Joyeuse St-Valentin aux couples et ‘’St-Célibatain’’ aux…célibataires,( je sais on est en avance de 18 heures mais mieux vaut tôt que tard!).
Bonjour à tous,
Une autre belle journée à inscrire à notre agenda de voyageurs! Après un succulent déjeuner, on repart ‘’sur la trotte’’.
Arrivé la nuit dernière dans la petite localité de Franz Josef, on ne peut passer tout droit de la région des glaciers. Claudie nous mentionne que le Franz Josef, s’étale sur 12 km de long alors que son cousin, le Fox (20 km plus loin) a une longueur d’avance comptabilisant 13 km. Le premier retient l’attention de notre circuit...pour le moment.
Pour mieux voir le glacier, on prend un sentier pédestre d'une petite demi-heure à travers la forêt puis nous arrivons à l'endroit où le lit de la rivière est à sec mais où le glacier trône fièrement. Claudie nous explique comment le glacier a reculé avec les années, elle y vient depuis une trentaine d'années. Puis, un second sentier nous donne un autre point de vue du glacier et des panneaux d'interprétation nous racontent une légende maorie. Nommé en 1885, par l’explorateur allemand, Julius von Haast, son nom fait référence à l’empereur d’Autriche, François-Joseph Ier. Son nom en māori est ‘Ka Roimata o Hinehukatere’ (« les larmes de Hinehukatere »), provient de la légende locale, qui dit qu’Hinehukatere, une dame, aimait grimper dans la montagne et persuada son amour, Wawe, de grimper avec elle. Wawe, grimpeur moins expérimenté qu’Hinehukatere, aimait l’accompagner jusqu’à ce …qu’une avalanche fauche ce dernier du sommet en entraînant sa mort. Et c’est ici qu’on sort les mouchoirs : Hinehukatere, la fiancée, eut le cœur brisé et ses très nombreuses larmes s’écoulèrent de la montagne et gelèrent donnant naissance au glacier. Pas très scientifique mais, quelle belle légende maorie! On en a profité pour s’imprégner de sa prestance car les scientifiques prévoient que le glacier va se rétracter de 5 km et perdre 38 % de sa masse d’ici 2100 dans un scénario de réchauffement moyen, imaginez un réchauffement accéléré si on suit la tendance actuelle.
La particularité du Franz Josef? Nulle part au monde, on ne pourrait observer un glacier qui s’étend si près de l’équateur et si près de la surface de la mer soit à une quinzaine de km de la mer de Tasman.
La Nouvelle-Zélande est un des rares pays où l’on peut admirer des glaciers descendre si bas en altitude (250 m), et si proche de l’océan, insolites dans cet univers de forêt tropicale, de roches et d’eau.
Par la suite, certains de nos voyageurs optent de poursuivre la marche et reviennent à pied dans cette petite bourgade qu'est Franz Josef. À l’entrée de la vallée, ce petit village de moins de 500 habitants, on évalue à 2 700 visiteurs journaliers. Il nous fait penser à Jasper dans l'Ouest canadien. Les hébergements sont modestes et peu nombreux, il faut dire que la clientèle est avant tout des gens de plein air, fervents de randonnée pédestre.
Un groupe de sept voyageurs enfilent un petit lunch et décident de découvrir un petit sentier que l'on avait remarqué au bout du village. En prenant la direction du sentier, on s'arrête voir une petite église, Tout est modeste ici, l'église aussi. On entreprend donc ce sentier appelé Terrace Walk qui s'avère être un magnifique petit bijou. De pas en pas, des surprises naturelles nous attendent. Cette section de forêt tropicale présente des arbres gigantesques ici, des lianes par là. On sent bien l'humidité des lieux qui fait la richesse de la variété forestière. On se croirait dans un film de forêt exotique. À chaque pas, de nouvelles surprises. Notre coup de cœur va une fois de plus pour les fougères géantes, symbole de la Nouvelle-Zélande. Le chant des oiseaux est différents de nos espèces ailées. Il y a bien Josée qui essaie de les attirer en sifflotant mais je lui rappelle qu'elle émet des sons de chants d'oiseaux "québécois " que les oiseaux d'ici ne reconnaissent pas. On a bien rigolé. Ici, les oiseaux sont tellement discrets qu'il est difficile de les voir mais Jean arrive à en photographier un. Au retour, derrière une seconde église, anglicane celle-là, on y prend des photos du glacier et du pont à voie unique qui fut emporté il y a deux ans, juste quelques heures aprè que Claudie soit passée avec un groupe. Les eaux de la rivière viennent directement du glacier ce qui en fait une eau claire et "farineuse" car elle est composée des débris minuscules du glacier qui avec l'absorption des rayons du soleil lui donne une teinte bleu acier, pas besoin de vous dire qu'elle est...glaciale! Aucun baigneur à l'horizon.
En début d'après-midi, sept de de nos voyageurs optent pour un tour en hélicoptère question de voir les lacs alpins, la forêt tropicale, les cascades de glace, les crevasses et bien sûr, le glacier de plus près et même de se déposer sur le champ de glace entre la première et la seconde chute de glace. Un tour d'une trentaine de minutes. Là, ils ont vraiment les deux pieds dans la neige mais sous un soleil radieux et chaud. Julie y fait même un ange pour goûter la sensation du froid et se pincer d'être vraiment les deux pieds sur le glacier. Tous reviennent enchantés de leur expérience. Pour le premier petit groupe, le pilote est une toute jeune dame, possiblement d'à peine trente ans qui semble aussi à l'aise dans les airs que si elle était sur terre. Tous ont trouvé l'expérience remarquable. Quel beau cadeau pour la Saint-Valentin.
Lors du retour des voyageurs en hélicoptère, on prend la direction du lac Matheson qui se trouve à une trentaine de minutes en autocar. Quelle chance on a que la température soit de notre côté car la plupart du temps, il pleut dans cette région et les montagnes sont souvent recouvertes de nuages. Aujourd'hui, il y a bien eu un ou deux nuages juste au-dessus de nous mais rien pour nous laisser voir la magnificience de ce second glacier, appelé Fox ici. Nous entreprenons donc ce petit sentier qui longe le lac Matheson. L'ambiance est relaxante et il fait chaud. Auparavant le glacier Fox atteignait le niveau de la mer et le lac s'est formé lors du réchauffement climatique. Ce lac figure sur les timbres néo-zélandais, sur des boîtes de chocolat et sur...des bouteilles de bière.Les cimes enneigées des mont Cook et Tasman se détachent bien du paysage. Par temps clair on donne le surnom de ce lac, lac miroir.Un pont suspendu nous a permis d'atteindre un premier point d'observation. Quelques coquins du groupe faisaient bousculer le pont peut-être pour donner quelques sensations à Linda mais elle l'a traversé sans broncher, yé! Belle balade pour compléter cette journée de randonnée.
Vous ai-je dit que la NZ compte 14 parcs naturels et qu'ils sont tous gratuits? Claudie notre guide nous mentionne que c'est pour cette gratuité des milieux naturelles que la NZ a opté pour un coût de visa plus élevé afin que les touristes une fois entrés au pays puissent bénéficier des lieux à leur guise.
Le restaurant de l'hôtel nous a offert ce soir aussi une nourriture abondante et excellente. La pièce d'agneau (qu'on appelle souris) servie hier soir était succulente et fondait dans la bouche. Le poulet de ce soir tout aussi copieux.
Bonne nuit à tous! N’oubliez pas d’éteindre la lumière avant de vous endormir sur nos récits!
Lucie