NEMRUT • PONT ROMAIN CENDERE
Finalement ce n‘est si froid ce matin, mais bernard ne prend pas de chance et mets des pantalons longs.
Petit-déjeuner à l’hôtel et on part vers 9 heures à la découverte du royaume de Commagène,
situé sur le haut-Euphrate et aujourd’hui célèbre pour son sanctuaire royal au sommet du mont Nemrut, l’un des plus hauts de l’est de la chaîne des monts Taurus, avec ses 2 150.
On prévoie 80Km pour se rendre, donc en turc ça doit faire 3 heures penses-t-on. Finalement on est près de la vérité, les paysages initialement plat deviennent de plus en plus montagneux, la route sinueuse et les pentes abruptes ralentissent la progression, mais les paysages sont spectaculaires.
Dans la plaine on voit ici également les maisons en constructions et les nouvelles habitations.
on a traversé la ville de Kâtha, affectée lourdement par le tremblement de terre. On y voit entre autres des conteneurs qui servent d’habitations temporaires à ceux qui n’ont toujours pas de logis. C’est quand même impressionnant ce qu' ils ont pu nettoyer et reconstruire en 18 mois!
On arrête en montagne pour un petit thé et pause « délivrance » au restaurant qui nous accueillera ce midi.
on admire encore les vues sur la vallée entre les montagnes. On reprend la route, on monte encore plus à pic à flanc de montagne.
Le chemin est fait de pavé d’inter-bloc! Quelle patience il a fallu pour construire ça.
On arrive au stationnement.
La vue est splendide, on domine le paysage autour de nous.
Là, il fait froid. Avec le fort vent, on tolère bien nos vêtements chauds. Bernard, tu as bien fait de ranger tes shorts.
Il faut encore monter vers le sommet.
Yavuz veut tester le cardio de ses ouailles, je donnerai un certificat a mes amis de réussite d’une épreuve d’effort cardiaque (tapis roulant)…
il faut admettre que la montée est abrupte, et on est quand même en altitude. Avec des pauses, on y parvient et on sera récompensé!
Le sol est rocailleux, plus un arbre, que de petits arbustes et des ronces sur le bord du chemin. On change de décor. On laisse de côté les champs d’agriculture pour le roc. L’environnement est inhospitalier, avec le vent, sans surprise rien ne pourra ici.
on parvient au sommet du mont Nemrut. C’est le sommet dominant de la région, une visibilité a perte de vue tout autour de nous, c’est…
difficile de trouver les mots!
grandiose a sa façon, majestueux. Sans surprise, c’est une place prisée pour observer les lever et coucher du soleil.
on est maintenant au pied du tumulus, cet énorme amoncellement de pierres.
Au premier siècle avant notre ère, le roi Antiochos Ier de Commagène fit construire un sanctuaire à nul autre pareil. Tout d’abord, Antiochos ordonna que l’on aménage le sommet de la montagne en terrasse afin d’y construire un tumulus qui, vraisemblablement, protège encore son tombeau.
Le tumulus, est l’énorme amoncellement de pierres de 50 mètres de hauteur (probablement 80 à à l’origine) et près de 152 mètres de diamètre.
À sa base, trois grandes terrasses furent construites (au nord, à l’est et à l’ouest), sur lesquelles on plaça des statues. Seules les statues des terrasses orientale et occidentale subsistent. Cinq statues assises dominent la terrasse orientale. La statue la plus à gauche est à l’effigie d’Antiochos Ier. À son côté est assise une déesse nourricière, personnification de la terre de Commagène, tandis que les trois autres statues représentent diverses fusions de divinités gréco-romaines et perses. L’une d’elles combine Zeus et Oromasdès, dieux suprêmes des mythologies grecque et perse, respectivement. La statue suivante reprend des attributs d’Apollon, de Mithra, d’Hélios et d’Hermès tout à la fois. Dans la dernière effigie sont fondus le héros grec Héraclès, le dieu perse et protecteur des rois Artagnes et le dieu grec de la guerre Arès. Ces cinq statues principales sont encadrées par deux couples de sentinelles, un aigle et un lion à chaque fois, qui symbolisent le pouvoir céleste et terrestre, les royaumes sur lesquels dieux et humains exercent leur autorité. Devant ces statues se trouve un large autel. Sur la terrasse occidentale, les mêmes sculptures apparaissent bien qu’elles ne soient pas aussi bien préservées que celles de la terrasse située à l’est.
Ces ensembles sculpturaux délimitent trois côtés du tumulus où le roi aurait été enterré avec ses artefacts funéraires. Le sépulcre aurait ensuite été enseveli sous des milliers de pierres pour former un sommet artificiel, ce qui empêcha les archéologues de s’y frayer un chemin et d’atteindre sa dernière demeure. Le corps d’Antiochos Ier se trouve probablement là, à l’endroit même où il fut enterré voilà plus de 2 000 ans.
Après avoir admiré les artéfacts autour du tumulus, on peut redescendre par un chemin pavé plus convivial. On retourne au restaurant pour un bon repas.
on est plus tot que d habitude pour diner, il est…. 13h45! Wow on mange avant 14heures un spécial.
Yavuz nous converti graduellement aux coutumes locales.
Sur notre retour, on arrête admirer un autre tumulus, celui qu’à fait construire Antiochos pour protéger le repos éternel de sa femme, sa sœur et sa fille. Sur la façade ouest, la statue d’un aigle sur une colonne de 7 mètres de haut domine le paysage. Sur le côté ouest, il y a 2 colonnes dont une est l’assise d’une statue de taureau dont la tête est manquante.
En quittant le site, on croise un couple qui vient pour des séances photos précédant leur mariage demain. On a pu les prendre en photos et ils ont même gardé une photo de notre groupe les entourant.
Puis on poursuit notre route vers le PONT ROMAIN DE CENDERE, Le pont de Septime Sévère, dans l'ancienne région de Commagène. Il enjambe la crique de Chabinas, sur la route de Kahta à Sincik. L'arc principal au-dessus du cours d'eau fait 34 mètres de hauteur, tandis qu'un second arc plus petit permet le passage des eaux de crue. Le pont mesure 118 mètres de long pour une largeur variant entre 4,90 m et 3,85 m. Il existerait uniquement 2 ponts avec une arche si grande de ce type restant au monde. On en a un devant nous.
Le pont fut entièrement restauré par l’empereur romain Septime Sévère (193-211). Les communautés de Commagène montèrent quatre colonnes corinthiennes aux extrémités du pont, deux du côté de Kahta dédiées à Septime Sévère et sa femme Julia Domna, et deux du côté de Sincik dédiées à leurs deux fils Caracalla et Geta. Ces colonnes à tambour mesuraient 9 à 10 mètres. Lorsque Caracalla prit le pouvoir, il fit exécuter son frère Geta et enleva la colonne qui avait été construite en son honneur.
Il a été en fonction jusqu’à 1997, moment où il a été restauré. Un pont moderne a été construit 500 m plus à l’est afin de le détourner la circulation et le protéger. Maintenant seulement les véhicules de moins de à 5 tonnes peuvent le traverser.
apres la pause photo et nourrir les chats, Ismaïl, notre chauffeur, nos offre un petit jus de mûres. Belle petite attention. Puis on retourne à l’hôtel avec un coucher de soleil sur les montagnes.
Le souper à l’hôtel se termine plutôt abruptement. Nos assiettes s’envolent! Il y a plusieurs serveurs en fonction et ils semblent en mission. Peut-être veulent-ils admirer notre mariée de cet après-midi qu’on a apercue brievement dans le hall de l’hôtel, ou se faire prendre en photo avec les joueurs d’une équipe de foot de Istambul qui résident à notre hôtel ce soir.
On pourra se reposer en regardant nos magnifiques photos de la journée.
bonne nuit,
Martin et Sylvie