Jour 10, le vendredi 15 novembre 2024 : Twyfelfontein dans le désert du Damaraland
Il fait bon ce matin et le soleil est au rendez-vous encore aujourd’hui pour notre grand bonheur. C’est suite à notre petit-déjeuner rapide avant nos explorations matinales que nous partons à la rencontre des rares éléphants habitant le désert lors d’un safari qui nous emmènera au cœur des plaines arides et poussiéreuses du Damaraland.
Le Damaraland était un bantoustan autonome situé dans l'ouest de la Namibie entre 1980 et 1989. Il regroupait des Africains de l'ethnie Damara et la langue officielle était le nama. Le terme est toujours utilisé dans un contexte touristique, la région comprenant divers points d'intérêts tels le Brandberg, la forêt pétrifiée du Damaraland, Twyfelfontein, le Vingerclip Rock Formation ou le Spitzkoppe. D'une dimension de 47 990 km2, le Damaraland avait une population d'environ 44 000 habitants en 1964. Le territoire du bantoustan était en grande partie situé dans le désert du Namib et longeait la côte des squelettes sans jamais avoir accès à l'océan Atlantique. On trouve de temps en temps des restes de forêts pétrifiées, signe que la végétation et le climat étaient totalement différents il y a des millions d'années. La région est également riche en peintures rupestres. Nous avons l’opportunité de découvrir des éléphants, animaux parfaitement adaptés à leur environnement, capables de résister aux conditions rigoureuses et sèches de la région. Ils requièrent beaucoup moins d'eau que les autres éléphants d'Afrique et se drapent de boue et de poussière pour protéger leur peau du soleil.
Il ne fait pas encore bien chaud, mais c’est bien confortable que nous quittons notre bel hôtel pour aller à la recherche de nos éléphants. Les matins dans le désert sont souvent froids, mais bien habillés nous sommes confortables. Nous montons dans nos 4 jeeps conduits par de gentils ranchers. Mon Jeep est conduit par Emmanuel qui est super consciencieux et gentil. L’on circule en tout premier lieu dans les routes non asphaltées qui laisseront la région des gros rochers autour de notre hôtel. Les paysages sont lunaires, mars, pluton, la lune on ne sait pas trop, mais nous nous sommes charmés par ce décor féérique. Nous apprécions le décor et nous rencontrons quelques animaux, mais les éléphants ne sont pas pour l’instant au rendez-vous. Emmanuel semble confiant et il avait raison nous voici face à un éléphant du premier clan. Elle nous explique qu’ils sont souvent divisés en deux ou plusieurs familles, mais qu’ils se retrouvent de temps à autre tous ensemble. Nous l’admirons et apprécions la chance de l’avoir trouvé lors de son lunch dans le lit de la rivière asséché. Nous nous en approchons avec délicatesse, mais la proximité nous permet de le découvrir de plus près. Ce n’est pas tout: nous avons droit au spectacle de girafes oui un autre beau groupe d’au moins 3 girafes se déplacent et nous observent. Nos appareils photo sont en feu! Elles sont bien élégantes ces girafes.
Nous continuons notre route et l’on découvre les points d’eau aménagés pour les petits villages et les animaux du désert. Les éléphants les connaissent et viennent s’y abreuver. C’est ici que nous avons une première chance de les voir s’y diriger ou en repartir. Pour le premier point pas de chance mais Emmanuel est très confiant lorsqu’il observe les pistes que nous rencontreront un groupe d’éléphant avec un petit éléphanteau. Il dit vrai car c’est un peu plus loin nous retrouvons l’autre famille d’éléphant avec le bébé, c’est notre chance aujourd’hui. Nous les observons, profitons de cette chance de les voir marcher en protégeant le petit éléphanteau tout en étant en direction du point d’eau. Tout au loin on voit le point d’eau et aussi deux groupes d’autruches qui sont sur cette terre si aride. Les paysages sont irréalistes et nous sommes subjugués par tant de contrastes. Nos jeeps décident de prendre de l’avance et d’aller les attendre au point d’eau. Arrivés tout en haut de la colline le panorama est splendide mais je devrais dire spectaculaire. Voici l’heure du café et beignets servi dans la nature, que du bonheur à partager ces beaux moments tous ensemble. Nos ranchers ont choisi un endroit tranquille où les quatre jeeps s’installent. Les échanges de photos et partage d’émotion sont au rendez-vous entre mes voyageurs. Quelle belle chimie nous avons tous ensemble.
Après le repas, visite du site rupestre de Twyfelfontein. Ce site unique, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, se situe à moins d’une heure de route de notre camp. C’est l'une des plus importantes collections de gravures et peintures rupestres de Namibie. Elles ont été ciselées il y a des milliers d’années par les chasseurs San, qui ont habité la région en raison de la présence d'une petite source d’eau. Des sentiers conduisent les visiteurs vers les principales dalles gravées, tandis que le « Visitor Center », principalement construit à partir de matériaux locaux recyclés, offre un aperçu de la signification des gravures, ainsi que de l'histoire du site.
En fin d’après-midi, nous étions conviés pour une découverte en jeep de la région spécialement pour aller au parc national de la région de Twyfelfontein un site extrêmement ancien, né de la présence des premiers habitants du pays, les Khoisans. Pour vous donner une idée, ce sont les ancêtres des Bushmen. Les peintures furent donc créées en 1500 av. J.-C environ. C’est pour cela qu’elles témoignent aussi bien des premiers modes de vie en pratique dans la région. Heureusement, les peintures ne furent pas détruites par les colonisations successives et les guerres. Cela s’explique sans doute par leur localisation relativement isolée en Namibie. La zone est protégée par son statut de monument national depuis 1948 et par le National Heritage Act de 2004. Mais en 1999-2000, la construction d’un lodge sur le site de Seremonienplatz a gravement compromis l’intégrité des peintures. L’UNESCO a donc renforcé leur protection par la mise en œuvre d’un plan de gestion du site en 2007. Ce sont d’abord les peintures et gravures rupestres, évidemment. Impossible de les rater lors d’un voyage en Namibie, d’autant plus qu’elles sont l’attraction principale du site. Elles représentent la vie à la fin de l’âge de pierre, c’est-à-dire des animaux sauvages, des chasseurs, des scènes de la vie quotidienne. Même si notre promenade nous a permis d’admirer seulement quelques gravures rupestres nous pourrions en voir plus de 2500 œuvres dans leur magnifique cadre naturel. À tel point que le site a été élu par l’UNESCO en 2007. Son inscription au patrimoine mondial est justifiée par son rôle de « témoin des pratiques rituelles des communautés de chasseurs-cueilleurs pendant au moins deux millénaires ».
C’était une belle visite et vous verrez deux sites différents sur les photos, car une était un peu plus difficile d’accès et l’autre plus facile. Nous avions fait la proposition aux voyageurs de choisir entre les deux afin de ne pas prendre de chance pour ceux qui marchent moins. Ce fut une très belle visite et la balade dans le désert de roches fut spectaculaire. Nous avons fait un petit saut dans la piscine avant d’aller voir le coucher de soleil qui était encore une fois ma-gni-fi-que. Un point de vue exceptionnel sur les montagnes érodées aux couleurs surprenantes. Mowani vient du nom M’Wane, qui signifie « l’endroit de Dieu », faisant référence au superbe site, au charme et à la décoration soignée du lieu. Vous serez époustouflés par la vue au coucher de soleil de ce site presque lunaire. En soirée, nous nous retrouvons pour un autre superbe souper en bonne compagnie. La température chaude de la journée oui il a bien fait un bon 40 degrés mais sans aucune humidité c’est supportable et même agréable de se faire balayer le visage par un vent chaud. Ce soir, pour notre souper, nous sommes super confortables et comme la soirée est belle. Bons vins, belle atmosphère et de belles discussions entre tous les beaux voyageurs de ce groupe, que demander de plus.
Bonne nuit! Nous en ferons autant!
Louise