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9e récit - 9 octobre - Ephèse-Kusadasi, Turquie

Suite à une premiere incursion en Grèce, nous faisons une halte en territoire turc.  Nous sommes amarrés ce matin dans le port de Kusadasi qui signifie “l’île aux oiseaux”.  C’est notre porte d’entrée vers des lieux mythiques aussi importants pour les populations de confessions chrétiennes que musulmanes. 

Nous nous rendons tout d’abord en car avec notre guide Tolga à la Maison de la Vierge.  Ce lieu de culte et de pèlerinage est visité annuellement par plus de 300 000 personnes.  Une particularité intéressante réside dans le “mur des voeux”, en contre-bas de la chapelle, qui est couvert de bouts de chiffons noués à une grille en métal sur lesquels sont inscrits des vœux.   Cette coutume turque est imitée par les touristes, ce qui donne un chapelet de requêtes saugrenues telles que le souhait d’obtenir une Ferrari ou une deuxième femme...

Nous accédons ensuite au site archéologique d’Ephèse, découvert en 1868 à 16 km au nord de Kusadasi par des archéologues autrichiens.  De nombreux vestiges d’édifices helléniques et romains; maisons, agora, basilique, temples, thermes, bibliothèque sont encore dans un état de conservation étonnant.  Nous plongeons ainsi avec aisance et ébahissement dans un passé pourtant si lointain.  L’immersion historique est littéralement fascinante, d’autant plus que notre guide ne lésine pas sur les explications colorées.  Ainsi, nous sommes éclairés sur l’origine du serpent en tant que symbole de la médecine.  Les Ephésiens possédaient déjà à l’époque un système de santé assez développé qui ne souffrait pas les attentes insupportables.  En effet, quand un patient était diagnostiqué incurable, les docteurs l'invitaient à quitter l'hôpital, sur-le-champ. Il paraîtrait donc qu’un quidam se sachant condamné, aurait décidé de mettre un terme à ses jours.  Pour ce faire, il aurait avalé le venin d'un serpent croisé sur son chemin. Ô stupéfaction!  Le fatal liquide l’aurait plutôt guéri de tous ses maux.

Tolga nous raconte aussi qu’un jour à Ephèse, alors qu’un empereur s’apprêtait à remonter l’allée principale de la cité (la voie des Courètes) vers les quartiers administratifs, il n’y avait plus assez d’eau dans les réservoirs municipaux pour laver les dalles de marbre qu’aurait à emprunter le digne visiteur.  In extremis, on décida donc de substituer l’eau par du vin.  L'effet fut si concluant que depuis lors, on déroule le tapis rouge lors des événements officiels.  Intéressant, non?

Nous ne voyons pas le temps filer en ce lieu au passé si riche et le présent nous rattrape et nous rappelle que nous avons rendez-vous avec l’un des fleurons de l’économie turque : l’industrie du cuir.  Nous reprenons donc la route vers Kusadasi pour nous arrêter chez Rossini, acteur important dans la confection et l’exportation de vêtements et accessoires en cuir.  Nous assistons tout d’abord à un défilé de mode pour nous présenter plusieurs vestes pour hommes et femmes.  Le directeur de l’événement invite votre humble serviteur flanqué de Lucie et de Lisette à enfiler trois de leurs créations et à jouer aux top modèles, le temps de quelques en jambées et steppettes sur la piste.  L’auditoire semble apprécier.  Puis, vient le temps des achats.  Denis Morneau et sa conjointe Pauline, Johanne Guay ainsi que Jean Boisvert se procurent des créations après d’âpres négociations fermement menées par Mirella.

Une fois de retour à Kusadasi, il est encore temps de dénicher au bazar tout près du port, le souvenir turc tant recherché ou de boire un verre de raki puisque nous disposons encore plus de deux heures avant de remonter à bord.

Attablés pour le repas du soir,nous assistons à l’extinction progressive des feux de la cité turque qui s’éloigne lentement.  Allaha ismarladick!



* La chronique Bob *

Durant la visite du site archéologique de la cité d’Ephèse, alors que nous pénétrons dans l’enceinte qui servait de latrines publiques, notre guide Tolga nous relate une pratique sociale de l’époque fort étonnante.  Les sièges des cabinets d’aisance réservés aux gens de la haute étant concu en marbre, donc
très frais pour ne pas dire froids, devaient être préalablement réchauffés par des esclaves pour assurer tout le confort des maîtres lorsque ces derniers désiraient se soulager.  C’était peut-être bien là, la seule occasion qu’avaient les pauvres bougres de réellement “trôner”.

 

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