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6e récit – 3 avril – Hiroshima


Journée remplie d’émotions qui s’annonce pour nous aujourd’hui.  La température ce matin est très très belle, le soleil est encore au rendez-vous et nous réchauffe dès notre sortie du navire.  Une autre magnifique journée qui s’annonce, nous espérons voir un peu plus les sakuras en fleurs et je peux vous dire que nous avons eu plus de chance.  De bien belles photos de mes voyageurs entourés de ces beaux cerisiers en fleurs.

Relativement à Hiroshima, nul ne peut rester insensible à cette tragédie qui eut lieu en 1945 et dont je vous parle un peu plus longuement ici. 

Hiroshima se situe sur la côte Nord de la mer intérieure de Seto, sur l’île de Honshu, à l’ouest du Japon.  La ville est tristement célèbre pour avoir été la victime du premier bombardement atomique de l’Histoire, le 6 août 1945. 

Hiroshima est fondée en 1589 sur la côte nord de la mer intérieure de Seto (Setonaikai) par le seigneur féodal Terumoto Mori.  Celui-ci construisit le château de Hiroshima sur la plus grande des îles que forment les bras de la rivière Ōta, d'où le nom de la ville.

Hiroshima devient un centre urbain d'importance durant l'ère Meiji.  En 1910, sa population est de 143 000 habitants, au recensement de 1940, elle atteint 344 000 habitants.

Pendant la première guerre sino-japonaise, Hiroshima devient l'une des principales bases logistiques de l'armée impériale japonaise.  Elle conserve cette fonction au cours de l'ère Showa.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Hiroshima est un centre stratégique assurant la défense terrestre de tout le sud du Japon ainsi qu'un centre industriel de première importance.  Juste en face du port de la ville, sur l'île d'Okunoshima, était établie une usine de fabrication de gaz toxique affiliée au réseau d'unités de recherche de Shiro Ishii.  Avec l'expansion de l'empire, différents types d'armes chimiques y furent produites comme le gaz moutarde, le lewisite et le cyanure.  Ces gaz étaient notamment utilisés contre les soldats et les civils chinois ainsi que dans les expérimentations sur des humains par les unités de Shiro Ishii.

Le 6 août 1945 à 8 h 15 (heure locale), le bombardier B-29 piloté par Paul Tibbets, baptisé Enola Gay du nom de sa mère, décolle de la base de Tinian, avec à son bord une bombe atomique à l'uranium 235 d'une puissance de 15 kilotonnes, surnommée Little Boy.  L'équipage est composé de douze hommes, dont quatre scientifiques.  Deux autres B-29 l'escortent, emportant les instruments scientifiques destinés à l'analyse de l'explosion.

À 7 h 09, l'alarme aérienne est déclenchée à Hiroshima ; un avion isolé est repéré.  Il s'agit du B-29 d'observation météorologique Straight Flush.  Au même moment, deux autres appareils survolent Kokura et Nagasaki pour une mission de reconnaissance identique.  Les conditions météorologiques sont très bonnes au-dessus de Hiroshima ; la ville est choisie comme cible.  Au sol, l'alerte aérienne est levée à 7 h 30.  La ville a été peu bombardée pendant la guerre et les habitants ont l'habitude de voir les bombardiers américains survoler leur ville pour se rendre plus au nord.
La bombe, recouverte de signatures et d'injures à l'adresse des Japonais est armée en vol et larguée à 8 h 15, à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville.  À 8 h 16 min 2 s heure locale, après 43 secondes de chute libre, la bombe explose à 587 mètres du sol, à la verticale de l’hôpital Shima, situé au cœur de l'agglomération, à moins de 300 mètres au sud-est du pont Aioi, initialement visé car reconnaissable par son plan en « T ».

L'explosion, équivalant à celle de 15 000 tonnes de TNT, rase instantanément la ville ; 75 000 personnes sont tuées sur le coup, dont un tiers de militaires, la ville étant entre autres le siège de la deuxième armée générale créée le 8 avril 1945 à partir de la dissolution du Commandement de la défense générale chargée de la défense de l'Ouest du Japon, et de nombreux arsenaux et bases aériennes.  Dans les semaines qui suivent, plus de 50 000 personnes supplémentaires meurent.  Le nombre total de morts reste imprécis ; il est de l'ordre de 250 000.  Sur les 90 000 bâtiments de la ville, 62 000 sont totalement détruits.  Il ne resta aucune trace des habitants situés à moins de 500 mètres du lieu de l'explosion.  Au retour, les aviateurs verront pendant 500 kilomètres le champignon qui, en deux minutes, a atteint 10 000 mètres d'altitude.  L’Enola Gay atterrit six heures plus tard à Tinian.  Son équipage est aussitôt décoré.

Hiroshima fut entièrement reconstruite après la guerre.  À l'initiative de son maire, Shinzō Hamai, elle fut proclamée Cité de la Paix par le parlement japonais en 1949.

En guise de témoignage, les ruines du Genbaku Dome, l'un des seuls bâtiments à ne pas avoir été entièrement détruits par l'explosion, furent conservées.

La reconstruction de la ville intègre un musée de la Paix, dont les bâtiments ont été conçus par l'architecte Kenzō Tange.  Un vaste parc, le parc du Mémorial de la Paix, s'étend sur 12 hectares, à proximité de l'hypocentre de
l'explosion, dans lequel chaque année, le 6 août, une cérémonie commémorative est organisée.  Ce parc abrite de nombreux monuments à la mémoire des victimes de la bombe. Le cénotaphe contient le nom de toutes les victimes connues de la bombe ; une flamme de la paix y brûle, destinée à rester allumée tant que des armes nucléaires existeront.

En novembre 2010 lors du sommet de Hiroshima, le dalaï-lama et cinq autres lauréats du Nobel de la paix ont participé au sommet des prix Nobel de la Paix.  Ce sommet était consacré au désarmement nucléaire et organisé à Hiroshima. Le premier prix Nobel de la paix chinois Liu Xiaobo, emprisonné en Chine, a été représenté à ce sommet par Wuer Kaixi, un des leaders étudiants lors des manifestations de la place Tian'anmen en 1989.  Ce dernier a appelé à la libération de Liu Xiaobo.  Il a par ailleurs déclaré : « Les militants en faveur de la démocratie et les avocats défenseurs des droits de l'homme continuent d'être harcelés et emprisonnés en Chine, au moment où nous sommes réunis à Hiroshima ».  La ville est aujourd’hui l’un des principaux centres industriels et portuaires de l’ouest du Japon.  Les usines automobiles Mazda sont l’une des principales activités de la ville.

Nous sommes très touchés d’être ici, à l’endroit même où cette fameuse bombe a pris la vie de tellement de gens en l’espace de quelques secondes.

Par la suite, nous fait la route qui relie Hiroshima à Miyajima-Guchi, où nous avons encore droit à un très bon repas japonais.  J’aurais d’ailleurs une charmante petite vidéo pour vous, que j’ai tournée avec l’aide de Dino, qui vous présente à quoi ressemble un repas japonais.  Après le repas nous sommes embarqués à bord d’un ferry local pour une courte traversée vers la charmante île Miyajima.  Digne d’une image de carte postale, cet endroit accueille le célèbre sanctuaire shintoïste d’Itsukushima Shrine et son fameux Torii ou portail rouge qui semblent avoir été plantés dans l’océan. 

La vue du torii avec en fond le mont Misen, en désignée comme l’une des « trois vues les plus célèbres du Japon » avec le banc de sable d’Amanohasidate et la baie de Matsushima.  Le sanctuaire fut fondé en 593, le premier jour du règne de l’impératrice Suiko.  Classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1996, le sanctuaire et son portail sur pilotis furent restaurés en 1875.  Le gouvernement japonais a désigné plusieurs bâtiments et dépendances comme Trésors Nationaux.

La construction du sanctuaire, consistant en des structures sur pilotis et des pontons, est due au statut sacré de l’île.  Les visiteurs n’avaient en effet pas le droit de mettre le pied à terre; ils devaient, en arrivant par bateau, passer sous le torii flottant et accoster sur les pontons.  Une scène de théâtre nô, également sur pilotis, se trouve à proximité du temple.  Nous sommes accueillis par des daims qui se comptent au nombre de 3000 sur l’île.  Il fait un temps splendide et nous avons encore la chance de voir des beaux cerisiers en fleurs.  Nous visitons tout d’abord avec Dino qui nous partage sa passion pour ce beau coin du Japon.  J’avais eu le bonheur moi aussi d’y venir il y plus de 25 ans pour une toute première fois et rien n’a vraiment changé ici le temps semble s’être arrêté pour notre grand bonheur.  Dino nous parle de leur spécialité d’huîtres cuites sur le BBQ que nous devons goûter.  C’est vrai qu’elles étaient délicieuses et différentes.  Nous n’étions pas seuls sur l’île car les japonais aiment bien Miyajima et tentent de venir au moins une fois dans leur vie sur cette île sacrée.

Après cette journée riche en émotions, nous regagnons notre navire.  Nous nous retrouvons pour le souper que nous partageons avec grand plaisir…

 

Louise et Dino

 

Note - Ce ne sera pas si facile pour l’envoi de photos car Internet sur le navire n’est pas si rapide donc j’ose espérer que je pourrai vous envoyer de temps en temps de belles photos mais merci de votre indulgence.  Les photos seront là aussitôt que possible.

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