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Bonjour à tous!

Une autre journée ensoleillée pour nous, on apprécie! La température est bonne pour nous avec 18 degrés en partant et 28 en revenant. On ne souffre pas trop de la chaleur.

L’arrivée en Turquie s’effectue au port de Kuşadasi sur la mer Égée à 96 km au sud d’İzmir. On dit de ce pays à cheval sur deux continents qu’il est le pays du soleil levant avec ses 800,000 kilomètres carrés et ses 86 millions d’habitants. Accompagnez-nous pour un voyage dans l’antiquité gréco romaine !

La ville de Kuşadasi abrite une forteresse byzantine qui assurait autrefois la protection de la ville. Une chaussée la relie au continent. Aujourd’hui avec ses 120,000 habitants, la ville est devenue la plus importante station estivale de la Turquie et se situe à proximité des sites d’Éphèse et de la Maison de la Vierge Marie.

Maintenant, je vous invite à remonter le temps avec nous et à marcher aux côtés des habitants d’Éphèse d'il y a 4000 ans avec notre guide Aynur qui nous explique les amphithéâtres, la bibliothèque, les bains publics… Vous déambulez avec nous sur le marbre d'origine (attention, très glissant), là où l'histoire a laissé sa trace pour les générations futures. Il y a assez de marbre ici pour faire tous les comptoirs de cuisine de la ville de Montréal ! Éphèse fait bonne figure parmi les membres du club sélect du Patrimoine mondial de l’Unesco et nous allons découvrir pourquoi…

Nous débutons donc notre visite par la ville d’Éphèse. L’histoire reprend vie lors de notre visite de l’un des plus grands sites archéologiques au monde avec son fameux temple d’Artémis. Éphèse devint célèbre à l'époque classique grâce à son culte à Artémis; la ville étant le site le plus important de toute l'ancienne Méditerranée à honorer cette divinité sous le grand temple de la ville. Membre de la classe sélecte des sept merveilles du monde antique, le site séduit de nombreux voyageurs et pèlerins. 

À l’époque, religion oblige, le chemin menant du temple vers les autres sites adoptait le nom de ‘’la voie sacrée’’. Tout ici appartient au merveilleux monde de l’archéologie et de l’architecture d’un autre millénaire :  sous nos pieds, vers le port antique le long de la route, le marbre usé et ce depuis le cinquième siècle, par les innombrables roues des chariots, nous le remémore, tout comme la porte de Magnésie. En poursuivant notre excursion, on atteint le Grand amphithéâtre appelé jadis l’odéon où Saint-Paul fût arrêté avant d’être expulsé de la Cité. Nous aurions pu y asseoir 24,000 personnes, tous sur des bancs…de marbre,  l’équivalent du centre Bell à Montréal. Vous imaginez une scène de 25 mètres par 40 mètres? 

Aynur nous présente la bibliothèque de Celsius. Nous étions tous curieux d’en apprendre davantage sur Celsius et sa bibliothèque. D’abord, ce monsieur Celsius a agi en tant qu’ancien gouverneur romain de la ville. Nous n’avons vu de ce bâtiment restauré (1970-1978) que l'impressionnante façade de la bibliothèque. Mais quelle façade! J’adore cet endroit. Autrefois immense, elle témoigne silencieusement de la stature de la ville en tant que grand centre d'érudition, notamment d'études chrétiennes dès l'époque romaine. Elle servait de dépôt de plus de 12 000 rouleaux dans des placards en bois. Elle fut la 3e plus riche bibliothèque au monde des temps anciens (Alexandrie : 1ere, Pergame : 2e) et assez populaire pour apparaître sur certains billets de banque turcs. On dit qu’en y regardant de près, on peut voir sur les socles des inscriptions pour rappeler : la sagesse (sophia), la science (épistémè), la fortune (ennoia) et la vertu (arèté), toutes les qualités intellectuelles attribuées à Celsius. Tout près, le temple d’Adrien avec sa porte en arche et au dessin d’un buste de femme pour porter chance, confirme les talents des artisans de l’époque. La section toilette nous a aussi impressionné. Un banc, percé de trous, permettait de vous asseoir aux côtés de votre meilleur ami pour poursuivre la discussion amorcée plus tôt, c’est ce qu’on appelle la « proximité ».

Si Éphèse était si populaire c’était dû à son emplacement près de la mer mais aujourd’hui, la mer se trouve à six kilomètres du site. Avec le temps, les abords se sont remplis d’alluvions. Les nombreux tremblements de terre y sont également en partie responsables. Vous imaginez l’immensité de cette ville à l’époque? Elle comptait déjà 240,000 habitants. On y a découvert seulement 20 % de ses bâtiments. Il faudrait encore creuser la montagne pour découvrir l’entièreté de la ville. À la fin de cette visite, nous avons droit à un spectacle technologique des plus modernes pour nous représenter la ville d’Éphèse à son époque glorieuse. Nous avons beaucoup aimé.

Puis, nous poursuivons nos visites par la Basilique St-Jean, construite sur la tombe de l’évangéliste Jean. Il ne reste plus grand chose de cet immense bâtiment, mais Aynur nous rend la visite intéressante.

Nous continuons vers le Sanctuaire catholique et musulman de La Maison de la Vierge Marie. Une certaine Anne Catherine Emmerich aurait eu une vision de l’endroit de la maison de Marie sans jamais y être venue. Des chercheurs ont vérifié les propos de la dame avec les techniques modernes de carbone 14, ils se sont rendus sur place sur une colline, et tous les détails géographiques correspondaient à la situation de la maison de la Vierge. Marie aurait été emmenée en ce lieu par Jean l'évangéliste après la crucifixion du Christ, fuyant la persécution à Jérusalem. Jean lui aurait fait construire une petite maison où Marie demeura pendant sept ans avant d’y mourir ou jusqu'à son Assomption. Et si vous pensiez que les sites religieux ont perdu de leur popularité, eh bien non. Les autocars de touristes du site archéologique se retrouvent tous sur ce lieu de pèlerinage très important pour le Vatican. Une source permet d’apporter un peu de cette eau miraculeuse. Une cérémonie est célébrée sur place chaque 15 août.

Notre dernière activité nous amène dans un centre de produits de cuir, d’agneau particulièrement. Cette immense boutique nous a offert une parade de mode de leur fabrication. Des mannequins ont défilé devant nous avec leurs plus beaux manteaux de cuir tous réversibles. Mais nous n’avons pas manqué d’applaudir nos mannequins préférés, plusieurs voyageurs de notre groupe ont défilé avec l’aisance du métier. Peut-être les reconnaîtrez-vous sur les photos? Ils nous ont fait bien rigoler.

Puis nous revenons vers Kusadasi. Étant une station balnéaire, en toutes saisons il y a toujours beaucoup de touristes. Et qui dit touristes, dit… boutiques! Kuşadasi est un véritable musée à ciel ouvert. L'un des symboles de la ville est Pigeon Island, qui s'appelait l'île aux oiseaux, de l'empire ottoman et qui a donné le nom de Kuşadasi à la ville. Kuşadasi est la deuxième ville turque après Istanbul où viennent en grand nombre les bateaux de croisière. On y sent une saveur méditerranéenne spéciale. Coût de la vie? L’un des moins chers de l’Europe et en plus des fruits et des légumes frais peuvent être achetés toute l'année sur les marchés. Leur exportation de leur plus succulent fruit, la figue, représente 30% de la production mondiale. Et nous qui pensions que la Turquie n’était célèbre que pour ses tapis! 

Bye bye et à demain!

Martine, Josée et leurs amis voyageurs

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