Jour 14, le samedi 28 septembre 2013
Costa del Sol - Malaga - Nerja
Nous avons débuté la journée de visite en chantant un joyeux anniversaire à notre amie Cécile. Nous sommes chanceux, nous pouvons célébrer quelques anniversaires pendant notre circuit ! En fait, ça nous fait une raison de plus de célébrer!!! Le ciel était plutôt menaçant ce matin mais, encore une fois, nous n'avons pas été incommodés par la pluie. Le voyage se déroule tellement bien depuis le début qu'il serait dommage que le soleil nous abandonne...surtout sur la Costa del Sol...
Nos derniers jours se passeront sur cette magnifique «côte du soleil», région du sud de l'Espagne dans la province de Malaga en Andalousie. C'est une côte de 160 kilomètres le long de la Méditerranée, limitée à l'est par la province de Grenade et à l'ouest par la province de Cadix. Le territoire côtier est le plus peuplé de la province et comprend dans son ensemble 1,2 millions d'habitants, ce qui signifie que 80 % des habitants de la province de Malaga habitent sur le littoral, La province compte 140 plages de Nerja jusqu'à Manilva. Un important tourisme de provenance internationale s'y s'est développé depuis les années 1950, en faisant aujourd'hui une destination touristique prisée, principalement par les Anglais, Français, Allemands et Marocains.
Sur son territoire, se sont implantées les plus anciennes civilisations méditerranéennes. Aujourd'hui, Torremolinos, où nous logeons, est l'une des destinations touristiques principales de la Costa del Sol. Son climat et son superbe littoral font partie de ses attraits. Nous pouvons y visiter des recoins typiques comme le quartier marin de La Carihuela ainsi que de nombreux vestiges de son riche passé, comme le donjon. En dépit de l'important essor urbain que Torremolinos a connu ces dernières décennies, l'ambiance marine de ses quartiers les plus traditionnels est toujours présente : El Calvario, El Bajondillo et la Carihuela. Dans la vielle ville on peut admirer l'église paroissiale de Nuestra Señora del Carmen, mais aussi de nombreux exemples d'architecture nobilaire, dont en particulier la «casa de los Navaja», construite au 19e siècle. La construction la plus représentative de la ville est la «torre de Pimentel», appelée aussi «de los Molinos», une tour défensive ayant donné son nom à la ville. Dans la zone connue sous le nom de «Cortijo del Tajo», d'intéressants vestiges archéologiques ont été retrouvés, qui correspondent au Néolithique et aux époques préromaine et romaine.
Aujourd'hui, nous partons à la découverte de Malaga et de Nerja. Malaga, ville natale de Picasso, est une ville cosmopolite, attrayante qui s'étend le long d'une large baie. Elle bénéficie d'un ensoleillement et d'une luminosité exceptionnels. Malaga est une ville réputée pour ses larges boulevards, ses palmiers ondoyants, sa vie nocturne animée, ses musées et les excellents fruits de mer servis dans ses restaurants. Peuplée depuis plus de 2000 ans par une succession de civilisations méditerranéennes, Malaga est aujourd'hui une ville qui associe la tradition à la modernité. Sous le regard attentif du château de Gibralfaro s'étend une ville joyeuse, animée, débordant de magnifiques endroits comme la Alameda Principal ou la promenade maritime de La Farola. Une ville dont les rues sont chaque année envahies par la ferveur populaire des habitants à l'occasion de la «Semaine sainte», déclarée d'intérêt touristique international. Sa condition de chef-lieu de la Costa del Sol en fait également l'une des plus grandes destinations touristiques d'Espagne, grâce à la clémence de sa température, à ses plages et à une offre incomparable en matière de terrains de golf. Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains..., depuis plus de deux mille ans, les principales civilisations de la Méditerranée ont choisi la position stratégique et privilégiée du port de Malaga pour l'établissement de leurs routes commerciales. Au pied du Gibralfaro s'étendent le théâtre romain, les arènes, connues sous le nom de La Malagueta, et le centre historique de la ville. Dans ce centre historique, les églises Santiago (15-18e siècles) et sa belle tour mudéjare, Los Martires, Sagrado Corazon et Santo Cristo de la Salud sont également dignes de mention. La vieille ville regorge d'endroits pittoresques. La façade de l'hôtel de ville, du début du 20e siècle, ou encore la place de la Merced, présidée par le monument de Torrijos et où se dresse la maison natale du célèbre peintre Pablo Ruiz Picasso, n'en sont que quelques exemples. Toute promenade à travers le centre historique se doit de passer par le Pasaje de Chinitas, la rue Granada et le musée des beaux-arts. Le chef-lieu de province possède également de vastes espaces verts comme el Parque, La Alameda Principal ou les jardins de Puerta Oscura y Pedro Luis Alonso. De nos jours, Malaga s'enorgueillit d'être une ville moderne dont le centre commercial est dominé par la Calle Larios, artère principal de la vieille ville, avec ses boutiques élégantes.
Nous sommes montés jusqu'au mirador d'où nous avions une vue exceptionnelle sur le port et la ville, puis nous sommes descendus à la cathédrale et Pascal nous a décrit l'histoire et la construction de cette dernière. Par la suite, ceux et celles qui le désiraient ont suivi Pascal sur les traces de Picasso, ce qui nous a permis de voir la maison où il est né, l'église où il fut baptisé et son certificat de naissance, la place où est érigée sa statue, l'édifice où se trouve la Fondation Picasso, la pharmacie où se père se réunissait avec d'autres intellectuels, etc. Pascal est une encyclopédie ambulante, ce qui rend toute visite bien intéressante. Nous avons même eu droit à une procession...
Le théâtre romain de Malaga se trouve au pied du «cerro de la Alcazaba», dans la zone ouest. Il a été découvert en 1951, après être resté enterré pendant des siècles. Sa construction est du 1er siècle, sous l'empire d'Auguste, et il a été utilisé jusqu'au 3e siècle. Les arabes ont utilisé des éléments de sa construction comme des chapiteaux et des fûts de colonnes, pour l'Alcazaba, comme maintien des arcs en fer à cheval des portes de cet édifice. Les dimensions sont de 31 mètres de diamètre, 16 mètres de hauteur avec un parterre de 15 mètres. Il y a également une cavea de trois gradins et des portes d'entrée aux gradins.
Le château du Gibralfaro est une forteresse construite au 14e siècle par Yusuf 1er de Grenade, sur un site phénicien qui contenait également un phare qui donne son nom à la colline (Jbel-Faro, ou sur la montagne de la lumière) devenu Gibralfaro. Le château a été assiégé par les rois catholiques au cours de l'été 1487. Après le siège, Ferdinand II d’Aragon s'y installa, alors qu'Isabelle 1re de Castille choisit de vivre dans la ville. Il a été construit pour loger les troupes et protéger l’Alcazaba, notamment à cause de l'utilisation de l'artillerie. Même si nous ne nous y sommes pas rendus, le château peut être visité, on peut voir de magnifiques vues sur la ville de Malaga, quelques montagnes du Rif en Afrique et le détroit de Gibraltar.
Le palais-forteresse arabe de l'Alcazaba fut construit au 11e siècle sur ordre du roi Badis de Grenade. Parfaitement adapté à la topographie, puisque profitant d'une colline pour assurer sa position élevée, il est composé de deux enceintes concentriques. L'extérieur est légèrement en contrebas et l'enceinte interne sert d'emplacement au palais. C'est l'une des plus imposantes forteresses arabes de toute l'Andalousie et l'un des symboles de la ville. Elle abrite le siège du musée archéologique, où sont exposées de précieuses pièces appartenant aux époques phénicienne et romaine.
La cathédrale de la Encarnacion est l'un des principaux monuments de la ville. La tour sud et la façade principale sont inachevées. Elle est située au centre de la ville. Cette construction occupe l'emplacement d'une ancienne mosquée-Aljama. Sur l'ordre des rois catholiques, les travaux commencèrent durant la première moitié du 16e siècle, en style gothique, et continuèrent aux 17e et 18e siècles. Elle possède ses propres jardins ainsi qu'un magnifique patio. On note les influences Renaissance et baroque à l'intérieur de la cathédrale. On remarque surtout les stalles du coro (17e siècle) dans la nef centrale et, surtout, la sculpture de Pedro de Mena. Les chapelles sont également très intéressantes, comme celle de la Encarnacion qui donne son nom à la cathédrale surnommée «La Manquita» (la manchote) en raison de sa tour droite inachevée. Cet édifice de superbe facture Renaissance conserve un remarquable ensemble de chapelles abritant de beaux exemples d'imagerie andalouse.
Nous avons poursuivi cette belle journée de visites à Nerja où nous avons pris notre lunch avant de découvrir ce joli petit village côtier inondé de lumière en toute liberté. Notre restaurant était situé au-dessous du «Balcon de l'Europe» et nous avions les tables près des fenêtres, permettant d'admirer la Méditerranée tout en dégustant un excellent dîner. Le village présente une jolie façade maritime composée de plages, de baies et de falaises. La vieille ville arbore de beaux exemples d'architecture traditionnelle et invite à la balade et à la découverte de jolis recoins comme le «Balcon de l'Europe», un splendide mirador au-dessus de la mer. La région a été habitée depuis les temps préhistoriques, comme en témoignent les peintures rupestres découvertes dans la célèbre grotte de Nerja, connue sous le nom de «cathédrale préhistorique». Nerja est un endroit extraordinaire. Tout le monde tombe sous le charme de ses ruelles, de ses habitants et la beauté de ses paysages. Nous avons même assisté à l'arrivée d'une mariée à la petite église en face de notre lieu de rassemblement après notre temps libre.
Retour à notre hôtel en fin d'après-midi et je suis partie avec quelques voyageurs pour leur montrer où était située la fameuse Calle San Miguel.
Ce soir, nous mangeons dans un restaurant pas très loin de l'hôtel et demain nous partons visiter Gibraltar en espérant que le passage aux douanes ne sera pas trop long compte tenu des tensions politiques qui existent entre l'Espagne et Gibraltar.
À demain
Sylvie