Bon matin, à tous,
Quelle nuit à Wängle! On était protégé par toutes ces montagnes. Pour ce premier déjeuner tyrolien, le chef cuisine lui-même le pain. Les charcuteries et les fromages proviennent de leurs partenaires régionaux de confiance. Fin prêt pour l’exploration sur la frontière…autrichienne mais son point culminant est en …Allemagne (2962 m.). Aujourd’hui, on batifole entre l’Autriche (Tyrol) et l’Allemagne (Bavière). La Haute-Bavière est l'une des plus belles régions de la Bavière avec ses plaines...mais non, on voulait voir si vous nous suiviez; avec ses hautes montagnes, ses lacs émeraudes, ses vallées fluviales, ses collines verdoyantes, ses forêts, ses villes et ses mignons petits villages, ses traditions et coutumes...alouette!
Arrivé au château de Neuschwanstein, Joanna et Lucie décident de nous faire une petite surprise et nous amènent voir de plus près le château pour prendre de meilleures photos à vous présenter . Pour s'y rendre, on doit prendre une navette. On s'y entasse comme des sardines et les courbes nous permettent de connaître un peu plus intimement nos collègues et autres visiteurs. Des moments de rigolades mémorables. Clic par ici, clic par là sur une passerelle de bois suspendue et on reprend notre navette, cette fois, plus à l'aise. Peut-être reconnaîtrez-vous un sosie du château sur nos photos? Il a servi de modèle pour le château de la Belle au Bois Dormant de Walt Disney. Louis II de Bavière a pris soin de le construire sur un rocher à 200 m. en 1869 et n’y habita que ...172 jours. Juste en face, on a aperçu dans les teintes de jaune, le château Hohenschwangau. Le prince héritier Maximilien de Bavière le fit construire pour passer des étés romantiques et pour des rencontres de chasse de la famille royale. Le roi de Bavière Louis ll y passa sa jeunesse. Il prend l'allure de moyen âge avec ses tours d'angle.
On aperçoit le château de Linderhof, miniature du Trianon de Versailles, un des quatre châteaux que fit bâtir Louis II de Bavière mais…qui fut son préféré. Allez vener avec nous pour la visite interieure. Ce « roi fou » au caractère romantique et rêveur, s’était créé un monde imaginaire. Sa villa royale demeura le seul de tous les bâtiments qu’il entreprit et qu’il put terminer. L’influence française est très présente, à cela s’ajoute un style rococo baroque de l’Allemagne du sud et derrière, des façades de style baroque. À l'entrée , on remarque au plafond un écriteau en latin signifiant " Je suis supérieur à tous ", très humble ce monsieur! L’intérieur propose des salons de grande classe: de musique, avec des étoffes et tapisseries françaises bordant les murs aux plafonds sans fin. Ce salon devait servir pour le compositeur Wagner...qui n'y a jamais mis les pieds. La visite nous mène dans d'autres salons où une toile dépeint celle qu'on appelait "la Pompadour". Des pièces frappent par leur couleur; le mauve. D'autres, par le lit à baldaquin tout en bleu. Ses dimensions laissent croire que Louis ll de Bavière fut un géant mais il n'en n'est rien, pour une douce dame peut-être? Mais non. On l'a dit célibataire. Une autre de ces folies ce lit. Un immense lustre fait de cristal de bohème de Vienne, placé à l'intérieur devait éclairer tout son domaine avec ses 130 bougies. Dans la salle à manger, la table"magique" possédait un monte-charge pour faire venir ses petits plats préférés. D'autres éléments dignes des rois s'y retrouvaient aussi: de la porcelaine de Saxe, sculpture sur bois 22 carats, et 90 vases dans une même pièce s'y trouvait à l'époque. À l’extérieur, le parc jardin, l’un des plus beaux du 19e siècle, présente des composantes d’un jardin baroque qui complètent les superbes plans d’eau entourés des jardins naturalistes de style anglais. D’autres éléments méritent notre attention le temps d'une photo comme la maison marocaine et le kiosque mauresque. Mais malgré toutes ces richesses, on a retrouvé le roi noyé dans un lac à proximité. Il avait 41 ans.
Direction Oberammergau pour un petit lunch et une visite. Pour s'y rendre, on traverse un parc protégé au lac émeraude. La route se dessine toute en courbes avec ma foi, une seule voie et demie. Ouf, je ne voudrais pas être le chauffeur de cet autocar ça je ne suis certaine que les miroirs auraient survécus. Un succulent dîner nous attendait avec comme menu de la goulache, sorte de bœuf bourguignons de nos mères. L'ambiance est rustique et sympathique et les dames, des roumaines comme notre chauffeur, font preuve d'une gentillesse exceptionnelle malgré les deux groupes présents. Puis, débute la visite. Notre guide Martha nous parle de la popularité de cette commune pour son « Jeu de la Passion du Christ ». Cette pièce de théâtre est jouée tous les dix ans depuis 1634. Si on a le bonheur de tomber sur l’année propice, ce sont plus de 2 000 habitants de la ville : acteurs, chanteurs, instrumentistes et techniciens de scène, qui participent au « jeu de la Passion » six heures durant. La ville présente de superbes fresques et sculptures à motifs religieux de la région de style baroque qui auraient pour fonction de protéger du démon!!! Pour celles et ceux qui se sont rendus sur l’île de Vancouver, et plus précisément à Chimanus, on retrace une similitude sur les fresques représentant l’histoire de ces villes. La visite d'un atelier de bois ainsi que de nombreuses vitrines remplies d'objets de bois en vente dans les étagères, nous indique l'importance de cette manière noble pour ce village et ses artisans ébénistes.
La route tortueuse nous mène vers Innsbruck. Le magnifique hôtel Grauer situé à deux pas du célèbre "petit toit d'or,", nous attend d'abord pour un souper dans son restaurant avec un mets exquis...découvert ce midi...la Goulache, mais présentée sous une autre forme; au boeuf avec polenta. Un repas de montagnards.
Allez au dodo! Une autre belle journée nous attend demain.
Lucie