Samedi, 5 avril 2025
Nous voici rendus à la toute pointe sud-ouest du Japon, au pied d'une ancienne ville fortifiée qu'est Kagoshima, surnommée la "Naples de l'Est". Kagoshima nous accueille tout au bout de la profonde baie dans laquelle nous avons navigué en avant-midi. Le décor est majestueux.
En toile fond, l'impressionnant mont Sakurajima, l’un des volcans les plus actifs au Japon, duquel des fumerolles formant un nuage perpétuel témoignant de l’activité volcanique de la région. Sa dernière éruption remonte à l’été dernier, le 20 juillet 2024. Après le séisme du 13 janvier 1914, le volcan s'était réveillé de son sommeil de près d’un siècle. Une longue coulée de lave avait agrandi l'île de Kyushu et comblé le détroit pour la faire rejoindre le continent. L'effusion de lave avait duré des mois, une durée extrêmement longue. Sakurajima connaîtrait de 100 à 200 épisodes d’éruption par an.
Notre groupe de croisiéristes débarque, prêt à explorer cette terre volcanique où la nature et l’histoire s’entremêlent à la perfection. Certains se demandent s’ils doivent s’inquiéter d’une éventuelle éruption soudaine... mais pas de panique, les locaux assurent que tout est sous contrôle.
Notre chauffeur à la conduite irréprochable, nous emmène en direction sud et à travers les montages sur des routes impeccables. Nous roulons vers Chiran, un quartier historique datant de l'époque Edo. Le long de l’autoroute, nous admirons la forêt nippone, garnie d’immenses cèdres que l’on utilise pour la construction de solides maisons. Comme nous avons pris un peu de retard avec les formalités douanières japonaises, nous nous arrêtons pour luncher en route. Jean savait que nous serions au meilleur endroit pour espérer apercevoir des lisières de cerisiers en fleurs. Nous n’avons pas été déçus. À preuve, voyez nos photos! Chacun choisit ce qu’il souhaite manger en libre-service avec l’argent qui leur est donné par Voyage Louise Drouin, ce qui est des plus apprécié de nos voyageurs!
Cheminer dans le quartier des samouraïs, c’est faire une chasse aux trésors et trouver des résidences datant de l'ère Edo, mais surtout accéder à leurs magnifiques jardins secs paysagés et taillés selon les règles de l’art ou alignés aux montages environnantes. Sept propriétés sont ouvertes au public et peuvent être visitées. Cette visite est très agréable au printemps car de nombreux azalées sont en fleurs et apportent ainsi une touche de couleurs aux jardins. Notre enchantement fut aussi la vue des champs de thé vert à perte de vue.
De retour dans le secteur urbain de Kagoshima, nous avons un dernier arrêt à faire avant de regagner le Millennium : L’adage qui dit; le dernier mais non le moindre est tout à fait avéré ici encore. Wow…!
Rien de moins que le magnifique jardin Sengan-en, un écrin de verdure de douze acres qui appartenait autrefois au puissant clan Shimazu. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce jardin traditionnel nous transporte dans un autre temps. Nous arpentons ses allées bordées d’étangs paisibles, de buissons sculptés, de lanternes, de ruisseaux chantants et des sanctuaires mystérieux, où certains s’imaginent presque en samouraïs contemplatifs. La vue imprenable sur la baie de Kinko et le volcan Sakurajima est splendide, même si certains commencent à nous dire qu'ils seront rassurés une fois que nous naviguerons loin de cette marmite géante !
Alors que le soleil commence à décliner, nous reprenons la route du port. Une chose est sûre : Kagoshima est certainement un des coups de cœur du voyage et restera gravé dans nos mémoires comme une perle du Japon, où nature et culture se mêlent avec une harmonie envoûtante qui a su accrocher notre cœur et notre esprit.
Vite vite, changeons-nous car nous sommes attendus au Tuscan Restaurant pour un repas encore gargantuesque. Les entrées défilent en abondance sur nos deux grandes tables, on souligne l’anniversaire de mariage de Robert et Lorraine, notre cher Roger entame un chant de “bonne fête Marie” (ce n’est pas du tout ma fête!), le reste du groupe le suit naturellement, tout de suite rattrapé par les autres clients du resto. Je suis rouge de gêne ! On a tellement de plaisir tous ensemble!
Un animal emblématique au Japon :
Le macaque japonais : Cet animal occupe une place de choix dans la culture et la mythologie de l’archipel nippon. Il est même un symbole de sagesse, représenté sous la forme de trois singes : le premier ne voit pas, le deuxième n’entend pas, le troisième ne parle pas. Ils symbolisent ensemble une maxime que l'on pourrait résumer : ne rien entendre ou voir ou dire. Pour se réchauffer en hiver, il arrive que ces macaques prennent des bains dans des onsen, les sources chaudes naturelles comme à Jigokudani à Nagano.
Parlons étiquette japonaise :
Appréciation : Il est de coutume d’échanger de petits présents avec son hôte lors de votre arrivée. Prévoyez des souvenirs simples de votre pays d’origine, tout ce qui ne se trouve pas au Japon sera très apprécié. Il est d’usage de ne pas ouvrir ses présents devant celui ou celle qui vous les a offerts, mais d’attendre plutôt d’être seul pour les découvrir.
Les pourboires ne sont pas d’usage au Japon et peuvent même être refusés. Si vous laissez un pourboire sur votre table et que vous sortez du restaurant, votre serveur sortira probablement en courant pour vous rendre votre argent. L'excellence du service fait partie de la mission intrinsèque de chaque établissement. Remercier poliment en fin de repas
Bonne soirée et à demain
Eric, Marie-Christine et leurs curieux voyageurs !