Bon matin famille et amis de toujours!
Les déjeuners ici sont sacrés. Nos portions sont celles habituellement réservées aux athlètes se préparant à courir un Marathon 42 km ou un Ironman. Nous notre sport, ce sont les paysages des montagnes, quelques marches et …beaucoup de photos ou si vous préférez; les clics clics des japonais.
À peine éveillé, on entend la pluie giclée sur nos vitres. Première journée de pluie du voyage. Mais, on n'en fait pas tout un plat car on se consière chanceux d'avoir eu le privilège d'admirer attentivement ce paysage hier en arrivant à l'hôtel. On part donc sous la pluie mais voilà que 10 minutes plus tard, un arc-en-ciel nous apparaît à travers les nuages. Il paraît que ça porte chance. Sûrement puisque une heure plus tard, la plupart des gros nuages faisaient place au soleil. Décidément, pas moyen de se débarrasser de ce soleil!
Mais ce matin par contre, on a quitté la belle région alpine pour retourner vers la ville de Christchurch. Près de 300 km nous attendent! Bien sûr, en chemin, on a jeté un dernier coup d’oeil à un petit village dont les habitants ont la chance de vivre sur le bord du lac Tekapo, et où les touristes asiatiques viennent s'y marier. Cette section ravissante du lac est située au nord-sud le long du bord nord du bassin du Mackenzie, à mi-chemin entre Wanaka et Christchurch, là même où les plus hautes montagnes du pays percent le plateau aride du « pays de Mackenzie ».
Pour le plus grand plaisir de nos sens, ce lac Pukaki, long de 83 km2, se trouve à une altitude de …710 mètres. En fait, l’appellation en maori du lac ‘’Takapō’’ signifie ‘’partir en toute hâte la nuit’’, l’histoire ne dit pas pourquoi ils ont dû partir mais sûrement pas à cause des ours, il n'y a que.. que des opossums. Ici aussi la neige fondue des Alpes du Sud est teintée d'une légère couleur turquoise due au limon glaciaire et, pour les cuisinières et cuisiniers, l’érosion des fines particules qui ressemble à de la farine, laisse apparaître ses couleurs distinctives sous les rayons du soleil. Et ici, il y en a du soleil (mais peut-être un peu moins aujourd'hui), c’est l'un des endroits les plus ensoleillés de Nouvelle-Zélande, avec une moyenne annuelle de plus de 2 400 heures d'ensoleillement. Par temps clair, les hauts sommets enneigés du parc national du Mont Cook apparaissent depuis le lac Tekapo. On a voté à l’unanimité; on déménage!
Vous me direz que les quelques 720 habitants du village éponyme doivent se morfondre? Pas certaine car ce lieu figure parmi les plus photographiés du pays ! L’image d’une carte postale bleu turquoise séduit tout visiteur...nous également. Et en plus, il paraît qu'en décembre/janvier, s’ajoutent les couleurs vives des lupins qui poussent dans la région : bleu, rose mauve et violet s’associent au paysage pour offrir aux photographes en herbe, l’opportunité de faire l’une des plus belles photos du pays (monsieur Francis, il vous faudra revenir), on vient de tripler, quadrupler la population de ce minuscule village. En fait, on se croirait plutôt dans l’altiplano bolivien. On remarque que le sol est sec et les montagnes pelées accrochent notre regard sur ce plateau qui semble infini. Les adjectifs ‘’immense et grandiose ‘’ dépeignent bien ce petit coin du Canterbury. Nous retrouvons aussi des choses surprenantes. Les toilettes publiques de la petite ville sont modernes et électroniques. Impossible de sortir de celles-ci ...sans se laver les mains. Ça doit être des toilettes inventées en 2020...lors de la covid 19.
À évoquer la beauté du paysage, vous ne serez pas étonnés d’apprendre le lac Tekapo, aux teintes de jade foncé, et le district environnant ont été reconnus comme une réserve internationale de ciel étoilé (l’Aoraki Mackenzie International Dark Sky Reserve ) en 2012 tout comme…le Mont- Mégantic au Québec, ce dernier, premier au monde en 2007. La réserve s'étend sur 4367 kilomètres carrés, ce qui la place parmi les plus grandes du monde. Cette zone est l’un des très rares zones dans le monde où la pollution lumineuse est savamment contrôlée pour bénéficier d’un dôme étoilé le plus pur possible. Il faudra revenir madame Louise pour voir la Voie Lactée qui saute aux yeux. Là où il y a différence avec la réserve du Mont-Mégantic, la constellation d’Orion apparaît à l’envers (n’oubliez pas que vous êtes dans l’hémisphère sud !) et, la célèbre Croix du Sud se dévoile..si le ciel offre sa collaboration. La Nouvelle-Zélande détient aussi sur ce territoire des sources d’eau chaude ‘’Tekapo Springs’’. Plusieurs bassins à ciel ouvert de 36 à 40°C permettent aux visiteurs de se détendre en regardant le lac ou …les étoiles. On le mettra aussi au programme de notre voyage d'accord?
Pour les pèlerins, photographes, ou autres, les rives du lac Tekapo présente l'église de pierre du Bon Berger qui, en 1935, a été la première église construite dans le bassin du Mackenzie. Elle a été érigée pour commémorer les premiers fondateurs des lieux. Ce bâtiment s’intègre parfaitement dans un cadre naturel particulièrement vaste avec le lac et la chaine des Alpes en toile de fond. Quoi demander de mieux pour se recueillir!
Et près de l’église s’élève une statue en bronze bien connue représentant un chien Border Collie (on en compte de plus en plus au Québec) de Nouvelle-Zélande. La statue a été commandée par les habitants du pays du Mackenzie en reconnaissance du rôle indispensable du chien de berger dans leur subsistance. Mais elle rappelle aussi l’histoire de James Mackenzie, berger d’origine écossaise qui, en 1855, subtilisa un troupeau d’un millier de moutons à l’aide de son chien Friday sur la côte est. Lors de sa fuite, il découvrit la région de Tekapo qui porte aujourd’hui son nom : le Mackenzie Country.
Mais les habitants peuvent-ils profiter de ce lac? Et oui, en pratiquant la pêche à la traîne avec un leurre du bateau ou depuis le rivage. Ce sont des truites arc-en-ciel que les habitants du lac Tepako glissent dans leurs assiettes.
Ici aussi, les skieurs disposent de stations de ski entre autres, Roundhill, où on retrouve, dit-on, le téléphérique le plus long et le plus raide du monde. On poursuit notre route bordée de fleurs orangées à travers les collines parsemées de moutons. Les fermiers du coin figurent parmi les mieux nantis car en plus des troupeaux de vaches et moutons, ils ont les champs de céréales. On croise justement une immense industrie laitière appelée Synlait qui produit principalement du lait en poudre...distribué dans les pays asiatiques. On reviendra à certains endroits de la côte non visités encore lors de notre croisière. On a bien apprécié son climat tropical.
Quel bel itinéraire pour terminer en beauté notre passage dans les montagnes enneigées de l’île du Sud!
Arrivés à Christchurch, nous prenons le temps d’y prendre un dernier lunch avant de nous rendre à l’aéroport pour notre vol, d’une durée de 1 h 30 vers Auckland, île du nord. L’aéroport offre plusieurs équipements pour faciliter l’embarquement des voyageurs. Il faut dire qu’ici, les néo-zélandais prennent l’avion comme nous on prend l’auto pratiquement. En vol, on admire de beaux paysages et il est bien agréable d’utiliser un transporteur de NZ. C’est sans aucun doute à regret que nous délaissons ‘’notre île du sud’’.
Aussitôt arrivés dans la belle ville d’Auckland, nous sommes repartis en direction de Hamilton.
Hamilton ou, si vous devenez familiers avec la langue des maoris; Kirikiriroa, a comme titre, la plus grande ville intérieure de Nouvelle-Zélande. Elle s'étend autour de la rivière Waikato, à 130 km de son embouchure, au cœur des plaines de Waikato, dans certaines des terres agricoles les plus riches du monde. Elle est à l’origine d’une colonie militaire sur le site d’un village maori. Le rôle principal de Hamilton? Elle est réputée comme centre agricole et administratif soutenu par la recherche, l'expérimentation agricole et la grande université de Waikato. La tradition laitière de la région s'est également diversifiée avec l'élevage de chèvres et de cerfs, les vergers, les cultures de baies et les cultures maraîchères. Ses industries comprennent la transformation des produits laitiers et de la viande, la brasserie, la fabrication de briques, la scierie, l'ingénierie et la production d'aliments pour animaux, de vêtements, de cartons, de plastique, de bâtiments préfabriqués et de gaz et charbon. Une ville généraliste quoi.
Aujourd’hui, notre trajet en autocar nous a permis de ‘’réfléchir’’ voire…roupiller ou lire, bref, se reposer de notre vie trépidante de voyageurs.
Demain, suivez-nous au pays des Hobbits
Bonne nuit
Lucie