Bonjour, amis et proches de mes voyageurs et futurs aventuriers et globe-trotters,
Notre voyage nous a déjà donné de nombreux frissons, de grands et petits plaisirs et plusieurs coups de cœur, de quoi remplir bien des soirées à raconter nos expéditions, nos échanges, nos nouvelles amitiés et nos fous rires et, attention, nous ne sommes qu’à la moitié du voyage!
La journée s’annonce agréable puisqu’il fait beau, la température est bonne et on nous annonce un bon 25 degrés, temps idéal pour notre programme de la journée.
Aujourd’hui, tel que je vous l’avais annoncé hier, nous découvrons Marrakech en commençant par les jardins Majorelle que j’affectionne particulièrement et dont voici une brève histoire.
Le jardin qui se déploie sur 9000 mètres carrés est certainement l’un des jardins les plus enchanteurs et mystiques du Maroc, voire du monde. Situé dans le quartier Guéliz, il porte le nom de son créateur, le peintre français Jacques Majorelle qui s’était fait construire une villa dans la médina de Marrakech dont il était tombé amoureux en 1919. Épris de botanique, dès 1922, il conçoit son jardin inspiré de jardins islamiques avec la luxuriance des jardins tropicaux autour de sa villa. Créé en l’espace de quarante ans, l’ensemble, entouré de murs, consiste en un labyrinthe d’allées qui s’entrecoupent, de niveaux qui s’enchevêtrent et de bâtiments mauresques de style Art déco aux couleurs hardies.
Le jardin est un gigantesque et opulent amoncellement de plantes et d’arbres exotiques provenant des contrées les plus lointaines, conçu à la fois comme un sanctuaire et comme un laboratoire pour le peintre.
Ce jardin est une véritable œuvre d’art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d’espèces rares qu’il rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, lotus, nymphéas, jasmins, bougainvilliers, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous, caroubiers, agaves, cyprès, et j’en passe! Le tout est orné de fontaines, bassins, jets d’eau, jarres en céramique, allées, pergolas. En 1937, l’artiste crée le bleu Majorelle, un bleu outremer/cobalt à la fois intense et clair dont il peint les murs de sa villa et les différents bâtiments du jardin, puis il ouvre les portes au public en 1947 pour en faire un véritable tableau vivant. À la suite d’un accident de voiture, Majorelle décède en 1962. Le jardin est alors laissé à l’abandon durant plusieurs années. En 1980, Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé, qui ont découvert le Maroc en 1966, rachètent le jardin pour le sauver d’un projet de complexe hôtelier qui envisageait sa destruction. Les nouveaux propriétaires décident d’habiter la villa rebaptisée Villa Oasis et d’entreprendre alors d’importants travaux de restauration du jardin pour «faire du jardin Majorelle le plus beau jardin, celui que Jacques Majorelle avait pensé, envisagé». L’atelier du peintre devient le musée Pierre Bergé des arts berbères ouvert au public en 2011, regroupant plus de 600 objets collectionnés par les deux hommes leur vie durant. En 2017 le musée Yves Saint-Laurent situé juste à côté du jardin ouvre ses portes avec une exposition des tenues les plus emblématiques de sa carrière.
À ce jour, le jardin, entretenu par une vingtaine de jardiniers, est un des hauts lieux du tourisme au Maroc avec plus de 600 000 visiteurs annuels. Inutile de préciser que nous avons fait une visite remarquable et hyper relaxe de ce magnifique jardin paisible; toutes et tous se sont extasiés devant tant de beauté. C’est donc comblés et réjouis que nous sommes ensuite allés dîner dans un bon restaurant où nous avons partagé salades et grillades et, pour finir, une variété de desserts absolument délicieuse, wow!
De retour à l’hôtel, certains se reposent, lisent ou font une sieste alors que d’autres vont faire un saut à la très belle piscine ou encore au centre d’achat qui est à 10 minutes à pieds de notre hôtel. Il nous faut absolument profiter au maximum du temps que nous avons et qui passe toujours trop vite.
Les voyageurs se connaissent de plus en plus et les conversations vont bon train entre taquineries, bonnes blagues et réflexions sur les privilèges dont nous jouissons et profitions pleinement. Tout le monde se porte à merveille et j’en suis ravie!
Bonne nuit à tous!
Manon