Bon matin catalan,
Vous poursuivez la route avec nous pour cette journée en prime ? Le lever de soleil n'a rien à envier à son coucher, des jumeaux aux couleurs similaires. Par contre, j'avoue que le soleil aurait pu faire un effort pour nous réchauffer de quelques degrés.
Vous avez vu notre hôtel sur les photos? Ne trouvez-vous pas qu'il a la même forme que notre navire Celebrity Infinity? À l'intérieur, on fait le tour des œuvres d'art contemporain et ça nous rajeunit un peu.
Ce matin, rendez-vous au sud de la Catalogne à Terragone (Tarragona) à 62 km de notre magnifique hôtel ou 100 km de Barcelone. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, l’histoire y est imprégnée sous chacun de nos pas. Synonyme d’histoire romaine et médiévale, son titre de ville possédant le plus de sites archéologiques romains lui sied bien. En plus de tous ces atouts, la ville embrasse et insère aussi la tradition catalane de ses 133 000 habitants.
On part en autocar avec Mikhaïl rejoindre notre guide qui habite la ville de Tarragone. Maria reconstitue avec nous la vie à l’époque de l’Empire romain par le biais des multiples monuments que nous croisons.
Deux immenses tableaux (voir photos) représentent des "pyramides humaines". Le concours de "Catells" a lieu tous les deux ans et les tarragoniens sont devenir maîtres en la matière. Imaginez le petit enfant qui se retrouve tout en haut de la pyramide! La première édition a eu lieu en 1932 dans l'arène même. Les troupes de tours humaines les plus importantes de toutes la Catalogne se trouvent ici même. Sur certains balcons, on retrouve un drapeau qui identifie que les habitants de ces lieux qui font partie de ces troupes.
La ville offre de grandes places pour se rassembler à l'extérieur. Les vieilles maisons avec ses pierres de l'époque médiévale assurent un charme certain, nous transportant pour quelques temps dans un monde de chevaliers.
En bordure de la ville, une architecture remarquable de 217 m de long, porte le nom de ‘’L'aqueduc de Tarragone’’ (aussi appelé aqueduc de les Ferreres ou Pont du Diable). Il alimentait en eau potable la grande ville romaine voisine de Tarragone. L’empereur Auguste le fit construire au … Ier siècle. Nous, jeunes de métier avec nos ingénieurs des grandes villes, on a tous du mal à imaginer qu’une si noble infrastructure soit encore dans un état remarquable. Chapeau les gars! On va vous envoyer nos ingénieurs de la ville de Montréal, hihi!
L’important héritage du Moyen Âge s’observe également. La cathédrale, les remparts, les arcs de l’ancien quartier juif et les châteaux du Paborde, de Tamarit et du Roi constituent des exemples emblématiques de cette époque qui sont pour nos yeux ‘’des étrennes du Nouvel An’’!
Un Père Noël a été repéré sur un devant de maison mais bien que rare, Maria nous mentionne que la mode des Santa Claus gagne la ville avec les jeunes couples et pourrait possiblement détrôner avec le temps, les rois mages dont c'était jusqu'à date la description de tâches de remettre les étrennes à l'Épiphanie le 6 janvier.
Les pavés de galets se sont immiscés depuis les années trente dans la ville. Aux formes géométriques et aux couleurs différentes, ils ravissent l'œil et nous donnent des idées pour embellir nous aussi nos demeures.
Pour nous, l'un des édifices le plus emblématique de la ville, comme un peu partout dans le monde, a été la Cathédrale (porte aussi le nom de Cathédrale de Sainte-Thècle). À elle seule, elle renferme l'ensemble artistique médiéval le plus riche de Tarragona. Sa construction entreprise à la moitié du XIIe siècle se termina en 1331. Ces dates marquent un très bon exemple d'architecture de transition du roman vers le gothique. Pourvu de trois nefs, impossible de ne pas remarquer sa façade principale (XIVe siècle), dotée d'une immense rosace. Le corps supérieur, pourvu de grandes fenêtres, abrite les quinze cloches. De multiples statues ornent l’entrée. Un chef d’œuvre architecturale mêlant bien les changements de siècles en architecture.
En amorçant une petite descente, on entrevoie des fils électriques entremêlés, un peu pendouillants entre les maisons.Notre ex employé de l'Hydro Québec, Marc, était un peu découragé de la situation mais bon, il est retraité et ...en vacances!
Maria a su convaincre les agents de sécurité de la mairie de nous laisser entrer dans cet édifice. Pour nous accueillir, une marionnette géante ressemble étrangement à Frida Kahlo. Un peu plus loin, un bateau flottant ...dans les airs, représenterait un cercueil, mais sans son occupant. De magnifiques toiles figuratives sont suspendues ici et là dans la mairie.
L'amphithéâtre de Tarragone (IIe siècle après J.-C ) se veut une arène du IIe siècle face à la mer Méditerranée, non mais les architectes de cette époque étaient « tendance et avaient du chic »! Cet édifice de spectacles faisait également office de lieu des luttes de bêtes sauvages, des chasses, des exécutions publiques et des combats de gladiateurs. Avec ses 140 m, on lui donna le titre de la plus longue de tout l’empire. Aujourd’hui, on observe qu’une partie des gradins taillés dans la roche, très érodée, doivent être soutenus par des voûtes de béton.
De son côté, on visualise bien le Cirque où se déroulaient les courses de chevaux et de chars. Au 1er siècle, sa forme allongée mesurait 325 mètres de longueur et 115 mètres de largeur, pour une capacité d'environ 30.000 spectateurs. Taylor Swift aurait pu y donner un concert. Édifié ici à l'intérieur de la ville, il est considéré comme un des cirques les mieux conservés d'Occident, pour sa partie visible bien entendu. Tout près, se tient une tour appelée Prétoire (dotée de portes, voûtes et poutres) date de l'époque romaine. Elle abritait des escaliers et des couloirs souterrains pour accéder à la partie basse de la ville. Mais autres temps, autres mœurs. Au XIIe siècles, il est devenu le palais des rois d'Aragon, et plus tard, une prison.
La capitale de la Costa Daurada, Tarragona, se distingue également par sa situation privilégiée au bord de la Méditerranée, sa gastronomie, ses fêtes et ses traditions. Tout comme la tradition historique et le patrimoine artistique, ses plages en font une attraction touristique de premier ordre. 15 kilomètres de littoral : le rêve! Des plages de sable très fin et doré (d’où le nom Daurada), des criques attrayantes d’eaux cristallines et d’accès aisé. Un chausson avec ça? Mais aujourd’hui, un peu frais pour faire trempette, après tout, nos calendriers canadiens indiquent bien…le 3 janvier.
À la fin de notre tournée exploratoire, on s’est donné rendez-vous sur le Balcon de la Méditerranée. Pour les Tarragonais c'est presque une obligation se promener sur " la Rambla", hey, même nom que celle de Barcelone, même longueur mais beaucoup plus jeune. On en profite pour casser la croûte sur cette célèbre rue. Puis, retour à notre bel hôtel pour profiter de ce bel environnement.
Ce soir, nous avons fait notre dernier souper de groupe. Ça jasait fort. De quoi déjà?...De voyages! On mentionnait comment on se trouvait privilégier de pouvoir voyager alors que certains n'ont pas cette chance. Nous l'apprécions doublement. Un dernier souper aux tapas pour qu'on se souvienne de l'Espagne et en prime la traditionnelle paella aux fruits de mer.Finalement, tout le groupe a grandement apprécié les vins espagnols, le service impeccable et l'ambiance de Terramar. Quelle belle façon de clôturer ce magnifique voyage acpvec ce souper de groupe dans la pure tradition espagnole.
Ouf! Quelle magnifique journée d’exploration! Belle découverte imprévue. Merci la vie (et madame Drouin) pour cette journée improvisée!
Là c’est vrai, ce soir on plie bagage!
Un dernier petit mot demain pour conclure notre voyage.
Bonne nuit catalane
Lucie