Bonjour à tous,
Il fait un temps merveilleux ce matin, le ciel est dégagé et le mercure atteindra 15 degrés dans la journée. Tout le monde est en grande forme. Notre escale à Nagasaki commence à 9h15 ce matin, et Jean est déjà prêt à nous faire découvrir cette ville à l’histoire tristement fascinante. Installés confortablement dans notre autocar, nous quittons le port et entamons notre aventure à travers cette ville portuaire vibrante, nichée entre mer et montagnes.
Avec environ 400 000 habitants, Nagasaki est une ville dynamique où se mêlent traditions et modernité. Son économie repose aujourd’hui sur plusieurs secteurs : la construction navale, l’électronique, la pêche et, bien sûr, le tourisme, qui attire des visiteurs du monde entier venus découvrir son passé tristement célèbre, mais aussi ses paysages spectaculaires.
Premier arrêt : Le Musée de la bombe atomique, mondialement connu, relate toute l’horreur de ce drame. Quelques faits à connaître ou à se remémorer pour ne pas oublier que ce drame a détruit non seulement des villes entières, mais des milliers de vies. Le 9 août 1945 à 11h02, l’avion bombardier B-29 Bockscar chargé de la bombe au plutonium “Fat Man”, d’une puissance de 20 kilotonnes de TNT, avait fait une reconnaissance autour de Kakura. Comme les conditions météo n’étaient pas favorables pour apercevoir la cible, ce fut la deuxième option, soit les usines d’aciéries et d'armements de Mitsubishi à Nagasaki qui furent ciblées. La bombe détruisit 3,8 km2 de bâtiments en plus des quelque 125 000 morts sur le coup et indirectement des effets des radiations atomiques.
À mesure de notre avancée dans la visite du Musée de la bombe atomique, les horreurs de l’explosion, montrées sous toutes leurs formes, nous interpellent profondément.
Au parc de la Paix, les cerisiers en fleurs allègent l’atmosphère par leur beauté que nous captons en image sans relâche. À mesure que nous parcourons le trajet suggéré, nous découvrons les monuments et les statues à la mémoire des victimes de cette guerre sans merci. La dernière, est l’immense statue de la Paix, figure emblématique de l’espoir et du souvenir. Une main pointe vers le ciel, rappelant la menace nucléaire, l’autre s’étend à l’horizontale, symbolisant la paix. Les visages sont graves, certains laissent échapper un soupir. Un rappel poignant de la fragilité de l’humanité qui nous rappelle que l'équilibre mondial est toujours menacé.
Après cette visite chargée d’émotions, nous prenons une pause bien méritée pour un lunch dans le secteur de l’église catholique Oura. À la recommandation de Jean, nous avons goûté des spécialités de Nagasaki, un bon champon (soupe de nouilles aux influences chinoises) ou un shippoku (un mélange de cuisine japonaise, chinoise et occidentale). La tentation des crèmes glacées a envahi le groupe aussi bien que celle des belles fraises et des canellas, dont Nagasaki a hérité de cette recette de gâteaux portuguais. Ces derniers étaient venus pour évangéliser les habitants de la ville, mais sans succès, comme en font foi les représentations peintes des 26 martyrs japonais que l’empereur a sacrifié.
L’église catholique d’Ōura érigée en 1863 par deux prêtres français des Missions étrangères de Paris, les pères Louis Furet et Bernard Petitjean en l'honneur des 26 martyrs du Japon. Ces neuf prêtres européens et dix-sept chrétiens japonais ont été crucifiés en 1597 sur ordre de Toyotomi Hideyoshi. Elle est la plus ancienne église du Japon encore debout et un symbole puissant des relations entre le Japon et l’Occident. Classée Trésor national, elle témoigne du passé chrétien de Nagasaki, une ville qui fut longtemps l’un des seuls points de contact entre le Japon et le reste du monde.
L’après-midi prend une tournure plus légère avec la visite du jardin Glover, véritable musée à ciel ouvert où l’histoire du XIXe siècle ressurgit à travers des résidences coloniales parfaitement conservées. Nos mollets sont interpellés afin d’observer la vue imprenable sur le port depuis l’ancienne résidence Glover. Cela mérite bien quelques photos souvenirs ! On renoue avec une architecture que nous reconnaissons. On se croirait quelque part en Côte d’Azur ou en Riviera italienne.
Retour au navire en fin d’après-midi, la tête pleine de souvenirs impérissables, nous prenons un peu de repos avant de se rencontrer autour d’un bon repas de sushi pour 13 d’entre-nous. Nous avons eu la chance et le privilège de goûter au bœuf Wagyu (wa, « Japon » et gyū, « bœuf ») au menu du «Sushi on Five» du Millenium.
Un animal emblématique au Japon :
La tortue: Symbole de sagesse et de longévité. Son association avec la sagesse provient de sa nature tranquille et de son rythme de vie calme et réfléchi. La tortue est considérée comme une créature sage qui détient des connaissances anciennes et précieuses. Elles rappellent l’importance de l’harmonie et de la sagesse dans la vie quotidienne.
Parlons étiquette japonaise :
Les bains (onsen): Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon abrite certaines des plus belles sources d'eau chaude du monde et dispose de nombreux points d'eau naturels. Les minéraux peuvent varier d'une source d'eau chaude à une autre. Ce type d'eau apaise les douleurs musculaires, les raideurs articulaires, les rhumes, les hémorroïdes, les coupures, les brûlures et apporte les bienfaits de la relaxation après une journée chargée.
Les onsen sont réputés pour ne pas laisser les personnes tatouées profiter de leurs services. Ceux réservées aux femmes sont marqués d'un drapeau de couleur rouge et les drapeaux de couleurs bleus représentent les bains réservés aux hommes.
Il est d’usage de se laver avant d’entrer complètement nu dans un onsen. Une serviette à main peut être apportée pour se couvrir avant d’entrer à l’eau et pour en sortir. Il est permis de chuchoter sans déranger la quiétude des gens et les boissons alcoolisées y sont interdites. C’est un moment de relaxation et de contemplation.
À ne pas confondre avec un sento (bains publics). Ils sont différents des onsen, car ils utilisent de l'eau normale plutôt que de l'eau de source chaude naturelle.
Voilà, à demain,
Marie-Christine, Eric et nos amis voyageurs