10e récit - 10 octobre - Mykonos, Grèce
Notre fascinante plongée dans l’histoire se poursuit aujourd’hui à notre arrivée sur l’île de Mykonos. D’après la mythologie, c’est à Mykonos qu’Hercule aurait tué les géants. Les rochers autour de l’île seraient leur corps! Les premiers colons furent les Ioniens au IXe siècle av. J.C. L’île, comme toutes celles environnantes, tomba ensuite sous la domination des Athéniens, des Macédoniens puis des Romains. Les Vénitiens la conquirent en 1207 et en firent un duché jusqu’à l’invasion ottomane dans la première moitié du XVIe siècle. Mykonos fut également occupée par les Russes avant de participer à la guerre d’indépendance grecque.
Aujourd’hui, la beauté de l’île et son climat très confortable en font une étape touristique incontournable de la région. Dès notre arrivée dans le port de Mykonos, on est d’abord frappé par la limpidité des eaux dans lesquelles se réfléchissent à merveille les grappes de maisons blanches immaculées qui se découpent sur un azur parfait. Décor émouvant qui invite à s’en rapprocher et à s’y fondre. C’est ce que nous faisons, lentement à petits pas alors que la ville s’éveille, chaque commercant préparant son étal, balayant son seuil sous l’oeil alangui des chats qui s’étirent. Chaque ruelle est un poème qui nous est livré tout en douceur. Ce véritable sanctuaire urbain dont la netteté des murs chaulés est remarquable, incite le visiteur au respect.
Chacun à son rythme emprunte les petits corridors enchanteurs qui parfois débouchent sur une petite place gorgée de bougainvillés aux couleurs délirantes ou encore sur une terrasse surplombant la grande bleue. Puis, tout à coup, surgissent comme par enchantement les fameux moulins à vent, célèbres monuments de Mykonos qui semblent défier de leur cap rocheux, d’éventuels Don Quichotte égarés.
Certains de notre groupe ont déjà pris la route des nombreuse plages à proximité du centre-ville pour une baigande inoubliable dans les eaux cristallines ou d’autres préfèrent siroter un café à l’instar de nos quatre Amazones ; Claire, Lisette, Raymonde et Cécile, rencontrées au bar Kastro. La journée va ainsi se passer, de facon lascive, sans précipitation au gré de rencontres sympathiques et de charmantes petites découvertes.
Le retour sur le navire est prévu pour 17h30 mais quelques-uns sont déjà à bord pour ne pas manquer le cours d’aquaforme dans la piscine intérieure, gracieuseté de Monique Larouche.
Ce matin, avant la sortie, nous avons divisé notre groupe en deux équipes : Les Chanceux et Les Glorieux. Ces derniers s’affronteront lors de la prochaine journée en mer. Peu de détails ont été divulgués pour garder un peu de mystère au tour de l’événement. Toutefois, chaque équipe a été invitée à se nommer un capitaine. En deux temps, trois mouvements, Jacques Trempe assisté de Micheline Larouche et Denis Morneau assisté de Lucie Cossette ont respectivement été couronnés pour Les Chanceux et Les Glorieux. C’est à suivre et en route pour Athènes!
* La chronique de Bob *
En 1958, un pélican blessé fut trouvé sur les côtes de Mykonos par un pêcheur local. Il fut soigné et baptisé Petros, “petro” signifiant rocher en grec mais aussi ayant le sens de vieux et grincheux au figuré. Petros, devenu la mascotte de Mykonos, mourut malheureusement en 1985 alors qu’il fut renversé par une voiture au grand désarroi de la population locale et même des touristes. Depuis, trois autres volatiles lui ont succédé.
Nous avons croisé ce matin le digne descendant de Petros. Il déambulait dans les rues de la ville tel un monarque qui visite ses sujets. La démarche lente mais assurée, le regard impassible, le célèbre pélican ne s’en laissait pas imposer, tout le monde s’écartant sur son passage. Cet oiseau n’est peut-être pas très grand mais il a de l’envergure et peut prendre son envol en tout temps. On ne pas en dire autant de bien des dirigeants...