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Bon matin ami(es) de nous tous,

Notre groupe garde la forme et demeure fidèle à l’horaire, de vraies montres suisses (pour faire honneur à notre guide Claudie qui est d’origine suisse). Un gage de succès pour un voyage!

Aujourd’hui, on s’aventure pour notre plus long trajet avec 345  km, vers la magnifique région alpine de Queenstown. On reprend une partie de la route déjà amorcée hier pour notre tournée vers le lac Matheson avec ses cols d'où on aperçoit  le Mont Cook, ses courbes, ses montées et ses descentes jusqu'à Bruce Bay, notre premier arrêt. Ce qui est impressionnant et digne des grands peintres ce sont  les murs de fougères de chaque côté de la route. Je sais, les photos sont nombreuses mais que voulez-vous, on est tous fasciné par les splendides paysages .

Puis les montagnes laissent place à la plaine de Fox et son petit village de 250 habitants, Fox? Pourtant aucun renard à l'horizon, c'est plutôt le nom d'un ancien premier ministre néo-zélandais. Changement de décor, vaches Holstein à l'horizon. Ces dernières ont maintenant remplacé les résidentes de quelques fermes de moutons. Les troupeaux de vaches sont nombreux mais étrange, on ne voie pas d'étable. Faut dire qu'ici les animaux profitent du grand air à l'année.

On a la chance d'avoir un autobus de luxe avec 36 places au lieu de 54 mais ...de même dimension. Ce long trajet de la journée avec plus d'espace pour nos jambes facilite le confort et en plus, les routes sont dans un meilleur état que les nôtres. Chez-nous, ce sont les mouffettes que l'on retrouve sur le bord des routes, malheureusement écrasées par les automobilistes, ici ce sont les opossums. Parti depuis seulement une heure et on en a déjà dénombré une quinzaine. Imaginez ces petites bêtes fournisseurs de la matière première de nos chandails bien-aimé après la laine merino. À ce rythme, on se dit qu'on aurait pu en faire un chandail!

Le paysage sauvage de cette région laisse entrevoir peu de maison et on se demande comment se déroule le transport scolaire car point d'école à l'horizon. Claudie nous explique que le gouvernement opte pour l'enseignement à la maison par  les parents. 
 

Ce matin, on rencontre des cyclistes, les courageux, qui parcourent la région, sacoches sur les vélos. Nous, on ne s'y aventureraient pas car il n'y a pas d'acottement et le parcours doit être périlleux mais j'avoue que c'est parfait pour garder la forme dans cette section des Alpes du Sud.

Comme les premiers explorateurs, mais nous, sur la route, pour notre deuxième arrêt, nous  marcherons vers  un ancien sentier de pierres vertes (jade) à travers la forêt pluviale.  Qui dit pluie dit abondance de végétation et grande diversité de plantes. On en profite pour respirer à pleins poumons. Après quelques pas de marche, le belvédère de la chute abrupte de Thunder Creek Falls nous offre une belle cascade. 

Puis l’impressionnant Col de Haast que nous parcourons maintenant marque un changement entre la merveilleuse forêt tropicale et la côte ouest sauvage et, le paysage alpin des lacs du sud.  Ce col d'Haast que nous parcourons a été déclaré Patrimoine mondial de l'humanité, pas étonnant, tant de beauté concentrée sur un petit territoire. 

Oui, on avait prévu nos imperméables car il semble que ce soit la section la plus pluvieuse du pays mais depuis le début du voyage, nous sommes restés au sec, quelle chance! Pour nous, habitués des précipitations hivernales en cm, dans ce col, on parle d’une moyenne de 8 300 mm annuels de pluie soit 830 cm ou 8,3 m, l’équivalent de nos grosses années de tempêtes de neige.  C’est aussi là, sous ces mètres de pluie que se cache… le jade. Ah ah!

Dans ces forêts pluviales, les multiples microclimats que l’on retrouve sur l’île, ont créé toutes les conditions nécessaires au développement d’une nature riche, à la biodiversité exceptionnelle. Les fougères ici et là, élégantes et dignes des plus grands géants, en sont la preuve vivante. Les forêts de hêtres australs dominent aussi une partie du parcours.

Claudie nous informe que cet impressionnant col se veut la frontière entre les régions de Westland et d’Otago. Dans les terres à peine 150 km plus loin, la moyenne des précipitations est plutôt de l’ordre de 680 mm (68 cm ou .68 m), une végétation plus sèche du plateau avec un sous-bois assez ouvert sur les arbustes, preuve de cet espace exceptionnel. Bien que la route fût terminée en 1966, on a complété il y a moins d’une trentaine d’années son pavage asphalté. Le Haast Pass suit la State Highway 6, qui est plutôt modeste comme route, est l'une des plus longues routes de Nouvelle-Zélande qui parcourt toute l'île du Sud. Le col de Haast porte ce nom en hommage à Julius von Haast. Ce géologue, sans le savoir, a redécouvert la route que les Maoris avaient façonnée et baptisée « Tiori-patea » qui signifie « la route est sûre », lorsqu’ils empruntaient ce parcours pour faire le commerce du pounamu (le jade précieux des montagnes). Maintenant avec les centaines de voitures de touristes, Royt, notre sympathique chauffeur, doit être très vigilant.

Cette route de montagnes  révèle une série de paysages exceptionnels avec ses différentes couleurs. On longe maintenant les rivages des lacs Wanaka (192 km 2) dont on remarque les rives joliment bordées de peupliers et de saules, 4e plus grand lac de la Nouvelle-Zélande et est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il représente les prospecteurs d'or occidentaux arrivés au 19e siècle. Rien de moins! Puis, le lac Hawea aux eaux d’un bleu éclatant mérite  un arrêt. Ici, on y retrouve un endroit de villégiature avec ses kayakistes, ses planches de "paddleboard" et autres bateaux. La route nous a aiguillé par la suite vers  Cromwell, situé à côté des eaux pures et étincelantes du lac Dunstan.

J'ignore pourquoi mais dans cette section les opossums malheureusement morts sur la route, étaient beaucoup plus petits. On aurait à peine pu tricoter une paire de chaussons pour bébé avec leur matière première!

Cette voie nous a offert une succession de vastes plaines, de forêts et de lacs. Un parfait exemple de ce que les Anglo-saxons appellent une « scenic road ».

Après ces décors époustoufflants, près de 400 km à notre compteur, ses lacets et près de huit heures de trajet, Queenstown ‘’here we come’’! Construite au bord de l’immense lac Wakatipu qui s’allonge en forme de S, elle est entourée de plusieurs chaînes de montagnes dont les ‘’Remarkables’’ avec les cimes blanches visibles depuis son petit centre. Un cocktail parfait pour un paysage ‘’remarquable’’.

Ce que l’on sait de Queenstown? Que c’est la capitale mondiale des sports extrêmes; peureux s’abstenir. Cette région touristique séduit les amateurs de sensations fortes, j’ai bien dit…fortes. Alors, passons maintenant aux choses sérieuses. La Nouvelle-Zélande se distingue comme une destination de sport extrême et tourisme d'aventure. Sa réputation résulte de l'établissement de la première organisation de saut à l'élastique (Bungee) du monde, sur le célèbre pont ‘’Kawarau Suspension Bridge’’ près de Queenstown dans l'île du Sud en 1986.  On y pratique aussi le rafting, le hors-bord (jet boat sur la rivière Sotover, attachez votre tuque!!!), le parapente, le parachute, le zorbing (pour en connaître plus sur ce sujet, voir au bas du texte) ou tout autre sport extrême connexe estival. Durant la saison hivernale, de nombreux skieurs et planchistes viennent pratiquer leur sport favori sur les Remarkables. Pour les plus craintifs, restent toujours la pêche à la mouche, la randonnée pédestre, VTT, golf ( la NZ en compte, tenez-vous  bien...450 à raison d'environ 80$ l'abonnement annuel, oui oui, vous avez bien lu, annuel), croisière sur le lac et, le …shopping. Nous aurons l’occasion de visiter Queenstown de plus près demain.

Un petit repos bien mérité à notre somptueux hôtel qui sera notre havre de paix pour les deux prochaines nuits. En début de soirée nous nous rendons au lac pour une croisière à bord du TSS Earnslaw et pour participer à une activité typiquement néo-zélandaise. Ce sera notre mode de transport pour nous rendre à la station de Walker Peak, une des plus belles fermes de moutons au monde et pour avoir l’opportunité de déguster un souper spécial.

Cet emblématique bateau à vapeur centenaire (1912) mais restauré, demeure la meilleure façon de découvrir le paysage environnant du lac Whakatipu de Queenstown. On a pu y explorer la salle des machines et regarder les expositions de photos historiques sur l'ancienne vie du navire à vapeur. Il nous rappelle le bateau le Natchez en Nouvelle-Orléans. Au début, il était connu sous le nom de La Dame du Lac et assurait un lien essentiel entre les communautés agricoles isolées le long du lac et du monde extérieur. Le TSS Earnslaw (48 m) a accueilli de nombreux visiteurs célèbres à son bord, dont la reine Elizabeth, le prince Phillip et même le président Bill Clinton. On ne rit plus, on se sent important! Lancé la même année que le Titanic, le voyage inaugural du TSS Earnslaw avait eu lieu le 18 octobre 1912. Il a figuré dans plusieurs films, dont une apparition dans Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal en tant que bateau sur le fleuve Amazone, à revoir!

Une fois arrivée à la ferme Walter Peak High Country, les odeurs de barbecue nous enivrent déjà. Bien sûr, les succulentes viandes cuites au Bar-B-Q tel l’agneau …néo-zélandais (on n’en doutait pas une seule seconde), des fruits de mer, puis les salades appétissantes, les desserts inconnus pour nous mais dont nous nous sommes prêtés volontiers comme cobayes dégustateurs et, les derniers mais non les moindres, les fromages locaux diversifiés nous ont fait prendre quelques kilos seulement en les humant! Le feu de cheminée au bord du lac contribue à l’atmosphère chaleureuse. Pour la visite, l’habileté d'un chien  de ferme au travail pour rassembler les moutons des enclos a retenu particulièrement notre attention et a été le clou de la soirés. L’observation de la tonte des moutons nous a permis de constater l’habileté des fermiers.   À son apogée, la ferme était l'une des plus célèbres de Nouvelle-Zélande, avec 170 000 acres, 40 000 moutons et jusqu'à 50 employés à temps plein. Allez, chantez avec nous ‘’La laine des moutons c’est nous qui la tondaine, la laine des moutons, c’est nous qui la tondons, tondons, tondaine….’’

La nuit tombe et on retourne à bord de ce bateau emblématique pour compléter notre expérience rurale et en plus par cette nuit chaude avec la lune juste au-dessus c'était... Magique!

Nous étions biens contents de rentrer à notre hôtel pour regagner nos somptueuses chambres, sous le regard bienveillant de la chaîne de montagnes "The Remarkables" juste devant notre patio..

Cette nuit, ce sont nos moutons néo-zélandais que nous verrons gambader et, que nous compterons pour nous endormir!

Bonne nuit tout le monde! Faites de beaux rêves vous aussi!

Lucie

PS 1 La Nouvelle-Zélande abrite le plus d'espèces de pingouins, que partout ailleurs dans le monde. 

PS 2 Plus d'un tiers du territoire néo-zélandais est constitué de zones terrestres et marines protégées.

PS 3 Le zorbing, ce sport extrême, consiste à dévaler une pente (herbeuse, enneigée, etc.) dans une sphère plastique dite « boule zorb ». Ce type de sphère a été inventé en 1974 et breveté en 1980 par l'architecte français Gilles Ebersolt sous le nom de « ballule » (amalgame de « balle » et de « bulle »), puis a été copiée et promue en Nouvelle-Zélande sous le nom de zorb ball en 2001. En fait, vous êtes attachés à l’intérieur de la sphère et vous subissez tous les mouvements de rotation de celle-ci, comme si vous étiez dans le tambour d’une machine à laver. Extrême je vous disais les sports néozélandais?

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