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10e récit - 16 septembre - Bessin

Bonjour!

Tout le groupe est en forme et bien reposé.  Aujourd'hui, ce fut notre moins belle journée côté température.  On dirait que le temps s'est mis de la partie pour nous faire découvrir un côté sombre de notre histoire... 

En effet, notre excursion nous amène à Courseulles-sur-Mer, où nous visitons le Musée du Centre Juno Beach, à la grosse pluie battante.  C’est avec plein d’émotions que nous prenons connaissance de ce que nos vaillants combattants canadiens ont dû subir lors du débarquement en Normandie.  Lieu de mémoire et centre culturel en Normandie, le Centre Juno Beach rend hommage aux 45 000 Canadiens qui ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale, dont 5 500 au cours de la Bataille de Normandie et 359 le Jour J.  Fondé en 2003 par des vétérans et des bénévoles, il présente l’effort de guerre civil et militaire de toute la population au Canada et sur les différents fronts durant la Seconde Guerre mondiale.  Sa mission consiste à faire connaître cette histoire par des actions pédagogiques et commémoratives.  Le parc Juno, quant à lui, est composé d’un circuit d’interprétation qui permet de découvrir la mémoire des lieux.  Depuis 2004, les guides canadiens du Centre Juno Beach proposent des visites commentées du Parc Juno pour faire découvrir l’histoire du Débarquement grâce aux vestiges du Mur de l’Atlantique.  Ouf!  Quelle leçon d’histoire…

Pour le diner, on se change les idées et on se rend au restaurant La Crémaillère, situé en bord de mer.  Une très belle vue sur la mer, mais avec ce temps maussade et ce vent à écorner les bœufs, nous sommes bien contents de manger à l'intérieur!  Un super gros et bon diner avec ça, la bonne humeur est présente.

Nous poursuivons notre conquête de l’histoire à Arromanches.  Cet endroit est célèbre comme lieu de bataille durant le débarquement, notamment pour le port artificiel qui y fut installé.  Ce port permit de débarquer 9 000 tonnes de matériel par jour.  C'est sur une plage d'Arromanches que, lors du débarquement de Normandie, les Alliés établirent un port artificiel provisoire afin de permettre le débarquement de matériel lourd, sans attendre la conquête de ports en eaux profondes.  Les Britanniques construisirent d'énormes caissons en béton, les "Phoenix" qui après avoir été remorqués des quais anglais devaient être assemblés afin de former des jetées délimitant un port artificiel, le Port Mulberry, comprenant des pontons reliés à la terre par de véritables chaussées flottantes.  Un de ces ports fut assemblé à Arromanches et, aujourd'hui encore, quelques caissons "Phoenix" visibles témoignent de sa solidité.

Quelques chiffres : le 12 juin 1944, plus de 300 000 hommes, 54 000 véhicules, 104 000 tonnes de ravitaillement ont été débarqués.  Pendant les 100 jours de fonctionnement du port, ont été débarqués : 2,5 millions d'hommes, 500 000 véhicules, 4 millions de tonnes de matériel.  La meilleure performance du port se situe dans la dernière semaine de juillet 1944, au cours de ces sept jours, le trafic d'Arromanches dépassa 136 000 tonnes, soit 20 000 tonnes par jour.

Après cette visite, nous retournons à Bayeux pour voir le musée de la Tapisserie de Bayeux.  Ce sont les vainqueurs, dit-on, qui écrivent l’histoire.  Quand ils le font à l’aide d’une toile brodée de 70 m de long, d’un grand talent pictural et d’un certain sens de l’humour, le récit devient œuvre d’art.  C’est le cas de la tapisserie de Bayeux, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.  Cette broderie retrace en 58 scènes l’histoire du duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, qui débarqua en Angleterre et livra la bataille d’Hastings en 1066 pour ravir la couronne anglaise à son rival.  Les événements clés de cette conquête y sont détaillés, mais près de la moitié des scènes relatent des faits antérieurs à l'invasion elle-même.  Elle a une valeur documentaire inestimable pour la connaissance du XIe siècle normand et anglais.  Elle renseigne sur les vêtements, les châteaux, les navires et les conditions de vie de cette époque.  À ce titre, elle constitue un des rares exemples de l'art roman profane.  Elle aurait été réalisée en 1070 en Angleterre.  Il s’agit d’une toile de lin brodée avec des fils de laine colorés aux pigments végétaux.  Les couleurs vives ont bien traversé les siècles!

Puis nous retournons à l’hôtel nous reposer un peu avant le souper.  Nous laissons notre guide Nathalie, qui fut avec nous pour les 6 derniers jours.  Très compétente et informative, nous l’avons beaucoup appréciée.

Ce soir, nous dégusterons notre repas au restaurant Le Pommier.  Il y a une très bonne "chimie" de groupe car tout le monde change de compagnons de table régulièrement aux différents repas afin de parler avec tout le monde.  C'est génial!

Comme vous avez pu le lire, cette journée a été très chargée en émotions, remplie d’histoire de valeureux canadiens partis à la guerre et pour plusieurs, ne plus revenir.  Ces lieux de mémoire ne laissent personne indifférent.  Mais cela fait aussi partie du voyage, de la chance que nous avons de « revivre » ce chapitre de notre histoire commune...

Bonne soirée à tous!

Martine

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