11e récit – 10 novembre - Ho Chi Minh ville
Ce matin, le départ fut un peu tôt car notre vol pour atteindre Saigon est à 8:40 et que l'aéroport se situe à Danang qui est à 30 km de Hoi An. Malgré l'heure matinale, tous ont le sourire aux lèvres malgré un petit côté tristounet à quitter Hoi An… On tombe facilement sous le charme de cette petite localité.
La route ainsi que l'enregistrement se sont bien effectués, sans difficultés. Après une heure de vol nous avons atterri à Hi Chi Minh ville.
Doit-on dire Ho Chi Minh ville ou Saigon? Comme on sait, les communistes, après leur prise de pouvoir en 1975, ont changé la majorité des noms des villes et des rues pour mieux vietnamiser le pays mais la valse des noms a des effets divers : les gens citent les rues, les districts et les provinces sous leurs nouvelles appellations. En revanche, la plupart des habitants d'Ho Chi Minh ville continuent à dire Saigon qui a une origine nébuleuse. La première appellation fait référence au fait que les Chinois bâtirent Cholon en 1778 et ont appelé cette ville Thay Ngon. Saigon proviendrait alors de Tay Cong qui voudrait dire « concession à l'ouest ».
Au XVII e siècle, la région est contrôlée par les Kmers qui avaient établi un comptoir. Par la suite les Vietnamiens conquirent la ville et les Chinois, commerçants dynamiques, développèrent le port de Saigon qui devint un port de négoce important et convoité. Beaucoup de tensions entre les Khmers, les Chinois, les Vietnamiens existaient à l'époque et les Français aussi se lancèrent dans la conquête du pays. Saigon est prise le 17 février 1859 et devint la capitale de la colonie française de la Cochinchine et le restera jusqu'au départ des Français en 1956. Elle est alors nommée la Perle de l'Orient ou le Paris de l'Asie.
À notre arrivée dans la plus grande ville du Vietnam, les membres du groupe sont frappés par l'agitation qui y règne et par l'énergie qui s'y dégage. Où se tourne notre regard, l'ordinaire côtoie l'extraordinaire. La circulation produit un vacarme assourdissant, on dit souvent que cette cité bouillonnante et fumante est en état de fermentation. À chacune de mes visites à Saigon, je perçois le changement électrisant de cette ville. On retrouve de plus en plus d'édifices en hauteur alors qu'il y a quelques années, la bâtisse (Hôtel Caravelle) la plus haute comptait une vingtaine d'étages.
Notre premier arrêt fut le Palais de la réunification ou anciennement Palais présidentiel dont les portes en fer forgé furent défoncées par un tank communiste le 30 avril 1975. De facture moderne, sa construction s'échelonnant de 1962 à 1966. Il est entouré de vastes jardins.
Après cette visite, nous allons nous sustenter car le petit déjeuner (boite pique-nique) fut assez tôt. Encore une fois, nous nous sommes retrouvés devant un grand choix de différents plats vietnamiens tous plus délicieux les uns que les autres.
C'est en cyclo-pousse que nous avons poursuivi notre visite de Saigon. À certains carrefours, on ne savait plus où regarder tellement la circulation venait de tous côtés. Heureusement que les conducteurs de nos cyclo-pousses n'en étaient pas à leurs premières randonnées. Grand merci à ces braves conducteurs.
Nous avons vu beaucoup d'édifices durant ce tour de ville dont la cathédrale Notre-Dame, en brique rouge importée de Toulouse, sur le modèle de la cathédrale Notre-Dame de Paris mais en dimensions plus petites. Construite en 1880 dans un style néo-roman, elle possède 2 clochers hauts de 40 mètres. La Poste centrale, achevée en 1891, dont la charpente métallique est de Gustave Eiffel.
Le bâtiment du comité populaire est un bel autre exemple d'architecture coloniale française. Construit en 1908, cet édifice abritait l'hôtel de ville. Tout près, on retrouve l'opéra de Saigon (1900).
Nous avons visité la pagode Giac Lam, qui est un des temples les anciens de la ville, construit en 1744, il fut rénové à plusieurs reprises dont la dernière remonte à 1909. À notre arrivée, il y avait une séance de prières dirigés par un bonze et secondé par une dizaine de fidèles. Les mantras ainsi chantés inspirent toujours un certain recueillement.
Par la suite, nous sommes allés à l'hôtel se rafraîchir avant de repartir souper à l'extérieur dans un resto juste à côté.
Notre hôtel à Saigon est l'hôtel Majestic. C'est un palace historique construit par un homme d'affaires chinois en 1935 dans un style des hôtels de la côte d'Azur. Cet hôtel 5 étoiles a changé de nom à plusieurs reprises pour finalement retrouver son nom d'origine récemment.
Ce fut une journée bien remplie et la nuit de repos sera bienvenue même si les journées sont bien remplies, elles sont captivantes et intéressantes.
Merci de nous lire et à demain
Raymond et ses voyageurs