Nous sommes entrés ce matin dans l’atoll de Rangiroa, parfait exemple du phénomène de «subsidence» qui explique toutes les formes géologiques observées dans cette partie du Pacifique. Comment expliquer ce phénomène en peu de mots? Il y a d’abord les explosions volcaniques qui créent les montagnes de lave transformée en pierre. Autour de ces montagnes, qui se déplacent vers l’ouest avec le plancher océanique, les coraux se développent et forment des couronnes de plus en plus épaisses. Pendant ce temps, la montagne subit l’érosion éolienne tout en s’enfonçant dans la mer au rythme d’un centimètre par année. C’est ainsi que, sur un horizon de centaines de milliers voire de millions d’années, la montagne disparaît complètement pour laisser place à un bel anneau entourant le lagon : c’est l’atoll, comme celui que nous visitons aujourd’hui.
Rangiroa, aussi appelé Ra'iroa qui signifie «ciel immense», doit son nom à son étendue. C'est l'atoll le plus vaste de Polynésie et un des quatre plus grands du monde. Selon la légende, le lagon aurait été percé par deux jumeaux : Moana tea, «l'océan paisible», et Moana uri, «l'océan déchaîné». L'atoll est constitué de 240 «motu», îlots séparés par plus de 100 «hoa», petits chenaux qui forment son anneau corallien et, au centre de son lagon intérieur, le motu Paio. L'incomparable luminosité et les couleurs du lagon, du vert jade au turquoise virant au violet, subjuguent complètement. Avatoru est le village principal où l'on retrouve les bâtiments administratifs ainsi qu'un centre de recherche pour la perliculture, complété par un centre des métiers de la nacre et de la perliculture.
Au terme de cette journée, nous nous racontons nos péripéties. Tous sont allés sur la terre, je devrais dire sur le corail ferme. Diane et Daniel ont fait de la plage et du «snorkel». Ils ont eu la chance de voir une immense baleine entrer dans le lagon. Céline et Luc ont pris un bateau semi-submersible qui leur a permis d’observer des poissons tropicaux. Ils ont ensuite rencontré Louise et Claude à l’hôtel où ils ont pu profiter de la plage, Luc se permettant même d’utiliser abondamment la piscine de l’hôtel. Quant à Denis et Chantal, ils ont aussi fait de la plongée en apnée et Denis a vu un requin. De leur côté, Marjolaine, Jean-Guy, Martine et Michel ont fait un peu de «shopping» au débarcadère et ont regagné le bateau pour y profiter du soleil et de la piscine.
Notre bateau lève les amarres à 18 h00 à destination de l’île de Raiatea que nous n’atteindrons qu’après-demain, le 25 février, au petit matin.
Martine et Michel