8e récit - 8 mai - Athènes
Nous arrivons tôt pour découvrir un endroit fascinant. Le lever du soleil sur la ville est majestueux, une énorme boule rouge apparaît derrière les collines…
À nouveau, nous sommes d’assez bonne heure pour profiter des visites sans qu'il y ait une trop grande foule. De plus, malgré l'appréciation que nous avons du soleil, il est préférable qu’il ne soit pas trop haut levé, question d’éviter de trop brûler nos bouts de nez.
Nous rencontrons notre guide, Machi. Très gentille et aux innombrables connaissances. Nous débutons notre ballade en autocar, au départ de Pirée, le plus grand port du pays. Il permet l'arrivée des grands navires de croisière, mais aussi les bateaux en direction des îles de la mer Égée, afin de les rejoindre et les approvisionner. Dix kilomètres les sépare d'Athènes, mais maintenant qu'il y a des constructions et que la ville s'étend, il est difficile d'en voir la frontière.
Athènes est composée d’une population totale d'environ de 4 millions de personnes. Le transport en commun est bien implanté, mais son efficacité douteuse permet de faire vivre plus de 16 000 taxis.
Quelques informations en vrac à propos de la Grèce. La Grèce est composée de 97% d’habitants de religion chrétienne orthodoxe. Le pays a beaucoup de difficulté à se relever économiquement, quoique depuis le premier trimestre, le taux de chômage est passé de 27 à 25,2%, ce qui est un peu encourageant. Cet endroit avait été choisi il y a plus de 5000 ans puisque que c'est une plaine entourée de montagnes, avec une excellente accessibilité à la mer.
Fait à noter, lors de la construction du métro, ils ont trouvé plus de 156 000 objets archéologiques, et ce, enfouis seulement à quelques centimètres sous les trottoirs. Athènes a été fortement bombardée lors de la seconde guerre mondiale, détruisant ainsi plusieurs vestiges de l'histoire ancienne.
Nous débutons notre visite par l'ascension vers l'Acropole. Son nom vient de acro qui signifie « point culminant » et polis qui signifie « cité ». L’Acropole est surnommé " Le Rocher des anciens". Il a été érigé en l'an 449 avant JC, et ce en seulement 9 ans. Cette fois-ci, non pas par des esclaves mais bien par la participation des gens de la ville. Nous y retrouvons les 3 principaux temples: le Parthenon, Erechthéion et Athena. L'architecte avait fait de savants calculs mathématiques, projetant une pyramide. Ce qui lui donne une allure un peu arquée. (voir photo-dessin). Il avait même développé une technique très précise: mettre des joints de sable, copeaux de bois et paille pour tenir les blocs de pierre et ce, afin que la structure puisse danser sans s'écrouler sous les secousses sismiques.
Les ouvriers avaient construit un chemin pavé de 13 km reliant la carrière à l'Acropole où les blocs étaient transportés sur charrettes tirées par les bœufs. Il en prenait 6 heures pour chacun des blocs de 12 tonnes pour parcourir cette distance.
Autre anecdote, le pourtour de la partie supérieure du Parthenon était décoré de plus de 700 figures représentant sans aucunes différences, des hommes, femmes, Dieux et Animaux. Cette partie a été volée par l'ambassadeur anglais, en 1801-1802. Alors, malgré que tous les pays de l'UNESCO aient voté en faveur de la restitution, seule l'Angleterre, était bien sûr, contre. Il n’y eût donc pas gain de cause. Il y a toujours une polémique pour que ces fresques soient restituées à la Grèce...mais en vain! Si vous voulez les voir, il faut vous rendre à Londres visiter le British Museum.
Au sommet de cette colline, nous avons une vue époustouflante de 360 degrés sur toute la ville. Les montagnes et la mer ajoutent à ce fantastique panorama. En contrepartie, nous pouvons y faire le constat du développement d'une grande cité, où règne le béton. Peu d'espaces verts ont été conservés.
Nous redescendons à notre autocar pour poursuivre la découverte de la ville. Par chance, le changement de garde des soldats du monument du soldat inconnu s’effectuait à ce moment précis. Vêtus de leur uniforme militaire traditionnel, ils nous ont offert un moment impressionnant.
Par la suite, nous nous sommes arrêtés au stade qui peut contenir plus de 69 000 spectateurs. Érigé pour les tous premiers jeux Olympiques de 1896, il a donc accueilli, à l’époque, 280 athlètes de 9 nations différentes. D’ailleurs, l’épreuve Olympique du marathon tire son origine d'une importante bataille entre les Perses et les Grecs qui eût lieu à Marathon. Un soldat avait parcouru 42 kilomètres en courant afin de se rendre au pied de l'acropole pour annoncer aux gens de la Cité "Nous sommes les vainqueurs". Et il est mort d'épuisement.
Nous poursuivons notre visite en passant devant le temple d'Adrien, construit à l'époque romaine. Puis la banque nationale, avec les statues : à droite d’Apollon et à gauche d’Athena, la Bibliothèque, construits au milieu du 19ième siècle.
En guise de finale pour cette magnifique journée, une ballade dans le plus ancien quartier du monde, la Plàka, qui date de 3000 ans avant J-C. La Plàka est situé en contrebas de l’Acropole, à l'est de celui-ci et est très touristique. C'est un dédale de petites rues où se côtoient de nombreux restaurants et magasins de souvenirs.
Tous sont heureux de cette extraordinaire journée, tant pour l’aspect culturel que pour les chauds rayons du soleil. De beaux moments riches en découvertes que la visite des traces de ces anciennes civilisations.
Merci de nous lire et bonne soirée à tous !
Andrée et Martin