Bonjour chers lecteurs, parents et amis,
Kobe est situé en face de la baie d’Osaka. Avec une population d’environ 1,5 million d’habitants, Kobe est la septième plus grande ville du Japon et la troisième ville portuaire après Tokyo et Yokohama. Elle est située dans la région du Kansai, qui constitue la partie sud de l’île principale de Honshu, sur la rive nord de la baie d’Osaka.
Au Japon, le nom de Kobe rime également avec saké, l’alcool le plus célèbre du pays fabriqué à base de riz. En effet, c’est dans le quartier de Nada Gogo, à l’est de la ville, qu’est produit le meilleur saké de l’archipel. Au pied de la chaîne des monts Rokko, on trouve de nombreuses brasseries qui profitent des nombreuses sources d’eau très pure descendant des montagnes. Cette eau sert non seulement à actionner des moulins servant au polissage du riz, mais aussi comme ingrédient pour confectionner le fameux breuvage.
En 1995, la ville a été dévastée par le grand tremblement de terre de Hanshin, également connu sous le nom de tremblement de terre de Kobe, qui a entraîné la mort de 6 434 personnes. Il aurait également blessé plus de 43 000 personnes et détruit 100 000 maisons. Ce séisme de magnitude 7,3 et les destructions qu’il a laissées dans son sillage ont depuis façonné l’identité de la ville. De nombreux événements et monuments commémoratifs sont organisés dans toute la ville pour rappeler aux visiteurs ce que la ville a surmonté et comment prévenir toute dévastation majeure à l’avenir. En 2002, le Musée commémoratif du tremblement de terre de Kobe a été ouvert pour commémorer les personnes perdues dans la tragédie et pour sensibiliser à la préparation aux tremblements de terre et aux catastrophes.
Nous nous dirigeons vers Kyoto pour visiter sa très célèbre forêt de bambous. Kyoto est l’une des villes les plus célèbres du Japon. La ville est la capitale de la préfecture, située dans la région du Kansai. Durant plus d’un millier d’années, Kyoto était la capitale impériale du Japon. La température est très agréable avec 21 degrés Celsius comme maximum aujourd’hui. Il nous faut faire deux heures de route, mais qu’à cela ne tienne, Jean, notre excellent guide, en profite pour nous décrire la région et nous admirons le paysage se dévoiler sous nos yeux.
Une fois arrivés à destination, on nous entraîne le long du chemin réservé aux pousses-pousses uniquement. Nous préparons nos appareils photos. Nous pouvons prendre de superbes photos avec les magnifiques bambous verts. Le coup d’œil demeure magique et impressionnant. Les différentes nuances de vert créent une profondeur apaisante. Un bambou pousse d’environ 30 cm par jour et on peut le voir par les anneaux plus foncés identifiant chaque jour de croissance. Après avoir atteint environ 25 m, ils arrêtent de pousser en hauteur. Les bambous les plus jeunes sont d’un vert foncé et ils pâlissent en vieillissant. La forêt de bambou d’Arashiyama est la plus connue du Japon; elle est également très célèbre à travers le monde entier. Elle est également surnommée Bambouseraie de Sagano, car elle est située dans la forêt de Sagano. Plusieurs sentiers serpentent au cœur de la grande forêt de bambous, une promenade d’environ 500 mètres. Les bambous y sont vraiment impressionnants. Cette forêt d’un vert intense et très dense laisse filtrer quelques rayons de soleil. L’atmosphère est unique, relaxante et presque magique. Se retrouver au milieu de ces gigantesques arbres est impressionnant et offre un cadre magnifique. Dès notre arrivée nous sommes attendus par le responsable des « rickshaws », ces cyclo-pousses tirés par un homme, pour notre promenade dans leur bambouseraie. Une partie de la bambouseraie est privée pour eux. Le chemin se rétrécit de plus en plus. De très hauts bambous se dressent devant nous et laissent passer un filet de lumière du soleil. Aux endroits les moins denses, nous pouvons apercevoir le ciel. Nous avons la chance d’avoir de très bonnes conditions et la vue est également d’autant plus appréciable. La balade est tout simplement un coup de cœur pour tous les voyageurs et nous sommes tombés sous le charme de la ville durant notre promenade en cyclo-pousse. Le bambou est un symbole de longévité, de jeunesse, de prospérité et de force. Dans la croyance japonaise, il serait capable de repousser les mauvais esprits et les ondes négatives et pourrait également porter chance. Tant d’effets pour cette plante qui devient au final un véritable porte-bonheur.
Nous dînons au restaurant Ganko Takasegawa Nijoen, où nous goûtons à la cuisine kaiseki, un privilège de la gastronomie japonaise. Une succession de petits plats délicats présentés dans une esthétique raffinée à souhait. Nous avons aussi quelques tranches de boeuf et la façon la plus courante de déguster le bœuf au Japon est d’essayer le shabu-shabu, une sorte de fondue chinoise où de fines tranches de viande sont trempées dans un bouillon à base de boeuf et de légumes. C’est vraiment très bien présenté. Il faut encore pratiquer notre doigté à l’art du maniement des baguettes.
Ensuite, nous avons la chance d’avoir un spectacle de danse traditionnelle assuré par une Geiko, c’est de cette manière qu’on appelle les Geisha dans la région de Kyoto. Les Geisha sont des artistes traditionnelles japonaises spécialisées dans les arts de la danse et de la musique. Les Geikos étudient les arts pendant cinq années avant d’obtenir leur titre officiel. Nous sommes captivés par sa grâce, sa retenue, et le sérieux qu’elle y met. Jean nous explique toute la complexité du parcours d’une maiko vers le titre très prisé de Geiko. La longueur des manches, la coiffure, son maquillage, traduit les moindres échanges avec une précision suscitant l’admiration des spectateurs. Nous nous sentons privilégiés de vivre un tel moment impressionnant de la culture japonaise. Puis, nous visitons le jardin zen situé juste à l’arrière du restaurant.
Par la suite, nous embarquons dans notre autobus pour aller visiter le splendide sanctuaire Fushimi Inari-taisha avec ses nombreux Toriis rouges, sortes de portes dans les temples Shintô. Le sanctuaire de Fushimi Inari fait partie des grands sites incontournables de Kyoto. Il est célèbre pour son alignement de près de 10 000 toriis qui grimpent à travers la montagne. Incontournable au Japon, son côté photogénique attire également une foule de touristes. Le dieu Inari a un rôle très important dans la religion shintoïste, ainsi que dans la foi des Japonais. Inari est le dieu du riz, du saké, du thé, de l’agriculture, de la fertilité, des renards et des affaires. Inari est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands protecteurs du peuple japonais. On dit qu’Inari est gentil et très beau. Ils le décrivent avec de longs cheveux noirs, portant un kimono vermillon, il est androgyne. S’il était présenté aux terriens, ceux-ci pourraient même s’évanouir devant tant de lumière ! C’est pourquoi le dieu Inari envoie ses messagers sur terre pour prendre ses nouvelles; les messagers sont les renards blancs, donc dans tous les sanctuaires d’Inari, il y a toujours deux renards qui gardent l’entrée. Dans tout le Japon, il existe environ 32 000 sanctuaires shintoïstes dédiés à ce dieu important. Le sanctuaire est situé au pied du mont Inari et comprend de nombreux sanctuaires mineurs qui s’étendent sur 4 kilomètres. Chacune des 10 000 portes du sanctuaire, les toriis, a été payé par un particulier ou une entreprise japonaise dans l’espoir de recevoir chance et fortune. Le nom du donateur est écrit à l’encre noire au dos de chaque porte. La structure principale du sanctuaire a été construite en 1499 et est désignée comme un bien culturel important du Japon.
Nous retournons au port pour aller prendre notre souper à l’excellente salle à manger du Millenium. En soirée, un groupe d’artistes japonais nous présente un spectacle de musique et de danse dans le grand théâtre du navire. Nous espérons que nos récits vous font rêver de voyages.
Diane et Michel