Portugal 2013 - 11e récit

Ce  matin, le réveil était assez tôt, 6 h 30, car notre départ pour Fatima, située à environ 1½ heure de Lisbonne, était à 8 h 00. C’est un des lieux de ferveur spirituelle les plus connus et les plus fréquentés au monde, le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima. Nous avons visité les deux maisons d'Aljustrel, à 3 km du sanctuaire, où habitaient les enfants qui eurent la vision "d’une dame plus brillante que le soleil, sur un chêne vert". Plusieurs personnes en ont profité pour acheter des petites vierges et aller les remplir avec de l’eau miraculeuse. Nous avons visité la "chapelle des apparitions", où la statue de Notre-Dame repose sur un piédestal qui marque exactement l’endroit du petit chêne, disparu depuis car par dévotion les premiers pèlerins l’ont emmené par petits bouquets. Ce petit chêne faisait un peu plus d’un mètre de hauteur et c'est sur ce dernier qu'est apparue Notre-Dame aux trois enfants les 13 mai, juin, juillet, septembre et octobre 1917. La construction de la chapelle fut la réponse à la demande de Notre-Dame « je veux que l’on construise ici une chapelle en mon honneur ». Construite en 1919 sur le lieu des apparitions la première messe y fut célébrée le 13 octobre 1921. En 1982 fut construit un grand auvent inauguré par le pape Jean Paul II, lors de sa visite le 12 mai de cette même année. En 1988, année mariale, le plafond de cet auvent a été doublé en pin provenant du nord de la Sibérie. Ce bois a été choisi pour sa légèreté et sa durabilité. La chapelle d’origine, garde ses lignes d’hermitage populaire, malgré les légères réparations tout au long des années.

La basilique Notre-Dame du Rosaire de Fatima, est érigée à l’endroit où, le 13 mai 1917 les trois petits bergers jouaient en construisant « un petit mur», quand soudain ils ont vu un éclair qui les a effrayés. Le 13 mai 1928 la première pierre a été bénie par l’archevêque d’Évora, Mgr Manuel da Conceição Santos. La dédicace a eu lieu le 7 octobre 1953. Le titre de basilique lui a été concédé par le pape Pie XII, lors du bref « Luce Supema » de novembre 1954. À l’entrée de la basilique, au-dessus de la porte principale, se trouve une mosaïque qui représente la Très Sainte-Trinité en train de couronner Notre-Dame. Cette mosaïque  faite dans les ateliers du Vatican y fut bénie par celui qui était alors le Secrétaire de l’État, le Cardinal Eugénio Pacelli, futur pape Pie XII, le « Pape de Fátima ».

Nous avons également visité la chapelle du Très Saint-Sacrement où, le 13 juillet 2008, le Saint-Sacrement a été transféré dans cette chapelle qui se trouve dans l’église de la Très Sainte-Trinité. La première pierre de cette église fut prélevée sur le tombeau de Saint-Pierre. Des deux côtés, un ensemble de pièces destinées à la presse permet la captation de l’image, du son et d’accompagner visuellement le déroulement de toutes les célébrations. Tout le bois utilisé pour les murs et les 580 portes intérieures est de cerisier, les bancs pour l’assemblée sont en hêtre. L’autel, l’ambon, les chaises de la  présidence et le sol du chœur sont en pierre « blanc de mer », le reste du sol de l’église est en pierre « ataíja » de couleur crème et de couleur azurin pour les autres espaces.

Le Sanctuaire comprend  aussi le "mur de Berlin". À l’entrée du Sanctuaire, côté sud, se trouve un monument avec un module en béton du mur de Berlin, commençant à être construit dans la nuit du 12 au 13 août 1961 et détruit à partir du 9 novembre 1989. Ce bloc a été offert par l’intermédiaire d’un émigrant portugais en Allemagne, M. Virgílio Casimiro Ferreira et posé en ce lieu en tant que souvenir et remerciement de l’intervention de Dieu, promise à Fatima, lors de la chute du communisme. Il pèse 2 600 kg, mesure 3,60 mètres de hauteur et 1,20 mètre de largeur. Le monument est de l’architecte J. Carlos Loureiro et fut inauguré le 13 août 1994.