Nous sommes encore tous prêts ce matin pour une autre journée typiquement calabraise.
Nous quittons donc l’hôtel pas très tôt car il fait aussi bon de se reposer pour la belle ville de Gerace.
Gerace se situe vers le sud-est de la Calabre, à 10 km à l'intérieur des terres, sur un mont de 500 mètres d'altitude. C'est une des plus remarquables villes médiévales - dont normande – en Calabre. Le site était déjà connu des grecs, et une garnison romaine y était présente. Lorsque les byzantins reconquirent l'Italie au VIe siècle, la ville est devenue une capitale administrative, militaire et religieuse sous le nom de Santa Ciriaca. Sa situation stratégique fut exploitée pour résister aux sarrasins et aux arabes.
En 952, les Arabes ont vaincu les troupes byzantines sur la rivière Merici, près de Gerace.
En 986, les Sarrasins s'emparèrent brièvement de la ville, reprise par les byzantins jusqu'à la conquête normande en 1059 qui les chassèrent du sud de l'Italie.
Sous les Normands, Gerace fut le siège d'une principauté, dont le symbole était le château de Hauteville (Altavilla en italien).
Par la suite son histoire a suivi celle du royaume de Naples. Pendant les Vêpres siciliennes (fin du XIIIe), Gerace a été occupé par l'amiral aragonais Roger de Lauria qui en fit son fief.
En 1348, elle est devenue un comté. Comme l'atteste une inscription en écriture hébraïque gravée sur une maison de la ville, Gerace abrite vraisemblablement une communauté juive au Moyen Âge. Pour accéder à la ville nous prenons un petit train touristique qui nous évite la montée à la ville. Mes voyageurs me suivent pour explorer la ville tout doucement. La cathédrale normande est magnifique c’est le plus grand édifice religieux de Calabre, y compris la prison des cinq martyrs de Gerace (1045). Elle possède une nef et deux bas-côtés, séparée par deux rangées de 13 colonnes provenant des temples antiques de Locri.
Après cette découverte nous nous rendons dans une résidence privée pour participer à un cours de cuisine locale. Nous préparons le pain à la méthode ancestrale et le bonheur est de pouvoir sentir la bonne odeur de pain que nous avons dégusté, le tout accompagné d’excellente huile d’olive. Nous n’avons pas fait que du pain mais aussi des pâtes que nous avons dégusté à notre hôtel au souper. La seule chose que nous n’avons pas mangé est le savon à l’huile d’olive que nous avons fabriqué et que nous apporterons au Québec. :)
Sur la route du retour nous nous arrêtons encore dans la famille pour le dessert... eh bien oui il y a encore de la place!! Enfin mes voyageurs en trouvent pour des biscuits typiques mais aussi pour le digestif local « bergamotto ». Un plaisir culinaire que ce voyage!!!
Le temps de se reposer à nouveau encore une bonne nuit à notre hôtel.
Fernando