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Kalimera voyageurs et compagnie,

Ce matin, les lève-tôt ont pu apercevoir du pont, un chapelet de petites maisons accrochées sur les hautes falaises volcaniques de l’ïle de Santorini. En forme de croissant de lune, conséquence d’une éruption qui a détruit une grande partie de l’île vers 1600 av. J.-C, (et dont la plus récente a eu lieu en 1950), l'île est la plus grande et la plus peuplée d'un petit archipel volcanique comprenant quatre autres îles. Même à première vue, l’île a le charme de sa réputation : l’ensorcelante des Cyclades ! Fascinante (comme dirait notre célèbre présentateur de Découverte: Charles Tisseyre) et j’ajouterais : enchanteresse. On la dit formée de rochers vertigineux sur son littoral occidental et, de plus de douceur sur sa côte orientale.

Pour y accéder, un petit tour en … bateau à partir de notre…navire. En effet, pour atteindre l’île de Santorini, l’Équinox s’ancre à proximité du vieux  port de Fira, capitale de cette île. À l’arrivée du petit bateau appelé ‘’tender’’ ( plus de 200 passagers tout de même) tout le monde embarque pour cette « mini croisière de …10 minutes. Quelques instants à fouiner dans les boutiques pour certains, à explorer le bord de mer pour d’autres et Betty notre guide nous retrouve. Elle nous invite à  monter à bord d’un autre bateau de l’île pour nous transporter vers le nouveau port d’où nous attend un autocar juste pour nous. Voyage Louise Drouin a prévu le coup et nous épargne ainsi la file de pas moins de 45 minutes généralement, dépendamment du nombre de navires de croisières, pour le funiculaire. Ah merci madame Drouin! De loin, on voyait une route accidentée en lacet, à la façon de nos anciens jeux de parchésie, de serpents et d’échelles. De près, on s’est vite aperçu que c’est cette route que l’autocar devra emprunter car c’est la seule, pour se rendre à Oia, notre destination au nord de l’île. Quel chauffeur professionnel notre monsieur “Takis” ( attention je n’ai pas dit taxis). Les chauffeurs passent tellement près les uns des autres avec leur autocar que je soupçonne ces derniers de passer des examens de la vue tous les six mois.

Cette petite balade nous permet de visiter la campagne et de voir les différents vignobles en “agriculture sèche”. Une fois atteint un mètre, on tourne la tige de la vigne et on met une branche sous la terre, on coupe la grappe et on la met au centre du cercle. La nuit, les feuilles absorbent l’humidité de la pluie rarissime. Et la technique semble la même partout sur l’île, parce qu’ici, tous les insulaires produisent leur vin, et particulièrement un vin sucré que les “papus”, ou grands-pères, aiment bien déguster au “café nia” et ce pendant toute la journée, un peu comme le faisait les hommes dans les défuntes tavernes au Québec. Et l’hiver? Il paraît que c’est tout le monde qui boit et particulièrement lors des fêtes…religieuses (une pour chaque saint) et, il y en a toujours deux ou trois en même temps où toutes les générations sont confondues.

La roche foncée vient contrecarrer le blanc des maisons et les eaux translucides de la mer Égée sous les falaises escarpées de l’île. Je vous défie de ne pas avoir les yeux rivés sur la mer. Pas de problème, vous êtes ici pour admirer le paysage… tant que le chauffeur ne décidera pas d’en faire autant.

Ce n’est pas un point de vue, c’est un spectacle dont on ne se lasse pas. On en oublie les photos pour vivre le moment présent. Cette immense baie, appelée ici la Caldeira (cratère) agit comme un aimant. Certains fervents de la création du monde adhèrent à l’hypothèse que Santorini pourrait être le site de l’Atlantide, la cité perdue décrite par Platon. À chacun son hypothèse. Avec toute cette terre volcanique, on comprend pourquoi la SAQ garnit ses tablettes de vins grecs. Les sols créent une acidité élevée favorisant le développement de goût unique. Il faudrait bien y dénicher un “ Argyros Vinsanto 2002”, fait de raisins séchés au soleil de cette l’île…un peu onéreux sous la bannière québécoise. 

Cette localité de Santorin, petit archipel grec relevant des Cyclades, est située à 11 km au nord-ouest de Fira, sur la côte constituant la pointe nord-ouest de l'île. La ville descend en cascade sur une colline, avec des maisons blanchies à la chaux et des églises aux dômes bleus empilées en rangées surplombant la célèbre caldeira de Santorin dans la mer Égée. Outre les églises, les maisons des pêcheurs avaient également du bleu alors que celles des riches propriétaires et des capitaines étaient reconnaissables elles à leur bande rouge. La loi oblige encore à ce que les maisons soient blanche et bleu mais il semble que certains soient délinquants à ce règlement. On dit que les pêcheurs choisissaient le bleu également pour leur bateau pour être en harmonie avec la mer et…pour ne pas faire peur aux poissons! Les couleurs des maisons prennent aussi leur importance lorsque les enfants sont prêts à se marier. Le père de Betty notre guide, a peint une ligne bleue lorsque que cette dernière a été en âge de se marier et a ajouté une ligne rouge lorsqu’à son tour, son frère a atteint cet âge “crucial”. Ouf, par chance qu’ils n’ont pas eu une dizaine d’enfants!

Les habitants appellent parfois Oia “apano meria”, qui se traduit vaguement par « l'endroit au sommet du monde ». C’est joli non! Il a été renommé Oia dans les années 1930.  

Oia compte environ 960 habitants et en été …des milliers de touristes supplémentaires. L’histoire d’Oia est liée à l’eau, cette ville portuaire à l’histoire navale a stimulé le développement qui s’est poursuivi de la fin des années 1700 au milieu des années 1900. À son apogée, 170 des 2 500 voiliers de la flotte grecque étaient hébergés à Santorin. Beaucoup étaient des bricks, des voiliers à deux mâts très appréciés à des fins militaires et commerciales. À l’époque, les pirates faisaient irruption et pour les défier, on construisait d’étroites ruelles et de petits escaliers à hautes marches afin de complexifier les tentatives d’invasion et d’obliger les pirates d’entrer un à la fois seulement. Pas mal comme astuce non?  Les entrées voûtées permettaient aux marins de mieux se cacher. Pour avertir les habitants de la venue des intrus,  on sonnait alors les nombreuses cloches de chacune des églises. 

Les navires transportaient des marchandises à travers la Méditerranée orientale. L’une des routes les plus populaires reliait Alexandrie à la Russie, où les communautés religieuses orthodoxes achetaient du vin grec pour le servir lors de la communion… ah les excuses pour boire le bon vin grec! 

On déambule dans le village hautement perché à travers les étroites ruelles garnies de boutiques aux arts variés alternant des peintures aux poteries, aux foulards signés et aux bijoux savamment sculptés par des créateurs grecs, résultat des artistes qui ont visité Oia au fil des années, ont adoré le village et ne l'ont jamais quitté. Malgré que nous soyons le seul navire de croisière ce matin, la circulation piétonnière demeure très dense à travers ses petites ruelles. Nous, Canadiens habitués à nos grands espaces, cette proximité ne nous est pas familière.

Un tremblement de terre en 1956 a eu des conséquences puisque Oia (prononcé Ia) a été presque détruite lors d'un séisme de 12 minutes d'une magnitude de 7,7 qui a rasé des centaines de bâtiments à travers l'île. Oia a été l’une des régions les plus durement touchées, car la ville était construite sur des roches tendres et ne pouvait pas résister à la force des secousses. Les grands-parents de Betty s’en souviennent et ils demeurent craintifs.

Particulièrement au sud de l’île, l’eau se fait rare et c’est à l’aide de citerne sur le toit que l’eau est emmagasinée dans chaque logis. Santorini ne possède pas de sources naturelles d’eau douce. L’eau est importée de la Crète voisine ou obtenue par dessalement de l’eau de mer.  On est loin de nos 500 000 lacs au Québec et de notre “or bleu”.

Comme tout bon touriste à Santorini, nous reviendrons au Canada avec la petite photo de la maison blanche et de son toit bleu …ciel.  Ces maisons blanches pittoresques de Santorini sont en fait des maisons troglodytes, construites dans la roche pour résister à la chaleur et au vent. Elles offrent une isolation naturelle qui maintient les maisons fraîches en été et chaudes en hiver…mais je ne suis pas certaine pour nos hivers québécois à -30C. 

Après notre temps libre à Oia, l’autocar nous reprend pour nous amener à Fira, la capitale de Santorini où là aussi il y a période libre pour rapporter des souvenirs grecques authentiques à un coût plus modeste. Bien sûr, comme à Oia, certains points de vue de Fira vaut le spectacle à lui seul, en particulier en face de la cathédrale Saint-Jean, une belle église orthodoxe. 

Nous retournons prendre le ‘’tender’’ pour rejoindre l’Équinox et pour ce faire cette fois, nous prendrons le funiculaire pour la descente. Bien sûr, certains auraient pu opter pour la version quatre pattes, je ne parle pas ici de ‘‘jeep ou de Subaru’’ mais plutôt de la version ‘animale’ voire, la descente sur un âne. Ça peut paraître idyllique mais le sentier est fort occupé par les touristes et …remplis de pommes de route…parfum compris! 

La dernière chose mais non la moindre, les couchers de soleil de Oia. Leur célébrité rassemble des foules chaque soir pour les regarder. Nous c’est directement du 14e pont de notre navire, verre de vin ou autre à la main que la plupart d’entre nous, choisissent d’admirer le spectacle, reconnu parmi les plus beaux couchers de soleil au monde. Comme dans un film, la vie s’arrête. Tout le monde n’a d’intérêt que pour la lente descente de l’astre. La beauté du spectacle est inouïe, captivante voire hypnotisante, c’est ça le St-Graal de la journée, de l’île de Santorini.

 

À l’unanimité, on vous confirme, que ‘’Callisti’’, le nom grec de Santorini, signifiant à l’origine « la plus belle des îles», est digne de son nom (faisant abstraction bien sûr de la horde de touristes)!

Demain, on poursuit notre carrière d’insulaire en Grèce

Belles salutations à vous tous de la Grèce

 

Lucie et les joyeux voyageurs

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