photos encore ce soir.  Mais grâce à mon cellulaire j’ai réussi à envoyer 7 photos de notre restaurant de ce midi.  Un avant-goût qui, j’espère, vous donnera le goût de me suivre encore.

Mon groupe est extraordinaire et nous sommes de vrais complices.  Un petit groupe oui, mais la chimie est parfaite et nous nous amusons beaucoup.

J’en profite pour souhaiter un bon anniversaire à Maurice de ma part et de celle d’André.

Louise

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