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14e récit – 16 octobre – Venise


Aujourd'hui, pour commencer la visite de Venise et de ses îles, nous avons pris un tramway qui nous a amenés jusqu'à un embarcadère où sont stationnés les' vaporetti', ces bateaux que les Vénitiens utilisent comme voitures-taxis.

Après une trentaine de  minutes de promenade sur l'eau, nous arrivons à l'île de Murano, l'île la plus proche et la plus connue.

Dans le groupe, il y des poètes car ce matin, quand nous avons quitté, le ciel était menaçant et en arrivant sur l'île de Murano, le dégagement s'amorçait et Cécile a dit 'les souffleurs de verre de Murano ont soufflé les nuages'…  Gisèle a enchaîné 'ils n'ont laissé qu'une dentelle de nuages', faisant référence à Burano, soeur jumelle de Murano, dont les dentelles sont la spécialité.

Murano ressemble à un quartier de Venise et est célèbre pour  ses ateliers de verre  qui, en 1291 furent transférés par les Vénitiens sur l'île par crainte des incendies en ville.  C'est à compter de cette date que l'île connut la prospérité.

Nous visitons un atelier où on nous explique la fabrication du verre soufflé.  En premier lieu, il faut dire que le verre est un mélange de sable et de silice et que les couleurs sont obtenues par l'ajout d'oxyde .selon la couleur désirée (oxyde de cobalt, de cuivre, etc.).  Le verre est ensuite chauffé jusqu'à une température de 1000 degrés où il devient flexible et l'artisan, à l'aide d'une longue tige, creuse pour permettre le passage de l'air, recueille une boule de verre qu'il commence à façonner.  Il faut être attentif, créatif, rapide car le verre  refroidit rapidement.  Sa température chute de 100 degrés à chaque minute.  Quand l'œuvre est terminée, elle est placée dans un four pour 24 heures.  Ensuite ce sera le refroidissement.

L'artisan  que nous avons vu est un homme qui a débuté à souffler le verre dès l'âge de 11 ans.  Il a accompli devant nous 2 pièces, soit une assiette et un cheval se tenant sur ses pattes arrière, le tout en quelques minutes.  Nous avons été vraiment impressionnés par autant de talent et de dextérité.  Après cette démonstration, nous avons visité une partie de l'atelier où on s'affairait à fabriquer un lustre.  Une équipe de 5 souffleurs de verre ont exécuté un ballet de va- et- vient de façon ordonnée sur la même pièce où chacun avait sa spécialité.  Le résultat final que nous avons vu, quoique partiellement, était étonnant.  Par la suite, nous avons visité la salle de montre : ce fut un vrai ravissement pour les yeux.

Après cette visite très enrichissante, nous avons repris le vaporetto pour nous rendre sur l'île voisine: Burano.

L'île est reconnue pour ses petites maisons colorées et le travail de la dentelle.  De nos jours, beaucoup d'articles sont importés mais quelques femmes pratiquent encore le 'punto in aria'.  Dans la boutique-atelier que nous avons visitée, une dentelière nous a montré à quel point son habilité et sa patience peuvent réussir à fabriquer des pièces de dentelle tout à fait uniques: nappes, napperons, chemins de table, etc.  Tout est fait à la perfection. Quelles belles réalisations !

Burano offre un cadre plus pittoresque que Murano.  Traversée par un canal, la ville est parsemée de petites maisons toutes colorées, ce qui servait de points de repères aux marins partis en mer. Après une promenade dans les rues pittoresques et plusieurs clichés, nous reprenons le vaporetto pour nous diriger au cœur même de Venise, la place St-Marc.

Sa position sur la lagune fait la force et la faiblesse de Venise.  L'environnement marin protège la ville du monde extérieur et a permis l'essor d'une tradition maritime qui lui assura un immense empire mais aujourd'hui les hautes marées provoquent de fréquentes inondations.  À ce moment-là, la ville est recouverte de passerelles de bois sur lesquelles il faut circuler : scénario que nous avons expérimenté.  Beaucoup de touristes et Vénitiens protègent leurs pieds dans des bottes de plastique aux couleurs vives, ce n'est pas très élégant mais les bottes gardent bien au sec.  Chaque membre du groupe a reçu, de la part de Voyage Louise Drouin, une paire de ces bottes protectrices (souvenir et protection).

La ville s'enfonce lentement de quelques centimètres à chaque 100 an.  La pollution des temps modernes et l'action des eaux salines affectent gravement ses fondations.  Il n'en demeure pas moins que la ville est d'une grandeur et d'une beauté exceptionnelle.  Elle porte très bien son appellation la Sérénissime.  Napoléon 1er a dit de Venise « C'est le plus beau salon du monde ».

Quoi de plus éblouissant que le grand canal (canal grande) qui serpente à travers le cœur  historique de Venise ?  Le « canalazzo » comme le surnomment les Vénitiens, se déploie en forme de S sur 4 kilomètres.

Emprunté par les « vaporetti » et  les gondoles, c'est la principale voie de navigation. Venise ne serait pas Venise sans ses gondoles.  Christine, notre guide vénitienne, nous raconte que ces embarcations, qui possèdent une  silhouette élancée et qui évoquent le romantisme, pèsent tout près de 470 kilos et ont une longueur de 11 mètres.  N'est pas gondolier qui veut : autrefois le métier se transmettait de père en fils mais de nos jours les gondoliers doivent suivre une formation de 2 ans et obtenir un permis.  Aujourd'hui,  l'organisation  relève du secteur public et compte 433 gondoles alors que jadis, géré par le secteur privé, on pouvait dénombrer plus de 10 000.

L'achat d'une gondole se situe entre et 35 000 et 45 000 Euros, c’est à dire environ entre 50 000 et 60 000 dollars.  Sa durée de vie, si elle est bien entretenue, est de 15 ans.

Après toutes ces explications, notre guide nous parle de la Place St-Marc, imposante piazza au cœur de Venise.  Nous y retrouvons le palais des Doges qui était, pendant plus de mille ans, la résidence des hauts dignitaires de la ville mais aussi le siège du gouvernement, de la police secrète, de la cour de justice et de différentes administrations.  Sa superbe façade présente des motifs géométriques en marbre rose et blanc, un portique et une loge en forme de trèfle.  À l'extrémité de la façade, nous avons une vue sur le Pont des Soupirs, passage couvert de pierres blanches, qui relie la prison au palais : son nom viendrait des plaintes poussées par les condamnés qui l'empruntaient.  Contigu au palais, on retrouve la basilique St-Marc.  Les Vénitiens entretiennent depuis longtemps une relation particulière avec Marc l'évangéliste.  Cet édifice est imposant et nous a tous impressionnés : les mosaïques qui décorent l'extérieur sont composées de particules d'or qui reflètent la lumière du soleil.  Nous avons été très chanceux car le soleil était présent et nous avons pu apprécier cette particularité lumineuse.  C’est la plus grande concentration de mosaïque d'or au monde, couvrant une surface de 8000 mètres carrés.

La dépouille de St-Marc, autrefois ensevelie en Egypte, fut transportée à Venise par ses gardiens, de peur d'un pillage.

On peut voir sur la façade une sculpture représentant St-Marc accompagné de son lion ailé.  Le lion est devenu par la suite le symbole de la ville de Venise.

Après ces explications, notre guide nous fait découvrir les petites ruelles qui recèlent des trésors d'architecture et de bon goût.  Notre promenade débute par la place St-Marc, célèbre piazza de la vie vénitienne  elle s'enorgueillit non seulement du palais des Doges et de la basilique St-Marc mais aussi d'un haut campanile haut de 98.5 mètres.  Sur la place on retrouve on retrouve 2 colonnes rapportées de Constantinople (ville d'Istanbul actuelle) en 1170.  C'était un excellent repère pour se rassembler.  Il y a un autre édifice impressionnant qui est la tour de l'horloge.  Elle date de 1499 et l’inscription en latin signifie « Je n'indique que les heures heureuses ».

Il y aurait tellement à écrire sur la Place St-Marc mais soulignons le café Florian, vénérable institution : c'est le plus ancien et luxueux café de Venise, fondé en 1720.  Nous, budget oblige, avons pris notre lunch au café qui est juste à côté.

Avec Christine, nous marchons dans les ruelles de Venise où elle nous fait découvrir  un escalier.  Magnifique et en forme de colimaçon,  tout en marbre blanc, construit au 15e siècle.  Il fait partie d'un palais Contarini de Bolo qui signifie 'escargot' en vénitien.

Notre promenade nous amène jusqu'au fameux pont Rialto, autre symbole  incontournable de Venise.  Il est l’un des 4 ponts qui enjambent le grand canal.  À l'origine (1264) en bois, il fut reconstruit plusieurs fois.  Sa forme en accent circonflexe permet le passage des bateaux.  À notre passage, une partie du pont était recouvert de filet de protection car on procédait à des rénovations.

Cette journée de visite à Venise s'est terminée dans un restaurant typiquement vénitien où la nourriture était excellente.  Le vin fut apprécié par les voyageurs et les serveurs se montraient très sympathiques.  Après s'être régalés, nous avons repris le vaporetto et le tramway pour regagner notre hôtel et préparer notre départ, car demain c'est le retour chez nous.
Pour conclure cette journée, on peut affirmer sans l'ombre d'un doute que Venise a cette faculté de vous surprendre et de vous émouvoir.  Venise provoque l'étonnement et le ravissement : c’est une ville unique, qui donne envie d'y retourner et de s'y perdre…


Raymond  et son groupe

 

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