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Jour 9: Lanzarote, îles Canaries, 5 octobre 2023

Aujourd’hui, nous entamons avec grande joie la deuxième étape de notre incursion dans les îles Canaries :  Lanzarote. Occupée depuis 1000 ans av. J.-C., aujourd’hui réserve mondiale de la Biosphère, île volcanique s’il en est une, facilement observable par la quantité de cratères (110 volcans et 300 cratères) qui jaillissent de la surface. On se croirait sur Mars! 

D’une superficie de 805 km2, la plus orientale des îles Canaries offre un décor désertique, chaotique avec ses champs de lave crevassés à perte de vue, exempts de végétation, si ce n’est que de maigres pousses de lichen provenant de la fusion d’une algue et d’un champignon, premiers signes de reprise de vie après que la lave ait envahi en grande partie l’île.  Les précipitations y sont très rares (moins de 200 mm par année) mais malgré tout, la culture de vignes sur ces terres volcaniques obtient un succès certain. En fait, c’est quelque 1,8 million de bouteilles produites sur l’île de Lanzarote dont la majorité est consommée sur place et 30 % sont exportés en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis. 

On y retrouve, le long de son littoral, de longues plages paradisiaques aux couleurs variées et ses étranges paysages volcaniques dont le parc national de Timanfaya protège la partie la plus spectaculaire. Les maisons de l’île sont peintes de blanc à la chaux et la couleur bleue des volets servent à identifier les maisons de la côte tandis que celles de l’intérieur de l’île sont couleur marron ou verte.

Entre 1730 et 1736, les coulées de lave produites par une succession d’éruptions recouvrent onze villages de Lanzarote et quelque 200 km2 de ses terres les plus fertiles. Cette catastrophe naturelle donne naissance à des paysages lunaires d’une beauté sensationnelle.  Plusieurs de ces montagnes de Feu font partie du Parque Nacional de Timanfaya fondé en 1974, qui occupe un espace de 20 000 hectares (soit 25 % de la superficie de l’île). Il comprend 25 cratères que nous parcourons en compagnie de notre excellente guide Daniela.  La petite route étroite et sinueuse qui serpente entre les volcans nous offre des points de vue à couper le souffle en plus de croiser en chemin pas moins de 150 chameaux !  Pas étonnant que de nombreuses productions cinématographiques de science-fiction et western (dans le cœur de l’océan, Voyage au centre de la terre, l’île mystérieuse, la planète des singes, le choc des Titans) aient été tournées dans ce décor fantasmagorique.  De voir des températures résiduelles souterraines entre 250 et 600 degrés activer des geysers et permettre la cuisson de cuisses de poulet sur le grill en a impressionné plus d’un.

Ensuite on se dirige dans la zone de viticulture de Geria ou Daniela nous explique comment les agriculteurs affronte le vent des Alizés de manière ingénieuse en format des petites murailles en demi-cercle au sol pour protéger la verdure des intempéries. Sises au fond d’un cône, les vignes absorbent l’eau condensée par la variation des températures entre la nuit et le jour. Elles sont ainsi hydratées. Puis, arrêt au Bodega La Geria nous permet de déguster le musquadet produit sur place et visiter sa boutique pour quelques souvenirs et joailleries fabriquées à partir de pierres de lave.

La route entre Yaiza et la côte ouest nous conduit à la Laguna Verde en bord de mer ou se situe le plus vieux cratère de l’île scindé en deux à la suite de son effondrement. La lagune est d’un vert particulier en raison d’une forme d’algues en suspension qui lui donne cette couleur jaunâtre. Tout juste à quelques mètres de-là, nos voyageurs se sont arrêtés pour la pause du midi au Costa Azul, restaurant de bord de mer. C’est au son des vagues que nous dégustons de traditionnels tapas canariens, cuisinés avec des produits locaux dont les poissons, les olives et le sel de l’endroit. Placés au centre de la table, ses aliments à partager nous plongent au cœur des coutumes des insulaires.  Tous ces paysages singuliers marqués par différents phénomènes géologiques et sismiques étalés sur d’innombrables années font de cette île une escale exceptionnelle et fascinante.

Cette île est aussi marquée par l’influence du grand artiste César Manrique (1919-1992) qui voulait en faire l’un des endroits les plus beaux du monde. Il a milité en faveur de la protection de l’environnement, a fait promulguer des lois limitant l’urbanisation sur l’île et l’interdiction de panneaux publicitaires. Plusieurs musées lui dédient d’ailleurs une grande place. Bien que l’île n’offre que peu de ressources naturelles, ses 170 000 habitants bénéficient d’une quantité appréciable d’énergie, produite soit par les éoliennes, les panneaux solaires ou par la géothermie.  L’énergie solaire fait timidement son apparition. C’est donc une visite unique, spéciale et très appréciée de tous que nous avons eu le grand plaisir de découvrir aujourd’hui.  

Marie-Christine & Catherine

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