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16e récit - lundi le 27 avril

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous retrouvons à 9h30 pour savoir ce que nous pourrons faire.  Nous savions depuis hier soir que notre journée pour aller au camp de l’Everest n’était pas possible.  La route étant impraticable par endroits mais surtout à cause des risques d’avalanches qui peuvent se produire à tout moment avec les secousses fréquentes qui continuent de toucher la région.  Nous réalisons à peine ce qui est arrivé mais nous commençons à prendre conscience de la chance que nous avons eue. 

Laissez-moi vous expliquer un peu ce qui nous fait frissonner.  Cela remonte au moment où nous avons fait le choix de nos dates de voyage Dino et moi.  Donc au moment de la planification de ce magnifique voyage.  Notre choix, à l’origine, était deux jours plus tôt.  Puisque la disponibilité du vol entre Katmandou et Lhassa était inexistante (il n’y a pas de vol tous les jours), nous avons devancé les dates du voyage de deux journées.  Donc plutôt que de partir le 25 avril, date du tremblement de terre, nous avons quitté Katmandou le 23, direction Lhassa. 

Quelle chance ou quelle intuition!  Pour vous dire, aujourd’hui nous avons rencontré deux touristes américains qui eux, avaient le vol du 25 avril, donc celui que nous aurions dû avoir à l’origine.  Ils nous ont fait part de leur histoire : leur groupe s’est rendu comme prévu le matin à l’aéroport et leur vol était légèrement en retard.  Prévu à 11h15 mais retardé de 45 minutes à une heure.  Ils les font monter à bord de l’appareil et le tremblement de terre s’est produit lorsqu’ils sont sur le tarmac...   Ils n’ont vu qu’un nuage de poussière s’élever tout autour de l’appareil.  Comme tout a été paralysé, ils sont demeurés sur le tarmac pendant plus de 6 heures à bord de l’appareil, priant pour décoller.  Finalement, ils les ont laissé décoller et ils sont arrivés à Lhassa, au Tibet, sains et saufs mais s’inquiétant pour leur amis demeurés à Katmandou car ce n’était pas tout le groupe qui avait ajouté le Tibet à leur itinéraire.  Ils sont toujours sans nouvelles du reste du groupe…. 

Une autre chose à laquelle nous avons aussi pensé depuis quelques jours, c’est le fait que nous ayons pensé à retarder le voyage de deux jours…  Nous aurions été au camp de base de l’Everest la journée fatidique du tremblement de terre et serions sans aucun doute encore pris dans la région ou bien…  Cela nous touche énormément et on ressent tous cette grande joie d’avoir été protégés.  Vous remarquerez ma photo prise le même jour au monastère de Drigung Thil, celle de l’aura autour du soleil et cette photo a été prise au moment où le tremblement de terre se produisait à Katmandou.  Bénis et protégés, je le crois sincèrement.  Je demande toujours à Ste-Anne de nous protéger depuis mes tous premiers voyages.  Pour ceux qui ne le savent pas je suis native de Ste-Anne de Beaupré.

Merci à la Vie de nous avoir protégés et épargnés, c’est ce que je ressens encore aujourd’hui.  Je suis encore vraiment toute bouleversée en voyant les images de cette si belle ville presque toute détruite.

Bon revenons à notre journée qui s’est déroulée calmement et paisiblement.  Nous nous sommes rendus, à quelques minutes de notre hôtel, au monastère de Tashilhunpo.  Nous avions quelques heures pour se promener dans son enceinte.  Quelle belle promenade, belle découverte, de beaux visages tibétains à photographier et de choses toutes simples à faire.  Un beau moment.  Dino s’est bien amusé à nous aider à faire de belles photos.  Le monastère de Tashilhunpo, construit en 1447, est un monastère Gelugpa d’importance historique et culturelle à Shigatse, au Tibet.  Situé sur une colline au centre de la ville, son nom complet en tibétain signifie "toute la fortune et le bonheur rassemblés ici" ou "monceau de gloire".  Le monastère est le siège traditionnel des panchen-lamas successifs, les tulkus de la lignée de la seconde autorité spirituelle du Tibet.  Il a été fondé par le 1er dalaï-lama, Gendun Drub. En 1791, les Gurkhas pillent le monastère de Tashilhunpo lors de leur invasion du Tibet.

Avec Séra, Ganden et Drépung, c'est un des 4 grands monastères du Tibet Central à être supervisé les dalaï-lamas et les panchen-lamas de la tradition des Gelugpa (ou « bonnets jaunes »).  Durant la vie du 10e panchen-lama, Lobsang Choekyi Gyaltsen, il y avait plus de 3 000 moines au monastère et en 1959 il y en avait 5 000, avec encore 2 000 moines affiliés au monastère habitant hors de Tibet.

Selon Michael Buckley, fin 1960, l’Armée populaire de libération (APL) entoura le monastère de Tashilhunpo (qui, jusque-là avait échappé aux réformes) et arrêta ses 4000 moines.  Certains furent par la suite exécutés, d'autres se suicidèrent, un grand nombre furent emmenés dans des camps de travail.  Selon Ardy Verhaegen, une bonne partie du monastère de Tashilhunpo fut détruite par l'APL en 1960, ses moines envoyés en camp de travail et le 10e panchen-lama fit dès lors ouvertement ce qu'il put pour préserver la religion du Tibet, répétant que le 14e dalaï-lama était l'authentique dirigeant du Tibet.

L'intervention militaire chinoise au Tibet en 1959 et la révolution culturelle de 1966-1980 ont entraîné la destruction des institutions monastiques du Tibet, occasionnant la perte de nombreuses écritures précieuses, de statues et de représentations religieuses. Beaucoup de moines ont été tués ou ont été emprisonnés et seulement 250 purent suivre le dalaï-lama en exil.

En 1960, beaucoup d’anciens lamas ont quitté le Tibet et ont aidé au réétablissement de nouveaux monastères en Inde, au Népal et au Bhoutan.  Le dernier panchen-lama n'a pas quitté le Tibet, où sont aussi restés beaucoup d’anciens lamas du Monastère de Tashilhunpo.  Alors que les autres monastères en exil se sont développés sous la direction d’anciens lamas, le Tashilhunpo est ainsi resté dans une situation difficile.  Le monastère de Tashilhunpo donne une éducation de la religion bouddhiste ainsi qu’une éducation moderne, et a un rôle vital dans a préservation de bouddhisme.

Nous quittons pour le dîner ce site si reposant.  Et les photos seront nombreuses pour vous faire découvrir ce beau peuple tibétain que nous apprécions énormément.  Les enfants sont si beaux et avec leurs joues toutes colorés à cause du soleil ardent, ils sont si mignons.  Les mamans nous sourient et nous permettent de les prendre en photo.  Ce qu’elles aiment c’est qu’après la prise nous leur montrions leur visage immortalisé sur notre caméra.  Quel beau peuple tout comme les népalais pour qui nos pensées s’envolent.  J’ai de la difficulté à regarder mes belles photos prises à Katmandou sans avoir les yeux plein d’eau….  Nous avons des photos d’archives, prises quelques jours avant….

En après-midi nous avons été visités une fabrique de tapis.  Très différente méthode que celle utilisée en Turquie pour ne nommer que celle-ci.  Nous y avons vu les dames à l’œuvre et c’est surtout dans la finition que j’ai vu une nouvelle façon de faire pour donner du relief.  Très joli tapis si nous en avons besoin…

Petite promenade pour magasiner des petits souvenirs et nous nous arrêtons dans un charmant restaurant tibétain pour le souper.

Je ne vous ai pas parlé de la ville où nous sommes, Shigatsé qui est la deuxième plus grande ville de la région autonome du Tibet après la capitale Lhassa.  C'est une ville-district, chef-lieu de la préfecture de Shigatsé.  Elle est située au confluent du fleuve Yarlung Zangbo (Yar-lung Gtsang-po) (ou Brahmapoutre) et de la rivière Nianchuhe dans l’ouest du Tibet et fût l’ancienne capitale de la province du dBus-gTsang (Ü-Tsang). La population du district était de 91 293 habitants en 1999.  La population urbaine était à cette même date de 46 060 habitants.

Bonne nuit à vous tous et soyez assurés que Dino et moi prenons grand soin de nos charmants voyageurs et que la sécurité est notre priorité.

Louise

 

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