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12e récit - 21 janvier - Randonnée pédestre de 5 km de Baily Head à Whaler's Bay, île Déception, et observation des éléphants de mer à Elephant Point, îles des Shetland du Sud

 

Bonjour à tous!

Je me présente, je suis Émilie Giguère, Directrice, Opérations Groupes chez VLD, et Louise m'a fait un cadeau extraordinaire, soit de l'accompagner en Antarctique. En m'offrant cette chance inouïe, elle m'a permis de réaliser mon grand rêve. L'Antarctique figurait en haut de ma liste de voyages pour plusieurs raisons, mais surtout pour la faune extraordinaire qui y a trouvé refuge. Passionnée de photographie, je dois admettre que j'ai pris quelques milliers de photos qui ne sont pas encore sur le site, mais une fois de retour au Québec, j'aurai le temps de faire le tri et de vous mettre mes meilleures photos dans les albums des récits de ce voyage. Je vous conseille donc de jeter un coup d'oeil de temps à autre pour voir les nouveaux ajouts.

Je possède également depuis peu mon propre blogue, Les Voyageurs Anonymes (voyageursanonymes.wordpress.com) et si vous souhaitez suivre mes aventures de voyage ou lire des articles sur le domaine du voyage en général, je vous invite à le consulter et à le mettre dans vos favoris. Une page Facebook du même nom où je publie photos et vidéos est rattachée à mon blogue.

Hier, lors du briefing, nous avions le choix entre deux activités : la randonnée pédestre et une balade en zodiaque pour voir depuis la mer l'énorme colonie de manchots à jugulaire, qui compte environ 100 000 individus. J'ai accompagné nos courageux voyageurs qui s'étaient inscrits à la marche, alors que Louise était avec ceux qui avaient choisi la croisière en zodiaque.

Très tôt ce matin, une aventure hors de l'ordinaire nous attendait donc : une randonnée pédestre de 5 kilomètres de Baily Head à Whaler's Bay, sur l'île Déception. Tel qu'expliqué la veille par le chef d'expédition, Jérôme, il s'agissait d'une véritable expédition : pentes abruptes, sols glissants, vents d'une force incroyable... Il fallait être en bonne forme physique pour relever ce défi, car il n'y avait aucune possibilité de rebrousser chemin, les zodiaques quittant les lieux dès le débarquement en raison des fortes vagues. Bien que la randonnée comptait quelques moments forts, les propos de Jérôme servaient principalement à décourager les gens ayant de la difficulté à marcher, ce afin d'éviter aux guides naturalistes de transporter sur leur dos des gens qui ont surestimé leurs capacités. Cependant, comme nous avons des clients extraordinairement en forme chez Voyage Louise Drouin, l'excursion se déroula à merveille et nous avons eu beaucoup de plaisir à vivre cette expérience unique.

Au total, 35 passagers du navire avaient choisi cette activité, dont 8 du groupe. La mer était relativement calme, et nous n'avons pas été mouillés de la tête aux pieds dans le zodiaque, ce qui se produit habituellement. Le débarquement fût des plus rapides; il ne faut pas perdre de temps, puisque la houle fait reculer le zodiaque et les 4 hommes à la mer ont de la difficulté à le retenir. Une vague se retire, le moment est tout indiqué pour débarquer en vitesse. Par la suite, il faut courir vers la plage pour la simple et bonne raison qu'une vague peut nous emporter à la mer. Tout ceci semble extrême, mais comme cette randonnée était réservée aux personnes en excellente condition physique, tout s'est bien déroulé.

Sur la plage, un spectacle saisissant s'offrait devant nous : des milliers de manchots à jugulaire se rendaient les uns à la suite de l'autre vers la mer, tandis que d'autres revenaient de la pêche. Les manchots nous montraient leurs déplacements coordonnés, et il est fascinant de voir qu'ils se sont créés au fil du temps des chemins propres à eux, que nous appelons des autoroutes à manchots. Il est bien important de ne pas utiliser ces sentiers, ni d'empêcher les manchots de les utiliser, puisque cela pourrait avoir des répercussions sur leur comportement. Nous sommes tous bouche bée devant ce spectacle. Nous avons l'impression d'avoir atterri sur une autre planète tant les paysages ressemblent davantage à ceux de Mars qu'à ceux que nous voyons habituellement. Aussi, nous constatons que nous sommes les intrus parmi cette immense colonie et nous ne pouvons que rester humbles devant une telle beauté. Curieux, certains manchots s'approchent de nous afin de déterminer qui sont ces grands êtres portant tous des manteaux rouges. Pour ne pas les effrayer, nous demeurons immobiles et profitons de cette occasion incroyable et unique. Nous avons même la chance de voir un couple de manchots s'accoupler, ce qui est extrêmement rare à ce temps-ci de l'année. La grande majorité des couples de manchots sont plutôt occupés à élever et à nourrir leurs petits, qui nécessitent toute leur attention.

Nous passons donc à travers la colonie, qui s'étend de part et d'autre de l'île. C'est franchement impressionnant de voir tous les endroits où se sont établis les manchots : certains sont restés près de la plage, alors que d'autres nichent en hauteur, sur les pentes, ou sur le bord de la falaise. Par la suite, pour atteindre le sommet de la montagne de 161 mètres, il a fallu faire l'ascension dans la neige. Tout allait très bien pour nos 8 voyageurs, qui ont réussi haut la main à se rendre en haut de la montagne. Nous étions tellement bons que nous étions parmi les premiers derrière les guides. Le petit temps de repos a été bien apprécié et il nous a permis de bien sentir la force du vent, qui était tout de même froid.

Nous avons également eu la chance de voir le navire entrer dans la Caldera de Déception par le soufflet de Neptune. Les photos suivront sous peu. Les calderas, qui sont en fait des volcans qui se sont affalés sur eux-mêmes, sont très rares sur la Terre. En effet, il n'en existe que trois : l'île Déception, Santorin en Grèce et une autre caldera en Russie. Merci la vie de nous avoir permis d'en voir une ce matin!

Tout ce qui monte redescend et il était alors temps de rebrousser chemin. La descente était plus ardue que la montée; il fallait être très prudent, car les possibilités de tomber et de glisser s'étaient accrues. À la queue leu leu, nous avons entrepris la descente. Au début, tout allait bien dans la terre. Cependant, les choses se sont un petit peu compliquées lorsque nous avons rencontré à nouveau de la neige. Les guides naturalistes ont bien pris le temps de trouver la meilleure façon de descendre, car nous étions dans une pente très abrupte. L'option choisie fût la descente en zigzag et les chemins formés par les naturalistes nous ont beaucoup aidés à faire cette descente, qui représentait le moment fort de la randonnée. Lentement mais sûrement, les voyageurs de Voyage Louise Drouin ont commencé à s'aventurer dans ce chemin étroit. L'astuce était de regarder droit devant soi, et non en bas, pour ne pas ressentir les effets du vertige. Une fois cette partie terminée, il a fallu glisser sur les fesses dans la terre pour se rendre plus bas.

Par la suite, tout semblait plus facile et nos 8 voyageurs avaient une démarche sûre, comme s'ils étaient maintenant prêts à affronter quoi que ce soit, après avoir franchi la pente abrupte. Il n'y avait plus rien à leur épreuve.

Nous avons donc atteint la plage de Whaler's Bay, où on retrouve d'anciens bâtiments et des citernes datant du temps de la chasse aux baleines. Les citernes servaient à entreposer la graisse des baleines, qui, une fois brûlée, servait d'huile à chauffage et d'huile pour les lanternes. Il est triste de penser à toutes les baleines qui ont été tuées par l'Homme. Par chance que cette époque est révolue!

Après une courte ballade, nous avons réembarqué dans le zodiaque pour retrouver notre hôtel flottant. Un bon repos est de mise!

Je tiens à féliciter personnellement chacun de nos athlètes : Bernard, Marie-Jo, Denis, Lucie, Sylvie, Gilles et Hélène!

Le Lyrial a levé l'ancre en fin de matinée et il a repassé dans le soufflet de Neptune pour quitter la baie de l'île Déception. Pour ceux qui n'étaient pas dans le navire plus tôt, c'était l'occasion d'assister à ce passage étroit entre des rochers élevés depuis les ponts extérieurs. Par la suite, comme le navire se dirigeait vers Elephant Point, toujours dans les îles des Shetland du Sud, nous avions du temps pour dîner et nous préparer en vue de la dernière excursion. Eh oui, déjà notre dernière sortie en zodiaque avant de traverser à nouveau le passage de Drake. Toutefois, comme nous avons été si choyés durant notre croisière, qui selon les dires des guides naturalistes, était la meilleure de la saison jusqu'à présent, nous ne pouvions pas nous plaindre.

Cet après-midi, nous avons constaté les conditions météorologiques habituelles de l'Antarctique : vent et houle étaient au rendez-vous pour notre dernière sortie. L'occasion était donc idéale pour mettre à l'épreuve nos vêtements imperméables. Ils ont réussi le test haut la main lors de notre transfert en zodiaque vers Elephant Point.

Elephant Point abrite une colonie de manchots papous, mais le lieu est surtout reconnu pour ses éléphants de mer, qui viennent s'y reposer et mettre bas. Nous avons donc pu voir plusieurs d'entre eux, de jeunes mâles pour la plupart. La grande majorité dormait, mais quelques mâles s'agitaient et adoptaient les mêmes techniques que lors des combats entre mâles adultes. Bien que ces comportements semblent impressionnants, les mâles grognant et se dressant sur leurs nageoires, les guides naturalistes nous expliquaient qu'il ne s'agissait pas de véritables combats, que les éléphants de mer se parlaient simplement entre eux.

De l'autre côté de la plage, après avoir gravi une petite colline, nous pouvions admirer de nombreux éléphants de mer, encore des jeunes mâles, couchés les uns contre les autres afin de se réchauffer. Ils se trouvaient à cet endroit, car en période de mue, ils deviennent vulnérables et ils ne peuvent pas aller à la mer. La période de mue dure habituellement trois semaines, ce qui veut dire qu'ils ne peuvent pas s'alimenter pendant tout ce temps. Ils conservent alors leurs réserves d'énergie en dormant beaucoup et en bougeant très peu.

Les éléphants de mer sont des animaux fascinants. Ils peuvent rester sous l'eau pendant une heure et demie et plonger vers des profondeurs avoisinant les 1 500 mètres. Les mâles, beaucoup plus gros que les femelles, peuvent peser jusqu'à 4 tonnes. Quant aux femelles, elles accouchent de leur petit en novembre, et restent avec lui durant 23 jours. Au bout de cette période, le bébé est considéré comme sevré et la mère le quitte. Confus, le petit reste sur la plage et doit apprendre à chasser les poissons par lui-même, sa mère ne lui ayant pas appris les rudiments de la pêche. C'est pour cette raison que le taux de mortalité chez les jeunes est très élevé, car peu d'entre eux réussissent à se nourrir.

Comme nous disposions d'une sortie d'une heure seulement, le temps était venu de quitter Elephant Point et de retourner au navire. Les vagues étaient moins hautes qu'à l'aller, mais nous avons tout de même pris une douche d'eau de mer.

En soirée, apéro et souper en bonne compagnie, tout le monde est enchanté de sa croisière et époustouflé d'avoir vu tant de beautés. Certains se sont même amusés à aller faire saucette dans la piscine du navire… Ne vous inquiétez pas elle est chauffée!!! Nous ne sommes pas tant déconnectés de la réalité même si on se le demande quelques fois durant ce voyage inusité. Le petit casque de bain était bien à la mode pour tous à part Louise qui soit disant l’avait déchirée en l’enfilant….

Un beau bonjour à tout le monde du Québec, et bonne fête en avance à ma grand-maman, qui fête ses 85 ans, de la part d'Émilie!

 

Émilie

 

Merci Émilie d’avoir fait ce récit, je veux juste ajouter que de mon côté la balade à 6h30 du matin était très intéressante malgré une mer un peu houleuse pour une première fois lors de nos sorties en zodiac. Nous avons eu la chance de voir une otarie à fourrure qui était seule sur la plage parmi les troupeaux de manchots à jugulaire. Nous avons longé la plage en admirant le spectacle de la nature. Les manchots sont tellement amusants à voir interagir entre eux. Les voir aussi sauter quand ils nagent et font des bonds dans l’eau est spectaculaire. C’est pour moi une belle découverte ces petits manchots qui nous touchent à tout coup. Quand je les vois couver leur œuf ou bien nourrir leurs bébés, les gronder pour ne pas qu’ils les suivent vers la mer étant encore trop jeune pour plonger chercher à manger, comme ils sont beaux! Les rencontrer est un véritable choc. Je ne pensais pas les voir de si près et si nombreux dans les colonies. Leur persévérance lorsqu’ils doivent transporter des petits cailloux pour faire leur nid est tellement admirable. On les voit souvent tomber, s’accrocher et faire des pas rapides, ils sont un peu maladroits et amusants. On ne se lasse pas de les regarder et eux aussi ils sont curieux surtout cet espèce de manchots sur cette île. La couleur que l’on voit sur leur plumage est des couleurs d’algues et d’excréments qui donne cette couleur rosée….

Dans la caldera visitée en matinée ou nous sommes débarqués nous avons pu toucher à l’eau beaucoup plus chaude à cause de l’activité encore présente du volcan. On pouvait aussi sentir le souffre en marchant sur la plage. Lorsque nous avons marché sur la plage nous avons pu voir de très près les ossements de baleines qui inondaient la plage. Un petit plongeon dans l’histoire des baleiniers de l’époque.

Louise 

 

 

 

 

 

 

 

 

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