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Jour 11, le samedi 16 novembre 2024 : Twyfelfontein • Swakopmund (324 km)

Petit-déjeuner avant notre départ vers la mer. Nous quittons ce matin pour rejoindre la belle ville de Swakopmund. Comme à chaque fois, il est difficile de quitter un si bel endroit, mais d’autres lieux tout aussi charmants nous attendent.

Nous faisons un premier arrêt pour la découverte de la « Vallée de la lune », nom donné à une partie de la vallée de la rivière Swakop, située aux environs de la ville de Swakopmund. Le paysage de type lunaire, érodé par des milliers d'années de vent et de pluie, est grandiose. La rivière, qui coule de temps à autre au fond de cette vallée, apporte un peu de fertilité et d'eau, permettant ainsi à certaines plantes de survivre dans cet environnement hostile. L'homme a essayé d'utiliser, au début du siècle précédent, certaines parties de cette vallée pour l'agriculture et l'élevage. Ces expériences ont malheureusement toutes échoué du fait de l'hostilité de l'environnement.

Nous revoyons à nouveau la « Welwitschia Mirabilis », cette curiosité botanique qui se trouve presque exclusivement dans les zones de brouillard du désert du Namib. Nous avons eu la chance de la découvrir une première fois lors de la visite de la forêt pétrifiée. Léonce nous avait donné beaucoup d’informations sur la botanique de la Namibie mais je ne crois pas vous l’avoir partagé.

Welwitschia mirabilis est la seule espèce du genre Welwitschia et de la famille des Welwitschiacées.  Cette plante est considérée comme une espèce panchronique. Cette plante très particulière des déserts côtiers de Namibie et d'Angola (désert du Namib) a été nommée en l'honneur du Dr Friedrich Welwitsch qui l'a découverte en 1860. Sa position taxonomique, comme unique représentant non seulement de sa famille, mais de son ordre, celui des Welwitschiales, souligne son caractère unique et son éloignement des autres plantes. Elle est constituée de deux grandes feuilles linéaires qui croissent de façon indéfinie dans des sens opposés et dont les extrémités se dilacèrent. Sa longévité est considérable : certains spécimens observés ont entre 1000 et 2000 ans. Particularité de cette gymnosperme, elle possède ses cônes mâles qui, en plus de porter le pollen, ont quelques ovules stériles et du nectar, ce qui suggère une tentative échouée d'inventer la fleur hermaphrodite. Cette plante possède également des gènes similaires à ceux responsables de la formation des fleurs, et organisés selon la même hiérarchie. Elle montre ainsi les mécanismes ancestraux possibles par lesquels est apparue une structure aussi complexe que la fleur au cours de l'évolution.

Les feuilles peuvent atteindre une longueur de 2 à 4 mètres et sont généralement divisées en bandes longitudinales, ce qui peut parfois masquer le fait qu'il n'y a que deux feuilles à l'origine.  L'âge des plantes est difficile à évaluer, mais on estime qu'elles ont une durée de vie extrêmement longue. Les datations au carbone 14 d'échantillons prélevés au cœur des racines les plus anciennes ont abouti à un âge minimum de plus de 400 ans. Compte tenu de leur taille, certains spécimens — les plus grands mesurent jusqu'à 8 mètres de diamètre — pourraient atteindre les 2000 ans. Le climat auquel Welwitschia a dû s'adapter est devenu de plus en plus sec aux cours des derniers millions d'années: elle ne survit aujourd'hui que grâce aux brouillards, ce qui limite son aire à la zone côtière. On pense qu'elle absorbe l'eau par le biais de structures particulières de ses feuilles recueillant l'humidité de la rosée qui apparaît dans le désert chaque nuit. Chez les plantes âgées, les plis des rubans des feuilles maintiennent de l'humidité dans le sol autour de la plante, ainsi que des débris organiques qui enrichissent le sol.

Notre route est assez cahoteuse et elle nous tient éveillée. Le paysage change à tous les moments et cette immense étendue de désert nous impressionne. Nous rejoignons finalement l’océan Atlantique et nous nous arrêtons pour faire un dîner pique-nique. C’est toujours préférable lorsque nous traversons des zones éloignées de partir avec une boîte à lunch. Ces régions ne sont pas prêtes pour recevoir des touristes pour un lunch. Notre arrêt fût agréable et certains sont allés mettre un pied dans l’eau de la mer. Nous continuons notre route pour encore quelques dizaines de kilomètres afin d’arriver à notre étape prévue dans la ville de Swakopmund.

Dès notre arrivée, Léonce nous parle de cette station balnéaire populaire auprès des touristes européens et sud-africains.  L'attrait de la ville est son architecture germanique du bord de la Baltique du début du XXe siècle, ses promenades où il fait bon flâner où les pâtisseries de la Kaiser Wilhelm Strasse. Swakopmund fut fondée en 1892 par les colons allemands à une cinquantaine de kilomètres au nord du grand port de Walvis Bay. Elle compte aux alentours de 42 000 habitants. C'est sans doute la ville de Namibie où on parle le plus allemand (importante communauté germanique) et afrikaans. Elle est d'ailleurs considérée comme l'une des villes les plus blanches d’Afrique australe.

En 1896, Swakopmund devient un district du Sud-Ouest africain allemand, et la compagnie maritime Woermann établit une liaison bimensuelle entre l'Allemagne et Swakopmund (qui devient mensuelle à partir de 1899). La ville se développe rapidement grâce aux pêches industrielles. De 32 résidents en 1895 à 617 en 1902, la ville atteint 2 792 habitants en 1910. En 1909, Swakopmund est l'une des six villes coloniales allemandes à acquérir le statut de municipalité. En 1914, la construction d'une jetée métallique débute, visant à remplacer celle en bois. Elle est interrompue par les débuts de la Première Guerre mondiale. Swakopmund, attaquée par la marine britannique, est évacuée. En janvier 1915, elle est occupée par les troupes de l'Union de l'Afrique du Sud. En juillet 1915 seulement, les Swakopmunders obtiennent l'autorisation de revenir chez eux. Dorénavant gérées par l'Afrique du Sud, les activités du port de Swakopmund sont transférées à Walvis Bay tout comme les services de l'administration centrale. Les conséquences économiques pour Swakopmund sont dramatiques.  La ville perd des habitants, et les commerces ferment les uns après les autres.  En octobre 1923, le paragraphe 8 des accords de Londres scelle l'avenir de Swakopmund, destinée dorénavant à devenir une station balnéaire. La création des infrastructures adéquates est financée par le gouvernement. La zone portuaire est alors transformée en front de mer avec plage, promenade, pavillons de musique et restaurants. L'activité économique est relancée.

Swakopmund devient alors la première station balnéaire et village de vacances du Sud-Ouest africain. Après la Seconde Guerre mondiale, elle devient une destination prisée des Sud-Africains. Les équipements de la ville sont développés (piscine olympique, hôtellerie, chambres d'hôte, magasins...).  La découverte d'uranium à Rössing, à 70 km de la ville, et l'exploitation de la mine contribuent également au développement économique de la ville et de ses infrastructures. C'est une des villes les plus modernes de Namibie. C’est bien vrai, car on ne se sent pas du tout en Afrique dans cette ville moderne. Après l'indépendance en 1990, la ville confirme sa vocation touristique internationale, et devient une des destinations favorites des Allemands en Afrique. La région offre également pléthore d'activités de plein air.

Tour d’orientation de cette station balnéaire populaire. L'édifice le plus symbolique de Swakopmund est le bâtiment « Hohenzollern », dominé par un Atlas supportant le monde sur ses épaules. Également, le « Prinzessin Rupprecht Heim » sur Lazarett St, la « Woermann Haus » (1905), l'auberge de jeunesse, l'église luthérienne (1911) sur Post Street, le tribunal, la gare (1901), les édifices de la Kaiser Wilhelm Strasse (Sam Nujoma Avenue), la « Arnold Shad Parade », la vieille Jetée métallique de 1915...

Installation à notre hôtel. Le Strand Hotel 4*, en chambre de luxe, pour les deux prochaines nuits. Notre hôtel est le plus récent construit en ville et est situé sur la promenade avec vue sur l’océan et en plein cœur de la ville. J’ai eu la surprise de me voir attribuer la suite présidentielle pour nos deux prochaines nuits. Une délicate attention de leur part et je me suis empressée de planifier un cocktail avec mes voyageurs afin de partager cette immense suite. Nous avons eu beaucoup de plaisir tous ensemble à prendre un bon verre de vin et à discuter. Nous en avons profité pour prendre de jolies photos de groupes. Une bien belle soirée et le repas était comme toujours excellent. Une bonne nuit de sommeil nous attendait et nous étions heureux de nous retrouver dans notre lit car demain matin nous aurons à nouveau un départ matinal.

A demain

Louise

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