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Jour 10, le mercredi 26 février 2014

Bora Bora

Journée mémorable que celle de ce 26 février. Paradisiaque est le mot qui vient spontanément à l’esprit pour qualifier  l’île de Bora Bora dont nous avons fait le tour en bateau aujourd’hui.  Levés tôt le matin, nous avons été impressionnés par la montagne qui domine l’île et qui atteint 727 mètres à son sommet. En fait, c’est un ensemble de trois monts, aux formes caractéristiques des explosions volcaniques, qui s’imposent comme des géants de pierre au milieu d’un des plus grands et paisibles lagons de la Polynésie. Notre bateau mouille au pied de ces géants à côté du fameux «Paul Gauguin» que nous apercevons pour la première fois.

La plupart d’entre nous participons à l’excursion planifiée par Voyages Louise Drouin. Transférés en «tender» à Vaitape, nous sommes d’abord frappés par le manège assez spectaculaire d’habiles  avironneurs polynésiens qui se lancent à la poursuite de notre bateau pour placer leur pirogue dans les vagues qu’il dessine derrière et sur les côtés et se laisser porter par elle sans plus d’effort. Beau comme un dieu, l’un d’entre eux qui colle sa pirogue au côté de notre embarcation sourit largement à Martine qui s’en trouve un peu émue. Comme le renard de la fable déclarant avec dépit que les raisins sont trop verts, elle chuchote à l’oreille de Michel : «il est bien trop jeune!» Le soir venu, elle confiera : «il était beau quand même!».

Arrivés au quai, nous trouvons rapidement notre guide qui se révélera un champion à tous égards et qui nous fera passer la plus belle journée qui se puisse imaginer. Steeve de son prénom est un Polynésien «pure laine», brillant, affable, plein de talents et surtout à l’humour irrésistible. D’entrée de jeu, il nous explique les étapes de notre excursion en assortissant son propos de multiples blagues. Il nous jauge en même temps, apprend le nom de chacun et prend le pouls du groupe.

Première étape : on s’arrête en un endroit choisi du lagon pour plonger en apnée et observer une grande variété de poissons tropicaux aux couleurs fantastiques. Pour être positif, disons que certains d’entre nous sont beaucoup plus habiles à ce sport que d’autres…

Deuxième étape : autre arrêt dans un lieu choisi, cette fois pour la danse avec les raies. C’est une expérience unique de sentir ces dizaines de raies grises vous frôler les jambes de leurs grandes ailes ondulantes et prendre manifestement plaisir à ce contact avec les humains. Notre guide pousse l’audace jusqu’à en saisir une et à lui faire carrément la bise. Invitée avec insistance à faire de même, Diane s’exécutera avec une extrême prudence, du bout des lèvres et avec une rapidité que Daniel ne lui connaissait pas dans ce genre d’opération. Quelques minutes plus tard, Steeve sort de l’eau avec une queue de gros poisson qui lui sort de la bouche. Le diable d’homme a attrapé le poisson de ses mains, se l’est entré à moitié dans la bouche et le sort vivant dans un grand éclat de rire. Tout à coup, certains d’entre nous aperçoivent un requin jaunâtre de quatre pieds. «Non! Non!», s’exclame notre guide soucieux d’éviter la panique : «C’est un thon jaune!» Bien sûr, nous avions raison : même un Québécois peut distinguer un requin d’un thon surtout quand il le voit sous l’eau à trois pieds de lui. Et puis, avez-vous déjà entendu parler d’un thon jaune?  Finalement,  ce n’est plus un, mais quatre requins à pointe noire qui tournaillent  près de nous. Ils ne représentent heureusement aucun danger.

Nous nous dirigeons ensuite vers notre troisième arrêt. Il ne faut pas oublier qu’entre chacune des étapes de notre excursion, notre guide y va de chansons polynésiennes accompagnées du traditionnel ukulele. Cette troisième station est carrément consacrée à l’observation des requins à pointe noire. Cette fois, il y en a des dizaines. Ils se bousculent avec frénésie pour attraper les déchets de poisson que Steeve leur lance tout en attirant avec des morceaux de pain des centaines de magnifiques poissons noir et bleu «fluo». Il y a bien quinze mètres de profondeur à cet endroit. Pour épater la galerie, notre guide laisse descendre ses palmes au fond de l’eau, puis va les chercher en plongeant,  se les remet aux pieds et remonte lentement non sans avoir observé le requin-citron de deux à trois mètres de long qui se tient immobile au fond sous notre bateau et qui met nos plongeurs en apnée sur leurs gardes. Il faut croire que ce spécimen n’est pas trop dangereux lui non plus puisque le guide d’un autre bateau plonge près de lui et lui prend la queue pour le faire bouger.

C’est une expérience peu banale que nous venons de vivre avant de nous diriger vers un splendide motu pour le lunch. Arrivés là, nous dégustons un succulent repas typiquement polynésien préparé par le cousin de Steeve (à l’en croire, tous les autochtones que nous avons rencontrés sont ses cousins) servi dans des «assiettes» faites de palmes tressées. Nous mangeons littéralement les pieds dans l’eau sous des tables avec parasol dressées dans le lagon. Le bonheur!

Puis, Steeve nous donne des leçons d’art traditionnel. Il nous montre d’abord comment fabriquer les «assiettes» comme celles dans lesquelles nous avons mangé. Ça paraît facile, mais aucun d’entre nous n’arriverait à reproduire pareil artefact. Il nous montre ensuite comment ouvrir une noix de coco avec un rudimentaire bâton pointu, comment en râper le contenu, comment l’arroser de son propre lait et comment le déguster. La leçon d’art traditionnel culmine dans la confection de vêtements à partir de paréos. D’abord pour ces dames, à la manière d’un grand couturier accompagnant ses gestes délicats de blagues gentilles et d’insinuations subtiles, Steeve réalise trois créations originales. Tour à tour, Céline, Diane et Chantal se voient couvrir de beaux vêtements polynésiens qui leur vont à ravir. Puis c’est au tour des hommes. Cette fois, les blagues deviennent moins gentilles et les insinuations moins subtiles, surtout que la première victime est Luc qui se prête bien à toutes les attaques amicales. Comme il est beau dans ce nouvel atour que lui fabrique notre guide-modiste! Puis, c’est Daniel qui, lui aussi, se fait faire une sorte de vêtement égyptien qui lui va à ravir. Et enfin, Denis se voit revêtu d’un authentique pagne polynésien que, fort heureusement, il porte décemment par-dessus son costume de bain. Quelle agréable détente que cette démonstration d’habileté par notre guide qui semble de plus en plus s’amuser et se plaire avec notre groupe!

Il nous offre de continuer notre excursion en faisant le tour de l’île. Son chant devient plus intense. Son ukulele se déchaîne et ses chansons se multiplient. Quelques chansons françaises et américaines s’insèrent dans son programme. Une ou deux partitions assez grivoises y trouvent même leur place, accompagnées  des rires du chanteur et de son auditoire. Pendant ce temps, la montagne se révèle à nous sous des formes toujours différentes. L’eau du lagon est d’un turquoise éblouissant accentué par le contraste avec le bleu profond qu’on aperçoit au loin. Le soleil de mi-journée est dur, mais la caresse du vent tiède en atténue la puissance écrasante. À gauche, se succèdent les grands hôtels avec leurs dizaines  de cabanes sur pilotis. Et puis, l’impression d’un manque, un désir,  un besoin… De la fraîcheur!  Martine le ressent et quand elle suggère à notre guide de nous arrêter pour une baignade, tout le groupe acquiesce en chœur. De bonne grâce et même avec enthousiasme, notre guide, dont la journée de travail devrait pourtant être terminée, nous conduit au plus merveilleux endroit pour se baigner, la plage municipale  où, sur des centaines de mètres, le fond n’est fait que de sable, sans aucun caillou ni morceau de corail et où le niveau de l’eau ne dépasse guère un mètre ou un mètre et demi. Et là, pendant une bonne demi-heure, nous nous prélassons à loisir dans une eau dont la température est peut-être un peu, mais guère inférieure à celle de notre corps, et nous jouissons, littéralement, de ce moment de grâce et de parfaite détente…

Toute bonne chose a une fin : direction vers le quai, adieux et vifs remerciements à notre merveilleux guide, retour au bateau.

Le soir venu, tout le groupe a décidé de dîner ensemble au restaurant Sabatini’s.  Le décor est superbe, la nourriture excellente, l’atmosphère chaleureuse et, surtout, il fait bon se retrouver entre amis pour revivre les plus beaux moments de cette journée magnifique et de ce voyage où nous sentons comme une progression dans un pays des merveilles.   

Martine et Michel 

 

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