Nous en sommes au dernier jour d’exploration de notre superbe voyage en Turquie.
Après le petit-déjeuner:
Ismaïl, hadi gidelim,
et nous voilà partis pour 2 heures de route en direction de Hasankeyf, pour une croisière sur le légendaire fleuve Tigre qui, comme l’Euphrate, prend sa source en terre turque.
La ville actuelle a été fondée à la suite de la construction du Barrage d'Ilısu Situé à environ 100 Km en aval, qui a innondé l'ancienne ville. Comme sur l’Euphrate, ces barrages sont essentiels pour alimenter en eau les terres agricoles de la région par des canaux d’irrigation.
La ville historique et ses monuments sont engloutis depuis le printemps 2020, alors que la ville était une zone naturelle protégée depuis 1981. Yavuz nous mentionnait qu’une semaine avant l’inondation, il était avec un groupe de touristes sur une terrasse pour dîner.
La population actuelle de Hasankeyf est à majorité kurde. Cependant, il y a longtemps eu une présence assyrienne/syriaque et arabe dans la ville.
Des bâtiments symboliques dont le minaret ont été déménagés sur le site de la nouvelle ville construite en face de la Hasankeyf originale.
Notre tour de bateau nous amène au site de la ville engloutie. On peut y voir quelques reliques à fleur d’eau et les habitations troglodytes dans la falaise. Il y a encore quelques familles qui y résident. Oh surprise, c'est Ismaïl qui tient la barre! Il est heureux derrière un volant quel qu'il soit cet homme là.
Ensuite, oh surprise, c’est le dîner.. à midi 30 (On revient sur l’horaire du Québec)
Dans sur la terrasse d’un petit restaurant local. Belle petite expérience tranquille.
Sur notre retour, on arrêtera à Midyat, une charmante ville rustique. On déambule dans les vieilles rues admirer le paysage puis c’est le retour à Mardin. On ne peut se permettre de retard car on a une réservation pour un souper particulier ce soir.
Ismäl prend plaisir à nos petites discussions avant un départ mais là, ça se complique car il me demande où aller et où tourner. Ça m'apprendra à faire le fin finot. Mais on a bien ri.
Google translate m’aide un peu et Yavuz me corrige. Pas parfait la traduction ne la prononciation.
Comme la veille, le bus ne peut monter dans la vieille ville mais Yavuz ayant encore notre bonne forme physique à cœur nous fait monter, et monter, et monter encore jusqu’à l’hôtel.
« Non non c est juste à côté »
On connaît maintenant la gestion des distances et du temps de notre guide donc on reste sceptique. Avec raison. Mais on y parvient sain et sauf après avoir négocié les rues étroites à travers les passants, autobus, motos, automobiles autant sur la rue que sur le trottoir, dont la largeur fluctue constamment. Ça nous permet d’admirer au passage les petites boutiques.
On arrive finalement et juste le temps de se changer, on repart à pied pour notre restaurant. Ça valait la peine de dépenser toutes ces calories car c’est un restaurant haut de gamme et tous les services ont des saveurs bien balancées. Le clou sera le met principal, présenté par le chef et ses serveurs en chanson et danse. Le plat de mouton farci et riz est initialement monté dans une immense braisière puis chaque assiète est montée à la main par le chef. Assez particulier. Dommage que le site ne puisse supporter la vidéo. J'étais également mal placé pour prendre des photos. Ça restera cependant gravé dans nos mémoires. Quelle belle façon d’honorer notre dernier souper en Turquie. Merci Yavuz pour cette belle découverte.
Demain c'est avec tristesse qu’on se préparera à partir quitter la Mésopotamie.
bonne nuit, on aura beaucoup de beaux rêves c’est certain.
Martin et Sylvie