5e récit - 11 juin - Guernsey
Il est de ces endroits dont l'appellation ne nous dit rien. Où l'envie d'y poser pied n'est pas d’égale intensité que pour certains endroits dont nous avons tant entendu parler... Il faut faire confiance, se laisser émerveiller… Très franchement, on y découvre tant de beautés et de générosités des paysages et de ses habitants. Bravo pour cette belle découverte…coup de cœur !
Rendez-vous avec notre guide Rolande, après notre tour de tender. Il semblait y avoir beaucoup de vagues mais finalement tout s'est bien déroulé. Nous arrivons au quai sur St-Pierre port. Malgré que cette île soit petite, il y a, en plus du port, un aéroport qui fut construit durant la seconde guerre mondiale. Elle a tout de même été modernisée depuis.
Guernsey est une île indépendante qui fait partie de la Grande-Bretagne. Ils ont par contre, leurs propres lois, leur propre monnaie qui a tout de même la valeur de la livre sterling. La seule personne qu'ils reconnaissent dans leur lien avec la Grande Bretagne est la Reine. C'est une île anglo-normande. On sent beaucoup d'influence de la France.
Rolande est si dynamique et drôle aussi… Son ton de voix est rempli de poésie. Lorsqu'elle nous explique le déroulement des élections, elle y met tout son cœur. Lorsqu'elle se rend compte que nous sommes dans la même galère et bien elle mentionne qu'elle n'a pas encore rencontré de gens d'ailleurs qui n'ont pas les mêmes façons de faire de la petite politique...poignées de main, on cogne à la porte, on embrasse les enfants comme si ils étaient les leurs, on vous demande vos opinions et lorsqu'ils sont élus, ils souffrent soudain...d'amnésie !
Nous nous arrêtons pour prendre des photos, la vue est magnifique. On se rend jusqu’au canon. Ce vieux canon qui date de la première guerre mondiale. Il pouvait tirer jusqu'à 22 km en mer.
Encore un petit brin d'histoire. A l'époque, tout le monde tricotait. C'était plus payant que de tenir une ferme. Les gens tricotaient partout, même à l'église. Mais un jour, la religion catholique disparut pour faire place aux Méthodistes. Le curé était si sévère qu'il empêcha les gens de tricoter.
Sur notre tour de l'île, petit tour... Nous avons pu apercevoir le manoir, magnifique ! Habité à l'époque par le Seigneur de Saumaraie. Victor Hugo est venu habiter chez ce Seigneur. Il lui a demandé s’il aimait l'île de Guernsey. Victor Hugo lui répondit oui: j'aime les petits pays entourés de grands spectacles. Il s'est donc exilé sur cette île durant 15 années. C'est Le seul manoir à ne pas avoir été occupé pendant la guerre. Ça n'intéressait personne parce qu’il n'avait pas de chauffage.
En parlant de personnalités qui ont profité des largesses et du calme de l'endroit, le célèbre peintre Renoir est aussi venu y vivre et s'est inspiré de cette île pour certains de ses tableaux.
De village en village, de porte en porte, le décor est toujours aussi magnifique. On a envie d'y rester. On sent les battements de notre cœur ralentir tant il fait bon se relaxer ici.
Le village de St Martin a été construit sur une source. A l'époque on croyait aux propriétés guérisseuses de ces sources.
Cette année ils ont eu 3 jours de neige et c'est très rare. Les seuls qui étaient heureux de cette bordée étaient les enfants.
Chaque année il y a des concours entre les villages, le plus et le mieux fleuri. Chaque petite parcelle de terrain est joliment décorée de fleurs. C'est tout simplement magnifique.
Avant la guerre, chaque village avait son patois. Par la suite, c'était l'anglais obligatoire à l'école. Leurs patois les ont aidés durant la guerre, puisqu'ils n'étaient pas compris des allemands. Plusieurs allemands parlaient l'anglais parce qu'ils avaient étudié en Angleterre.
Nous faisons un arrêt chez un orfèvre. Les bijoux étaient fabuleux, et leurs prix aussi. En fait, les jardins de l'endroit ont davantage attiré l'œil et l'intérêt du groupe que les bijoux. Les cascades, les ruisseaux, tout ce vert, si...vert ! Sans parler de cette kyrielle de couleurs ! Bravo ! Vous savez bien comment créer le beau…
Une visite d'église, si petite, pas trop de surpoids pour y entrer. Quelle patience ! Au-dedans comme au-dehors, elle est recouverte de céramique...en fait de morceau de vaisselle cassée, des habitants de l'île. Et même de certaines compagnies de porcelaine telle que Wedgewood.
Nous quittons Rolande avec regret, nous aurions apprécié qu'elle nous guide à travers nos prochaines destinations.
Nous retournons au port, un petit moment de libre pour visiter à sa guise la petite ville ou encore pour retourner au navire.
Ce soir, soirée chic. Nous avons rendez-vous tous ensemble, dans nos plus beaux atours pour prendre l'apéro avant cette belle soirée.
Nous espérons que vous appréciez lire nos belles aventures. On vous embrasse.
Une belle journée à chacun de vous qui prenez le temps de nous lire.
Andrée et les gens heureux