Bonjour naturophiles!
Vous êtes bien de celles et ceux qui aiment la nature non?
Nous aussi. Vivons ensemble cette journée où la nature; faune, flore, géologie, forêt…devient maître d’œuvre. Bien sûr que la Nouvelle-Zélande ne donnait pas son pareil en ce domaine mais ici, l’Australie réplique!
Encore quelques mots sur ces habitants anciens et nouveaux que sont ces aborigènes et australiens que nous côtoyons depuis un peu plus de 24 heures.
Les premiers aborigènes venaient du nord-ouest, à descendance africaine ou, du nord-est à descendance malaisienne. À cette époque, c'était plus de 250 cultures et langues différentes divisées en 700 dialectes. Seulement une vingtaine de langues auraient survécu. Pour ces peuples, la spiritualité représentait le temps des rêves et de la nature. Le gouvernement australien a reconnu l'importance de leur savoir pour les nouvelles générations et leur offre maintenant une foule de services gratuits tels les transports, soins médicaux...Pour les valeurs du peuple australien d'aujourd'hui, celles de devenir propriétaire de son habitation est essentielle.
Tôt ce matin, nous délaissons notre luxueux hôtel du centre-ville, le Park Royal, juste à côté de Darling Harbour, pour un premier trajet d'une soixantaine de km. Destination? Featherdale Wildlife Park. Déjà de parler de ‘’feather’’ de plumes, ça augure bien. Tout semble grandiose ici. Les eucalyptus, les cacatoès…en fait c’est un monde d’antipodes qui nous invite à se connecter avec le monde incroyable de la faune autochtone australienne. En plus d’être un parc animalier pour voir les animaux, on nous invite à découvrir les comportements, les habitats et les histoires uniques et parfois loufoque de la faune diversifiée d'Australie. Devinez le nombre de spécimens qu’on abrite ici? 100?300?500? Et bien non. Le parc sauvage de Featherdale Sydney abrite plus de 2 000 animaux australiens indigènes, dont plus de 60 espèces indigènes menacées qu’ils protègent avec passion (on le sait, on les a vu les cajoler, les nourrir, les éduquer, les soigner) afin de contribuer à préserver ces espèces.
Tout notre petit groupe s’est émerveillé de découvrir le monde animalier australien complètement différent de nos chevreuils, castor, orignal, ours noir…Même leur nom ne s’avère pas familier à nos oreilles. Bien sûr, nous connaissions les kangourous et les koalas, de nom seulement ou sur photos. Mais de pouvoir tendre notre main et caresser leur douce fourrure résultait pour nous d’un rêve…d’enfant malgré nos trois et...quatre fois 20 ans. Certains de nos voyageurs, munis d'un petit contenant de nourriture spécialisée, débute la balade en espérant un rapprochement avec les petits wallabys. Si eux recherchent à remplir leur panse, nous on recherche le contact physique. Même sans nourriture, Josée semble avoir un certain talent pour les attirer mais sitôt le stratagème découvert, ils filent vite vers un autre visiteur au potentiel alimentaire gagnant. Imaginez les yeux des tout-petits visiteurs ici. Même pour nous ce sont des notes de pure émotion.Vous êtes prêt pour poursuivre la nomenclature des animaux australiens? Il y avait là les : wombat, un peu plus loin les kokka, puis les kookaburra et tout au fond les kangaroo (kangourou). Èva nous apprend que les femelles de ces derniers peuvent s'occuper de trois de leurs rejetons à la fois de différents âges avec trois sortes de lait différent. Ingénieux non? Trois versions différentes de l'origine de leur nom sont véhiculées. La première serait synonyme de "gros orteil", selon une légende, la deuxième après avoir mal entendu le nom, un aborigène aurait dit quelque chose qui signifiait " je ne comprends pas" puis, une troisième dans une autre langue, signifierait "jeune fille". À vous de choisir!
Pour les koalas, vous savez ces mignons toutous en peluche, certains ont profité de l'opportunité de prendre une photo officielle aux côtés d'un des leurs...moyennant un "léger supplément" bien sûr mais c'était pour une bonne cause pour pourvoir aux soins des animaux du parc animalier. Vois remarquerez la joie de vos amis voyageurs lorsqu'ils vous montreront leur photo. Pour ces petits koalas, il faut vous dire qu'ils sont précieux car fragiles aux infections urinaires qui rendent l'espèce stérile. De plus, lors des grands feux des années précédentes, un grand nombre d'entre eux ont été décimés. Je vous avais avisé que l’Australie était le pays de la lettre K.
On a vu également des pingouins, un diable de Tasmanie, on dit d'ailleurs que cette espèce est en voie d'extinction. En effet, l'espèce est aux prises avec une tumeur faciale contagieuse qui évolue en cancer.
On a croisé également des dingos, des échidnés, des yellow footed rock Wallaby, comme nos premiers résidents rencontrés en entrant, sorte de kangourou miniature, celui-là même qui a donné son nom à une sorte de chaussure!
Il vous faut chercher ces animaux sur Google et ne faites pas le saut quand vous trouverez le Casoar, gros comme émeu avec du bleu et rouge sur le cou, il ne paie pas de mine et on le considère comme l'oiseau le plus dangereux au monde. On est vite retourné à nos mignons koalas.
Des centaines d’oiseaux hébergés ici, on en a vu quelques dizaines au moins. Des lorike genre de perroquets coloré, des quokka qu’on pouvait nourrir. Mais vous nous excuserez car ils ont tous des noms impossibles à traduire. Nous avons dû laisser ce monde de poils et de plumes pour parcourir quelques kilomètres de plus pour explorer le volet géologique en commençant par Écho Point.
Echo Point s’affiche comme un point de vue panoramique aménagé situé à Katoomba, en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Il offre le meilleur panorama sur la partie environnante des Montagnes Bleues, en particulier les Trois sœurs, la célèbre et impressionnante formation rocheuse à proximité immédiate. On le retrouve sur le tracé du Prince Henry Cliff Walk, un sentier de randonnée qui suit le rempart montagneux. On y a pris d’ailleurs notre lunch dans un restaurant juste à côté..
Cette formation géologique appelée « Three Sisters » côtoie les contreforts d’une falaise surplombant la vallée Jamison. Elle se découpe sur un paysage fascinant de montagnes. Les trois rochers ont été nommés d’après les noms aborigènes de Meehni (922 m), Wimlah (918 m), et Gunnedoo (906 m). L’érosion par le vent et la pluie a façonné et modèle encore, ces trois rochers. La chaîne de montagnes de grès atteint 1111 mètres d’altitude à son point culminant, One Tree Hill, et forme une partie de la Cordillère …australienne longue de 3000 km (1436 km2 de superficie), beaucoup moins connue que sa cousine la Cordillère des ...Andes en Amérique du sud.
Les gorges des Montagnes Bleues peuvent atteindre1000 mètres et les montagnes occupent une superficie de 1436 km2. Devant tant de beauté, avec justesse, elles ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2000. Le nom de ces montagnes trouve son origine dans le reflet bleu renvoyé par les montagnes vues à distance, reflet généré par les essences volatiles des forêts d'eucalyptus (de nombreuses régions d'Australie peuvent d'ailleurs revendiquer de telles teintes, pour les mêmes raisons).
La tribu aborigène locale Gundungurra, propriétaire des lieux, raconte dans ses légendes la formation du site. Ce ‘’tableau naturel’’ détient le titre de l’une des plus belles vues panoramiques d’Australie...mais on ne l'a pas vue. Qu'elle ne fut pas notre déception d'arriver sur les lieux et d'être envahie d'un brouillard épais ne permettant pas de voir 10 mètres en avant de nous. Bon, nous n'étions pas les seuls à être déçus, un grand nombre d'autocars avec tous ces voyageurs faisaient demi-tour la tête basse. Èva nous invite donc à voir une magnifique sculpture, format géant, représentant plusieurs aborigènes et la misère qu'ils connurent pendant la colonisation.
Pour compléter notre visite, rendez-vous au célèbre Scenic World. La guide nous invite à descendre la falaise ayant la pente la plus raide au monde …n’ayez crainte, personne d’entre nous n’est alpiniste alors nous optons pour… le funiculaire. Selon le Livre Guinness des records, ce funiculaire qui ressemble en fait à un train, serait le plus incliné au monde. Construit entre 1878 et 1900, il servit pour le transport du charbon de la mine de Katoomba. Il descend de 415 mètres sur des falaises de grès, via un tunnel au gradient impressionnant : 52 degrés. Les petits cœurs de certains de nos voyageurs ont eu quelques joyeuses palpitations. En bas, un sentier nous invite à explorer la magnifique forêt. Pour diversifier notre expérience et voir la montagne sous un autre volet, nous sommes remontés par la télécabine au format impressionnant en quelques minutes seulement. Notre guide a su nous dévoiler tous les secrets de ces Montagnes bleues à la végétation luxuriante, ses oiseaux envoûtants aux couleurs éclatantes, ses gorges impressionnantes.
Avant de repartir de ces lieux, il semble se dessiner une éclaircie, on voie se lever le brouillard. On retourne donc au belvédère pour voir si "les Trois Soeurs" ne nous feraient pas cadeau de leur présence. Ta lam! Et oui! Elles sont là, dans toute leur majesté. Une formation rocheuse incomparable. Non mais quelle chance on a eu. Une légende raconte qu'un homme avait trois filles à la beauté légendaire. Des chasseurs passant dans le village de cette tribu voulurent s'emparer de ces filles. Une bataille débuta et le père demanda aux anciens de protéger ses filles, ce qu'ils firent en les transformant en pierre. Mais les anciens moururent dans la bataille et les "trois sœurs" ne purent jamais reprendre leur forme humaine. Belle légende non?
Un petit repos bien mérité à l’hôtel et puis Sacha notre chauffeur, nous a conduit à un excellent souper au restaurant Infinity (Ah le nom nous rappelle un autre navire de Celebrity!) dans Darling Harbour. En fait, ce restaurant se situe dans la tour de Sydney, notre deuxième expérience culinaire aux premières loges en hauteur de notre voyage. Vous vous souvenez de l'expérience de notre premier souper à notre arrivée à Auckland? On était comme les oiseaux vus au cours de la journée, ça jacassait fort de nos meilleurs moments du voyage, les yeux rivés sur les gratte-ciel de la ville, les plans d'eau et les lumières qui présentaient la ville de Sydney sous ses meilleurs angles. Nous avons eu droit à un service exceptionnel. Un savoir faire d'une grande qualité. Un autre bon repas en sol australien, et une deuxième nuit à notre Hôtel Park Royal Darling Harbour
Nous cette nuit, nos rêves auront des teintes de …bleue…comme les montagnes!
Bonne nuit
Lucie