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Villes visitées

Jour 3, le mercredi 19 février

Papeete 

Vol sans histoire et arrivée à Papeete à l’heure prévue avec une attente à la douane d’une longueur digne de la bureaucratie française à son meilleur. Récupération de tous les bagages (ouf! On ne sait jamais..) , puis excellent petit déjeuner au bistrot «Le Rétro» en plein centre-ville. Bien qu’il soit très tôt le matin, la chaleur est déjà présente. Nous déambulons ensuite vers le quai où est amarré le bateau qui sera notre hôtel pour les 12 prochains  jours, l’ «Ocean Princess». Sous un soleil de plomb,  longue attente de l’ouverture de l’enregistrement sur le quai de Papeete et prise de possession de nos cabines. C’est bon de pouvoir enfin défaire nos valises et nous installer confortablement  dans notre chambre. Chaque couple a devant lui une bonne période de temps libre. Certains retournent sur la terre ferme pour faire un peu de «shopping» et prendre le pouls de la grande (Nui) Tahiti. D’autres en profitent pour se reposer et explorer le navire en attendant l’heure du dîner et en pensant déjà à l’excursion du lendemain.

Un mot sur Tahiti et la Polynésie française. L'île de Tahiti  fut découverte par le capitaine anglais Wallis qui prit possession de l'île en la baptisant "Ile du roi Georges" le 17 juin 1767. Deux volcans posés sur une mer d’émeraude donnèrent naissance au mythe du paradis, aujourd’hui indissociable de la plus grande des îles polynésiennes (1 042 km²) : montagnes escarpées nimbées de nuages et vallées profondes, fougères luxuriantes, rivières aux eaux vivifiantes et plages de sable noir nous attendent sur cette « île d’amour » aux reliefs quasi inviolés. Si Tahiti Nui (la grande île) réserve de nombreuses possibilités d’excursions, Tahiti Iti, sa petite sœur discrète, regorge de nombreux  trésors empreints d’une aura de légende. Il faut les découvrir en suivant les étroits sentiers ombragés entre la mer et les mapes (châtaigners polynésiens) qui s’enfoncent dans le « Pari » vers les pétroglyphes de Vaiote jusqu’aux tambours du Dieu Hono Ura. Tahiti est une des îles les plus récentes de Polynésie et la plus peuplée des 118 îles avec 150 371 habitants. De forme circulaire et de plus de 200 km de diamètre, Tahiti est entourée d'un lagon dont la barrière est percée par 33 passes, la plus importante étant la passe de Papeete. Le belvédère du Taharaa, domine la baie de Matavai dans laquelle ont mouillé les premiers explorateurs il y a plus de 250 ans. Ces volcans éteints sont reliés entre eux par l'isthme de Taravao. Tahiti recèle également de nombreux sites archéologiques, de grottes mystérieuses et d'innombrables cascades se deversant dans des vasques où il fait bon se rafraîchir. Mais Tahiti c'est aussi le cœur économique de la Polynésie française, accueillant les magasins, les bateaux de luxe et où on peut trouver tout ce dont on a besoin : marchés, magasins, bijouteries, bars, boîtes de nuit, restaurants (français, chinois, italien...) hôpitaux.... Papeete, construite le long du front de mer et capitale de Tahiti offre de nombreux trésors:  son marché coloré, ses musées, sa vie nocturne et ses animations culturelles dont le Heiva traditionnel offrent à tous un dépaysement total de folklore, de chants, de couleurs et de senteurs.

Notre excursion dans Papeete a été fort intéressante. Mais, d’entrée de jeu, surprise! Notre chauffeur s’empare littéralement  du micro de notre guide Daniel et, tout en conduisant  le  bus dans la circulation assez dense du centre-ville, se lance dans une série de commentaires, tous plus hilarants les uns que les autres sur l’histoire de Tahiti, sur la végétation richissime qui se dévoile sous nos yeux, sur les mœurs tahitiennes, sur l’économie de l’île, sur la politique, sur les Français, sur les immeubles, sur la géomorphologie de l’île, bref sur tout ce qu’un nouveau touriste doit savoir.  Les éclats de rire fusent  sans arrêt pendant une bonne demi-heure. Ce véritable phénomène a transformé un trajet autrement plutôt ennuyeux en une leçon très instructive et en séance d’humour irrésistible. Cinq minutes après que notre vrai guide eût repris ses droits et son micro, notre chauffeur a eu l’audace de lui dire qu’il n’était pas très marrant, ce qui provoqua de nouveau l’hilarité générale. Nous arrivons à notre premier arrêt et après une courte marche dans la forêt humide au bord d’une rivière aux nombreux remous, nous apercevons le spectacle impressionnant de la plus haute cascade de l’île, une chute de 150 mètres. Nous nous rendons ensuite au «trou du souffleur», étonnant phénomène de la vague qui pénètre dans un long souterrain pour ressortir à son extrémité sous la forme d’un jet de vapeur puissant  accompagné d’un bruit très fort.

Nous revenons via le centre-ville (les voies alternatives sont inexistantes ici) pour nous rendre au «Musée de Tahiti et des îles» en passant par  les différents quartiers de Papeete. L’établissement visité est situé dans un magnifique parc. C’est un très beau petit musée d’ethnographie et d’histoire sans prétention, mais très bien conçu pour nous faire comprendre rapidement : 1) la formation de ces chapelets d’îles du Pacifique à partir de puissantes éruptions volcaniques issues du fond de la mer; 2) le peuplement de ces îles, des premières migrations à partir de l’Asie jusqu’à la colonisation par les Européens ; 3) l’histoire de la Polynésie. Nous avons aussi pu visiter l’exposition courante sur la peinture tahitienne après Gauguin.  Une très intéressante visite.

Retour au centre-ville pour visiter le «musée de la perle» qui est, en fait, un établissement commercial où l’on trouve des bijoux de très haute qualité avec des prix à l’avenant, parfois dans les centaines de milliers de dollars. Par quelques illustrations bien faites, heureusement accompagnées de nouveau des commentaires précis et bien informés de notre chauffeur-guide, on nous explique le mode de production de la perle noire de Tahiti et l’histoire de son commerce qui s’avère une des plus grandes sources de revenus de l’île. Nous nous sommes tous contentés d’admirer nous réservant la possibilité de faire nos achats plus tard, le cas échéant.

Retour au bateau où Martine a résolu le problème des tables à la satisfaction de tous, semble-t-il. À suivre…


Martine et Michel

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