Bonjour à vous tous, amis et proches de mes voyageurs ou simples rêveurs de passage!
Ah! Les plaisirs du voyage en bonne compagnie, un art de vivre accroché au bonheur! Et cette fois-ci, je suis doublement servie : et d’un, grâce au groupe que j’accompagne, et de deux, grâce à mon mari, mon fidèle compagnon qui ne se contentera pas d’être simple lecteur de mes aventures, mais bel et bien acteur! Eh, oui! J’avais oublié de vous dire précédemment que je suis avec mon René qui m’aide dans l’accompagnement en jouant magnifiquement son rôle pour m’assister à prendre soin des voyageurs. Quelle chance pour moi et pour le groupe, c’est un beau deux pour un, hihi!
Aujourd’hui, journée d’excursion à Ronda au programme. Levés de bonne heure, bon pied, bon œil, nous partons tôt avec notre guide, Daniel, vu que nous avons 80 kilomètres de route à parcourir. Comme nous disposons d’un autobus confortable et que nous voulons éviter les autoroutes pour jouir du paysage en chemin, nous passons par les routes secondaires, ce qui nous demandera une heure et demie pour nous rendre à destination. Bien sûr, nous ne nous privons d’aucun plaisir, c’est pourquoi nous nous permettons un petit arrêt chemin faisant pour une pause café ou une pause technique dans un endroit typique où le café est bon. On se dégourdit les jambes, on papote, on placote, on rigole un coup et, hop!, on reprend la route. Daniel profite du paysage qui nous entoure pour nous renseigner sur les cultures maraichères qui nous entourent. Tous les champs regorgent de plantations pérennes d’arbres fruitiers, tels des orangers, des citronniers et autres agrumes. La région bénéficie de conditions optimums pour l’agriculture d’irrigation grâce à l’abondance de l’eau et aux limiers accumulés. Impossible de ne pas remarquer sur notre parcours les éoliennes qui se déroulent dans le paysage. Daniel nous explique leur apport important dans la production de l’électricité; en effet, elles répondent à 23 % des besoins. Non seulement notre guide est intéressant, dynamique et attentif, mais en plus il est drôle! Nos voyageurs l’aiment déjà beaucoup.
Puis, nous voilà arrivés à destination à Ronda. Nous devons quitter l’autobus pour une petite marche de 10 minutes pour nous rendre dans la ville en soi, étant donné que les routes sont tellement étroites qu’aucun autobus ne peut y passer. Nous voici donc à Ronda, une ville installée au sommet d’une montagne, dans la province espagnole de Malaga, en Andalousie. Située au-dessus d’une gorge présentant une architecture centenaire, Ronda est célèbre pour ses paysages hallucinants. Elle surplombe El Tajo, une gorge profonde qui sépare la nouvelle ville, établie vers le XVe siècle, de la vieille ville, datant de l’occupation mauresque. Du haut du Puente Nuevo, un pont de pierre enjambant la gorge, le point de vue est tout simplement spectaculaire et valait à lui seul le déplacement et tous se font un plaisir de multiplier les photos pour en ancrer le souvenir.
Nous nous dirigeons ensuite vers la Casa Museo Don Bosco pour une visite qui nous a enchantés! Ce manoir construit vers 1850 et remodelé au début du XXI siècle témoigne de la culture et de l’histoire de l’Andalousie. Visiter son intérieur, c’est comme faire un voyage dans le temps d’une centaine d’années grâce aux tapisseries, aux carreaux de céramique et aux meubles en bois sculptés.
Nous avons aussi exploré l’Église de Santa Maria la Mayor qui, d’après des études archéologiques, était située près d’une basilique paléochrétienne du Ve siècle. Plus tard sous la domination islamique, on y a construit la grande mosquée de la Médina dont il ne reste aujourd’hui que l’arc du Mirhab et une partie du mur dissimulés derrière le retable de l’autel du tabernacle.
Finalement, la faim se fait sentir et il est temps de s’allouer un peu de temps libre pour diner et fouiner ici et là pour une courte séance de magasinage. Ici, la spécialité à laquelle nous ne voulons surtout pas échapper, pour notre plus grand délice, ce sont les tapas ou les sandwichs au jambon ibérique. Wow! Les indécis ont été servis, les choix ne manquent pas et chacun fait ses essais et partage son avis. Tous semblent ravis.
Après notre période libre, nous nous retrouvons avec notre super guide, Daniel, pour explorer les arènes de Ronda, berceaux de la tauromachie. Daniel nous apprend que c’est au XVIIIe siècle que les toréadors ont pris le relais des chevaliers dans les jeux appelés à divertir les foules. La famille des Romero s’est imposée comme la figure la plus importante de la tauromachie pendant trois générations. Au XXI siècle, les Ordoñez représentent la nouvelle dynastie de toréadors. Des combats de taureaux ont encore lieu trois fois par année en septembre, malgré de plus en plus d’opposants à cette pratique. Avec toutes les explications de Daniel, maintenant nous savons comment se déroule une corrida de A à Z et quelle évolution elle a connue.
La journée s’achève et c’est l’heure de reprendre le chemin du retour. Pour nous distraire, nous écoutons un peu de musique et pour certains, c’est le temps de pratiquer le sport national des Espagnols, la siesta!
Nous avons passé une magnifique journée et nous rentrons à l’hôtel comblés et ravis pour nous préparer à souper et à passer une superbe soirée en bonne compagnie.
Bonne nuit et à demain pour de nouvelles aventures!
Manon & René