15e récit - 15 octobre - Barcelone, Espagne/Débarquement et tour de ville
La boucle est bouclėe. Nous voici revenus à notre point de départ suite à la merveilleuse croisière que nous avons effectuée en Méditerranée. Et la splendide cité, Barcelone, que nous avions à peine effleurée à notre arrivée en sol espagnol, est maintenant à notre portée.
Il y a tant à faire et tant à voir dans la capitale catalane que notre guide Natacha a l’immense tâche de nous présenter l’essentiel. Nous commençons donc par le Montjuic, du sommet duquel, nous avons une vue imprenable sur le port où notre Equinox est amarré ainsi que sur Barcelone et ses nombreux quartiers. Cette ville de 1 500 000 habitants s'étend sur une surface d'à peine 100 km carrés. Il faut dire que son urbanisme est très bien structuré. Les avenues et leurs trottoirs sont larges. Les voies piétonnières et cyclistes sont très nombreuses permettant une qualité de circulation très impressionnante. L’ascension du Montjuic nous permet également d’admirer les installations olympiques de la cité catalane.
Puis, nous empruntons les grands boulevards des quartiers bourgeois où l’art moderniste du 19e siècle s’éclate. Chaque façade de bâtiment est unique et rivalise de beauté. Plusieurs sont signées du célèbre architecte catalan Antoni Gaudi. Ce génie de l’architecture a tout bonnement créé de véritables oeuvres d’art à ciel ouvert. Son inspiration des formes naturelles donnent à ses réalisations un caractère unique au monde.
Mais son chef d’oeuvre incontesté est l’extraordinaire basilique Sagrada Familia, encore inachevée. Puisqu’il s’agit d’un temple expiatoire, les travaux sont exclusivement financés grâce à l’aumône. En conséquence, il n’a pas été possible de construire simultanément les différentes parties du monument lorsqu’il l’eût fallu, mais depuis les années 1990, l’affluence de visiteurs et le renom mondial de l’oeuvre ont fait évoluer la situation économique. On prévoit avoir terminé la basilique en 2026, pour célébrer le centenaire de la mort du prodigieux architecte. À noter que Gaudi est mort de façon absurde, renversé par un tramway alors qu’il sortait du chantier de La Sagrada Familia.
Nous admirons tout d’abord l'écrin, la structure extérieure de la basilique, puis nous allons manger de succulents tapas (repas gargantuesque et apprécié de tous) dans un charmant restaurant situé dans le port avant de revenir à La Sagrada Familia pour se délecter de sa sublime structure intérieure. Nous sommes littéralement bouche bée devant tant de beautė, de courbes, de lignes qui défient les lois de la gravité. On a nettement l’impression d'être au cœur d'une forêt mystique dont les arbres stylisés s’élancent vers une voûte céleste intemporelle. Nous sommes très loin des arts gothiques, baroques ou romans auxquels nous sommes habitués Que l'on soit croyant ou athée, on ne peut rester insensible par tant d’inventivité qui prend sa source dans les éléments les plus purs de l’environnement naturel. Nous en ressortons littéralement chamboulés.
Suite à cette expérience hors du commun, nous regagnons notre hôtel 4 étoiles : le Catalonia Ramblas en plein centre-ville, où nous nous installons. Sitôt les valise déposées dans les chambres, tout le monde prend d’assaut la fameuse Rambla, l’avenue la plus prisée de Barcelone. Les vitrines des restaurants, bars et magasins se font plus affriolantes les uns que les autres pour attirer le regard des passants. Mais c'est certainement le Mercado de La Boqueria qui vole la vedette.
C’est bientôt l’heure de la fermeture et pourtant une foule impressionnante s’y agglutine encore. Les étals regorgent de fruits, de légumes, de viandes, de fleurs, d’épices etc. C’est un festival de formes, de couleurs et d'odeurs. Tous nos sens sont sollicités. Ça tombe bien, il est vingt heures et on a faim. Le repas d’adieu nous attend à l’hôtel.
C’est l’estomac dans les talons et le cœur gros que nous nous mettons à table. Nous savons tous que c'est notre dernière soirée ensemble. On trinque à la prochaine...