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11e récit - 20 janvier - Neko et Paradise Bay, Antarctique

Encore une fois ce matin, un spectacle extraordinaire s'offrait à nous. Glaciers et montagnes d'un blanc immaculé se reflétaient dans les eaux calmes. Du navire, nous pouvions entendre les nombreux manchots papous. Même si nous étions à plusieurs mètres d'eux, leurs cris étaient clairement perceptibles. Nous remercions encore une fois la vie de nous avoir donné la chance de découvrir une infime partie de cet énorme continent qu'est l'Antarctique.

Comme nous sortions seulement à 9 h 30, nous avions le temps de faire la « grasse matinée », de déjeuner et de nous préparer tranquillement. Il est bien important de bien se couvrir, car la température peut changer brusquement en quelques minutes et si nous avons froid, nous ne pouvons pas profiter correctement de l'excursion. Voici les vêtements que nous enfilons dans le cadre de notre routine de préparation : sous-vêtements chauds, deux paires de chaussettes, chandail épais, veste sans manche, surpantalon étanche et notre manteau rouge du Ponant, sans oublier la veste de sauvetage, que nous devons obligatoirement porter lors des sorties en zodiaque.

Nous nous sommes donc rendus au Grand Salon au pont 3, le point de rencontre avant de monter dans les zodiaques. Tout le monde était de bonne humeur et tous étaient contents de débarquer à nouveau. Nous avons vraiment beaucoup de chance; la météo clémente nous permet de vivre des expériences uniques. Il n'est pas rare que les sorties en zodiaque soient annulées en raison des conditions météorologiques. Nous sommes en Antarctique après tout.

Comme nous posions le pied sur le continent pour la deuxième fois au cours de notre voyage, il fallait tremper nos bottes dans un désinfectant. Par la suite, transfert vers Neko, où nous pouvions pratiquer deux activités : observer la colonie de manchots papous ou grimper la colline pour jouir de la vue spectaculaire. Nous avons alors commencé par l'ascension de la colline, qui était abrupte à certains points du parcours. Toutefois, comme deux groupes étaient sortis avant nous, la neige était bien tapée, ce qui nous facilitait la tâche. Aussi, la chaleur à l'intérieur de nos vêtements commençait à se faire sentir et il était maintenant temps de se débarrasser de quelques couches. Nous avons donc gravi le sommet, où nous avons pris plusieurs photos. Le décor était à couper le souffle : les glaciers bleus qui craquaient de temps en temps, le navire au coeur de la baie et les montagnes recouvertes de neige ressemblaient à une photo de carte postale. Vous verrez d'ailleurs plusieurs photos dans l'album du récit.

Nous avons par la suite redescendu pour voir le phoque sur la plage, ainsi que la colonie de manchots papous, qui se trouvait tout près du lieu de débarquement des zodiaques. Impossible de ne pas s'émerveiller devant ces créatures. Il est très amusant d'observer leur démarche, un peu gauche, et de voir les parents à l'oeuvre avec leur marmaille. Les manchots ont habituellement deux oisillons, qu'ils protègent contre les prédateurs, par exemple les skuas, mais ces derniers peuvent faire équipe et user de stratagèmes pour diriger l'attention des parents ailleurs et ainsi capturer aisément un bébé.

La grande majorité des petits étaient âgés de 7 à 10 jours, et arboraient encore leur duvet, alors que d'autres couples de manchots couvaient encore leurs oeufs. Cependant, à ce temps-ci de l'année, il est trop tard pour les oeufs non éclos et ces poussins risquent de ne pas survivre. Il est aussi possible que ces oeufs n'aient tout simplement pas été fertilisés. En règle générale, il faut quelques années aux manchots pour apprendre à se reproduire. Au début de l'âge adulte, les mâles et les femelles apprennent comment faire en imitant les autres. Un manchot en particulier travaillait très fort à voler de petits cailloux dans le nid des autres manchots pour les apporter à sa dulcinée. Les autres manchots rétorquaient et donnaient des coups de bec, mais notre petit coquin continuait à voler sans gêne. Sa femelle n'avait pas pondu encore, donc le guide naturaliste croyait bien que nous avions assisté à une répétition en vue de la véritable reproduction.

Au début de la période d'accouplement, un des deux parents arrivent généralement au site de nidification avant l'autre pour débuter la construction du nid avec de petits cailloux. L'autre manchot arrive par la suite et est chargé de couver les oeufs. A éclosion, les parents alternent entre la pêche et l'élevage. Il est totalement renversant de voir l'instinct de ces oiseaux, qui leur dicte la marche a suivre.

Nous étions encore une fois stupéfaits de nous retrouver parmi les animaux, qui ne craignent pas notre présence. Il faut se pincer plusieurs fois par jour, car nous avons l'impression d'être constamment dans un rêve! Il n'est pas rare non plus de croiser le chemin des manchots, mais il ne faut pas oublier de rester calme et de leur céder le passage. Ils sont après tout chez eux et c'est bien ainsi. L'Antarctique doit demeurer un endroit sûr et paisible pour ces animaux et il est impératif que nous protégions ce continent.

En début d'après-midi, le Lyrial s'est dirigé vers Paradise Bay, où une balade en zodiaque sans débarquement était prévue. Comme à l'habitude, la plupart des voyageurs de notre groupe se sont donnés rendez-vous pour dîner à la salle à manger dans le cadre de nos dîners communautaires. Louise avait réservé au préalable des tables près des fenêtres, puisqu'il n'y a rien de mieux que d'admirer le paysage tout en dégustant de succulents mets gastronomiques. De magnifiques icebergs défilaient devant nos yeux et quelques-uns d'entre nous se sont précipité à l'extérieur pour les photographier. Certains membres de notre groupe ont même aperçu des petits rorquals. La nature se donne en spectacle à tout moment. C'est tout simplement magique!

Un peu avant 15 h 00, nous nous sommes rendus au Grand Salon pour repartir à nouveau en zodiaque. Comme notre groupe compte 30 passagers, il a été divisé en trois zodiaques à raison de 10 personnes par bateau. Le mini-groupe de Louise s'est retrouvé dans le zodiaque de Jean-Pierre, affectueusement surnommé « papa baleine », parce qu'il se spécialise dans l'étude des cétacés, en particulier les orques ou épaulards. Le but de la visite étant l'observation de baleines dans la baie, nous ne pouvions pas avoir meilleure personne à nos cotés. Au début de la promenade, nous avons fait un arrêt devant une base argentine où des scientifiques effectuent des études. Il est cependant difficile de connaître les sujets sur lesquels portent leurs travaux; même nos guides à bord du navire ne le savent pas. Nous avons ensuite mis le cap vers une colonie de cormorans qui nichent sur les falaises. Depuis l'eau, nous avons pu bien observer ces oiseaux et leurs bébés.

Alors que nous nous baladions parmi les glaciers, Louise et notre guide Jean-Pierre ont repéré une baleine à bosses droit devant nous. Nous avons donc pris cette direction, mais la baleine ne semblait pas vouloir coopérer, car elle a plongé pendant plusieurs minutes, pour réapparaître plus loin et refaire le même manège. Puisque nous avions été très choyés de voir des orques et des baleines à bosses de très près plus tôt cette semaine, le groupe a décidé de s'éloigner de la bête pour aller voir les immenses glaciers au fond de la baie. Bien que nous ayons aperçu des milliers de glaciers depuis notre départ d'Ushuaia, les tons de blanc et de bleu de la glace nous laissent sans voix. Dans la baie, aucun bruit, à part les craquements réguliers des glaciers. Nous avons espéré en voir un se détacher et tomber dans l'eau, mais ce ne fût pas le cas. Une prochaine fois peut-être! Pour en revenir au silence, rare sont les endroits où la pollution sonore n'existe pas. Le silence de l'Antarctique nous procure le plus grand bien et nous amène à vivre à un rythme moins effréné.

Nous sommes rentrés au navire vers 17 h 30 et avons assisté au briefing de 18 h 00. Dans le cadre de cette présentation, les guides naturalistes reviennent non seulement sur les moments forts de la journée, mais ils nous expliquent également la navigation et les activités du lendemain.

Un bon souper nous attendait à la salle à manger à 19 h 30 et nos voyageurs se sont réunis une fois de plus pour partager ce qu'ils avaient vu ou fait durant la journée.

Tout se déroule à merveille, nous avons un excellent groupe qui apprécie énormément son voyage. Une autre belle réussite de Voyage Louise Drouin!

Le coucher doit se faire tôt ce soir, car les deux activités offertes demain débutent à 6 h 00 et 6 h 30 respectivement!

Bonjour à tous et merci de nous suivre dans cette folie!

 

Emilie

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