Bonjour, amis et proches de mes voyageurs et éventuels futurs voyageurs!
S’éveiller à Chefchaouen est un véritable bonheur, c’est tout à fait particulier que d’ouvrir l’œil sur cette petite ville bien-nommée La belle bleue, juchée à flanc de montagnes, pleine de charme et figée dans un espace-temps hors du commun. Si au petit matin, l’air est frais, le jour la température grimpe à 26 - 28 degrés, c’est super agréable. Privilégiés, vraiment, nous sommes privilégiés; on se le dit et se le répète pour se créer de mémorables souvenirs pour ne pas oublier les maisons peintes d’un bleu éclatant, les ruelles étroites et fleuries, les hommes vêtus de djellabas et les femmes arborant le traditionnel chapeau de paille ornée de pompons circulant parmi les touristes.
Tous sans exception ont eu un coup de cœur pour Chefchaouen. Après le petit déjeuner, nous montons à bord de l’autobus pour poursuivre notre route vers Volubilis, notre prochain arrêt de découverte à trois heures d’ici. Confortablement assis dans nos sièges, on observe les champs de cultures maraichères diverses s’étalant à droite et à gauche, comme un tableau de maitre.
En route vers Volubilis, on effectue un arrêt photo en face de la nécropole de Chellah érigée en 1339 sous le règne d’Abou al-Hassan Ali. Cette nécropole a été bâtie sur les ruines de l’ancienne cité romaine de Sala Colonia, mais elle n’a pas toujours bénéficié de l’engouement actuel, car comme la Tour Hassan elle a longtemps été laissée à l’abandon pendant plusieurs centaines d’années.
Notre deuxième arrêt a pour but les ruines de Volubilis qui se situent à une trentaine de km au nord-ouest de Meknès où nous nous rendrons ensuite. Ces vestiges sont restés préservés de l’urbanisation contemporaine et n’ont été exhumés qu’à partir des années 20. Actuellement, sur les 40 hectares du site, on estime que la moitié de l’espace doit encore faire l’objet de fouilles et découvertes au grand bonheur des archéologues. Cette cité antique à l’histoire presque millénaire a donc encore beaucoup de secrets à nous révéler. Il est possible que le site de Volubilis ait été occupé au néolithique, car il présentait toutes les caractéristiques d’un refuge naturel. Volubilis est sans doute restée longtemps une simple bourgade dans une contrée peuplée de Berbères avant de subir les influences des grandes civilisations méditerranéennes où Phéniciens, Carthaginois et Romains se sont installés.
Après avoir visité le site, les touristes peuvent descendre le long d’un agréable chemin bordé d’arbres d’essences variées et de fleurs odorantes. Comme nous sommes au printemps, le site en pleine floraison est tout simplement féérique. De cet endroit, nous pouvons admirer le magnifique panorama de la ville sainte de Moulay Idris perchée en haut d’un piton rocheux dominant la vallée de l’Oued Erroumane. Au risque de me répéter, je vous jure qu’ici une photo vaut mille mots… ouf!
Nous reprenons la route pour nous arrêter chemin faisant pour dîner dans un restaurant où encore une fois nous pouvons savourer de bons plats aux saveurs marocaines. Ensuite, nous poursuivons notre périple avec Abdou qui nous présente notre guide local Ami pour une petite visite de Meknès, maintenant que les rénovations sont presque toutes terminées, nous pouvons admirer cette belle ville réputée pour son passé impérial, avec des vestiges tels que Bay Mansour, une énorme porte avec voûtes et carrelage en mosaïque. La porte mène à l’intérieur de l’ancienne ville impériale. Le mausolée du sultan Moulay Ismail, qui a fait de la ville sa capitale au XVIIe siècle, comprend des cours et des fontaines. Au sud, le vaste complexe Heri es-Souani abritait autrefois des écuries et des entrepôts d’aliments. En visitant son mausolée, Ami nous apprend qu’il a eu jusqu’à 500 concubines, de quoi le tenir fort occupé, nous avons bien ri en apprenant cela. Cette ville compte 150 mosquées, ce qui veut dire qu’elle compte 150 villages, car chaque village a sa mosquée. Tout comme Montréal a longtemps été nommée la ville aux 100 clochers, Meknès est souvent appelée la cité aux cent minarets. Quant aux ruelles de la médina, elles mènent toutes à la Grande Mosquée et à celle de Nejjari, deux ouvrages d’une grande beauté, en plein cœur du centre historique.
Économiquement, la région de Meknès est l’une des plus importantes en termes de production agricole, notamment par son oléiculture et sa vitiviniculture.
Nous continuons notre route vers Fès où nous déposerons nos valises pour deux nuits au même hôtel. On se repose un peu avant le souper chacun à sa manière, temps libre pour prendre ou donner des nouvelles, pour un peu de lecture ou une petite sieste avant le souper. Nos soupers sont de plus en plus animés puisqu’à force de se côtoyer, on développe des affinités et des amitiés. Les conversations vont bon train et le temps passe vite. Dès le souper terminé, on remonte tous à nos chambres pour une bonne nuit de sommeil, puisqu’une autre journée découverte nous attend demain.
Bonne nuit!
Manon