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6e récit – 7 septembre- En route vers Budapest

Séjour charmant dans un hôtel où il faisait bon se détendre et s’imprégner du décor.  Ce matin, c'est plus tôt pour le départ.  Valise à la main, on se dirige vers le car pour une longue distance à parcourir vers un nouvel univers.

Nous avons rendez-vous avec notre guide, Zoltan.  Ancien ingénieur agricole, recyclé en guide après bien des études et un apprentissage du français lors de son séjour de trois ans en Algérie.  Ledit séjour visait à partager des connaissances mais surtout, donner un coup de main à ce pays au niveau agricole.  Monsieur charmant de 67 ans, maintenant à la retraite mais qui accompagne des groupes de français et de québécois avec beaucoup de déférence et de délicatesse.

Nous visitons la basilique St Adalbert de Estergom.  Elle siège à un site de choix, tout en haut d'une petite colline.  Majestueuse et regardant venir, elle a accueilli bon nombre de fidèles catholiques et elle fut le lieu sacré du cardinal Mindszenty.  Ce grand homme, qui a laissé sa trace dans l'histoire de la Hongrie, dut quitter son pays afin de protéger sa vie.  Après sa mort, sa dépouille reposa dans un autre lieu avant qu'il puisse regagner son pays natal, son église bien-aimée le 6 mai 1991.  Son corps repose dans la crypte de la basilique que nous avons eue l'opportunité de visiter.  Une visite des plus impressionnantes cette crypte.  Elle semble construite par Hercule tant il y a de force pour soutenir la basilique qu'on a érigée  dessus.  La quantité et la qualité du béton des colonnes et des murs sont fort impressionnantes.  Nous en revenons toujours à la même conclusion : si les ponts au Québec étaient construits avec la même ardeur et la même fierté, ils ne se désagrègeraient que dans plusieurs millénaires.  Revenons à l'histoire du cardinal Mindszenty, il n'est pas encore canonisé mais l'histoire vit Jean-Paul II s'agenouiller devant sa plaque commémorative par respect pour un de ses cardinaux.  Onze personnages importants logent dans cette crypte dont le dernier Prima qui n'a pas encore sa plaque. 

Nous redescendons pour aller déguster un fish &...patates...qui se laissent manger.  L'endroit est petit, mignon et où le service est courtois et les sourires, réservés.

Zoltan nous fait l'honneur de ses connaissances en route vers Visegrad où nous affronterons un grand vent pour réussir à nous hisser jusqu'en haut des fortifications pour avoir une vue imprenable sur la Hongrie.  Après l'ascension, nous arrivons dans un petit bâtiment où loge une copie de la plus grande richesse hongroise, la couronne royale.

Zoltan nous partage quelques petits secrets sur la Hongrie.

Il semble que la Hongrie connaisse le phénomène du voisin gonflable.  Tour plus haute, église plus haute, voiture plus grande…
Lors du diner, j'ai eu la chance de parfaire mon hongrois.  Vous aurez compris qu'après les quelques mots inscrits plus bas, j'ai abandonné mes cours de langue.  Mais c'était tout de même plus doux à mes oreilles que le tchèque ou le Slovaque.

À votre santé en hongrois.  Egészségére. Aguechéguéra. (étant la prononciation avec des lettres québécoises....
À ta santé en hongrois. Egészségedre aguecheguedra (version québécoise)
Bonjour jó napot  yonapote (version québécoise)
Merci köszönöm quesenemm (version québécoise)

D'autres petites infos :

Jusqu’en 1948, la Hongrie était une république avec plusieurs parties.  Au début de 1963, qui fut la meilleure année dans l'histoire de la Hongrie, les prisonniers de la révolution de 1956 ont été libérés.  Une date très importante.  Petit à petit, le pays est devenu plus libéral.  Régime communiste de 1948 à 1989.  Les années a948 à 1950 furent très difficiles.

Ce que notre guide apprécie du régime communiste est le fait qu'il n'y avait pas de chômage, tout le monde travaillait.  Maintenant il y a des riches mais aussi des très pauvres.  Le côté libéral prend le dessus sur son opinion face au travail.  Il est de la génération où le travail était fort important, où on prenait sa valeur grâce à son travail à ce qu'il semble.

Qui dit Hongrie, dit bien entendu Sissi.  Pour nous, ce fut un film romantique, très beau à regarder, chaque petite québécoise rêvait d'être une Sissi.  La réalité fut bien moins rose.  Sissi a passé beaucoup de temps en Hongrie, elle avait un attachement particulier pour ce pays, beaucoup plus que son mari François Joseph qui a séjourné très peu de fois au cours de son Règne.  Les mauvaises langues racontent que le dernier enfant de Sissi, qui fut son seul garçon, aurait été le fils du comte Andrassi de Hongrie.  Comme de quoi les bobards ne sont pas qu'au Québec.  Elle séjournait souvent dans ce beau pays pour sa santé physique et probablement mentale puisque la vie avec sa belle-mère était plutôt compliquée.  Elle fut assassinée à Genève. Sa statue était à côté du pont Elizabeth à Budapest.  On peut maintenant retrouver une nouvelle statue du comte Andrassi à Budapest.  Il règne fièrement sur sa Hongrie natale.  François Joseph a régné pendant 68 ans.  Charles IV fut nommé roi de la Hongrie en 1916 et son règne ne dura que 2 ans.  Ensuite, il y eut la chute de la monarchie austro hongroise.

Les Paysages de la Hongrie sont plus charmants, plus verdoyants.  L’horizon se transforme au cours du voyage, quelques petites montagnes agrémentent le paysage.  Le peuple semble plus charmant.

Un autre arrêt, court mais ô combien joli, mène nos pas vers de petites rues piétonnières, invitantes, aux couleurs chaleureuses et...aux boutiques accueillantes.  Que de belles choses. Heureusement, le temps est court, le portefeuille restera plus garni.  Cette charmante petite ville se nomme Szentender.

On regagne le bus pour aller enfin rejoindre notre « maison loin de la maison » pour les prochains jours. Les gens commencent à s'essouffler.  Le repos sur le navire fera grand bien.  On dit que les voyages forment la jeunesse, probablement parce que des petits impondérables viennent parfois apporter quelques nuages dans le ciel merveilleusement bleu d'un voyage comme nous faisons.  Petit erreur de port.  Ce sont des choses qui arrivent : notre chauffeur est donc pris dans la circulation d'une fin de journée de travail.  Il manœuvre comme un chef et nous amène à bon port...en retard, c'est certain…  Par contre, sur notre route, des décors de grande beauté se sont succédé.  Nous en avions plein la vue.

Enfin sur le navire.  Mais qui dit en retard, dit précipitation.  Alors il faut se dépêcher pour souper, pour défaire les bagages.  Mais nous y arrivons et nous sommes récompensés par une fin de soirée magique.  L'Opal nous promène doucement sur le Danube entre Buda et Pest pour admirer des œuvres d'art.  Le parlement, le château de Sissi, les lumières, quelles merveilles ! Les « Ohh »et les » Ahh » fusent de toutes parts.  Le romantisme du moment réchauffe les cœurs et font se coller certains amoureux qui ne peuvent résister à l'appel de l'amour.  Le temps est aussi à la fraîche, on se réchauffe comme on peut, couverture, vin, chocolat chaud…  À chacun son réconfort.

Quel extraordinaire privilège que d'avoir pu bénéficier d'un tel spectacle. Il aurait été difficile de rester indifférent…

On vous retrouve demain pour une autre histoire.


Andrée

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