13 récit – 15 octobre – Padoue
Aujourd'hui, c'est un peu avec regret que nous quittons la Toscane, cette belle région que nous avons visitée pendant une dizaine de jours. À l'unanimité nous avons été charmés ! Nous avons apprécié notre séjour que ce soit par la richesse de sa culture, la beauté de ses paysages ou l'hospitalité des gens mais nous savons qu'il reste encore Padoue et Venise à découvrir avant notre retour.
Notre départ fut retardé de quelques 45 minutes ce matin car notre chauffeur était coincé sur l'autoroute où un bouchon s'était formé à la suite d’un accident d'un poids lourd. C'était un mal pour un bien car quand nous avons quitté, le soleil commençait à se pointer. Au début plutôt timidement mais par la suite, ses rayons nous ont chauffés tout au long de la journée.
Le trajet jusqu'à Padoue se fait par l'autoroute qui, au début, se faufile à travers des collines et montagne. Ensuite, lorsque nous quittons la Toscane, la route sillonne à travers des prairies où on cultive les céréales et le maïs. On en a déjà récolté les grains mais on peut voir les silos d'entreposage. Parfois un vignoble est intercalé entre ces champs.
Notre arrivée à Padoue se fait vers 12:30.
Plusieurs écrivains comparent Padova à une noble dame vénitienne avec son habit le plus élégant et ses bijoux précieux. La ville est une ville calme et sobre, véritable coffre aux trésors.
Padoue prétend être la ville la plus ancienne d'Italie. Elle est située dans la vallée du Pô, à 40 kilomètres de Venise. Bombardée à plusieurs reprises durant la seconde guerre mondiale, les Padovans n'ont pas ménagé leurs efforts et énergies pour reconstruire leur ville.
En 1222, Padoue se dote de son université. L'édifice qui l'abrite est un ancien palais qui se nomme en italien BÔ qui signifie ' je ne sais pas '. Quel paradoxe sachant que Copernic et Galilée de 1592 à 1610 ont enseigné dans cette université ! On y retrouve aussi le plus ancien jardin botanique au monde.
Dès la descente de l'autocar, on traverse une place circulaire dont le contour est garni de colonnes où on retrouve des personnages connus de l'histoire de Padoue. Au centre de la place, on retrouve une jolie fontaine qui contribue à la beauté de cet espace : c’est la Prato de la Valle.
À une courte distance de cette place se trouve la Basilique Saint-Antoine dédiée à St-Antoine de Padoue nommée simplement' Il Santo ' (le saint). Ses reliques sont conservées dans une crypte latérale de la basilique. Sa construction a débuté en 1230 et s'est poursuivie pendant plusieurs années. Elle possède 8 coupoles et est de style néo-roman. Son intérieur est impressionnant, orné de sculptures et de peintures datant du 14e siècle.
Saint-Antoine de Padoue, originaire du Portugal, était un prêtre franciscain, maître de la doctrine spirituelle et grand prédicateur. Il fut canonisé en 1232. On lui attribue une quarantaine de guérisons. Le culte de Saint-Antoine de Padoue se répand au 15e et 16e siècles : il devient le saint patron du Portugal.
Saint patron des marins, des naufragés et des prisonniers, il est également invoqué pour retrouver les objets perdus ou pour retrouver la santé et ce, vers la fin du 17e siècle.
L'idée d'invoquer St-Antoine pour retrouver les objets perdus vient du fait qu'un voleur lui aurait dérobé ses commentaires et écrits sur les Psaumes, se serait repenti et se serait senti obligé de les lui rendre.
Après cette visite d’où nous sommes sortis impressionnés, nous avons mangé tous ensemble et repris la route.
Nous n'avons vu qu'une infime partie de Padova et déjà on pouvait sentir que cette ville a beaucoup à offrir.
Mais demain, nous avons un rendez-vous. Avec la grande dame de l'Italie... Et j’ai nommé Venise.
Ce soir, notre hôtel se situe à Mestre, ville-satellite de Venise.
Je vous invite pour la suite demain, la découverte de la ville légendaire, Venise.
Ciao