12e récit - 18 septembre - Sinaia – Azuga – Brasov
Une autre belle journée s’annonce pour nous! La température ce matin est, bien oui, encore fantastique avec un bon 25 degrés ce matin. Et on prévoit un 31 encore cet après-midi. Nous faisons une bonne vie!
Nous sommes tous prêts à partir à 9h pour se rendre au château de Peles qui est situé à 5 minutes de route. Le Château ouvre le matin vers 9h15 donc nous avons une réservation pour en faire la visite dans les premiers groupes de la journée car c’est un des endroits de Roumanie qui compte beaucoup de visiteurs surtout la fin de semaine ou les roumains visitent en famille.
Pour accéder au château Peles, nous marchons dans une belle forêt et au travers de très belles maisons construites aux alentours du château. Nous avions quelques souvenirs de beaux coins de la Bavière en Allemagne et c’est tout à fait normal car c’était pendant longtemps le coin préféré des allemands vivant en Roumanie. Nous arrivons donc à ce superbe château de Peles pour en faire la visite intérieure de cette résidence royale d’été qui a été transformée en musée. Le château, dont la construction s’étendit de 1873 à 1883, a été commandé par le prince Charles de Hohenzollern-Sigmaringen. Une centrale électrique est également construite sur les rives de la Peleș, faisant ainsi du château le premier d'Europe à disposer de l'électricité. Nous avons même appris durant la visite que l’aspirateur central avait aussi été installé et ce au début des années 1900… Assez impressionnant comme installation dans ce château inusité.
Celui-ci est conçu suivant les plans de l'architecte allemand Wilhelm Doderer puis les travaux sont confiés à partir de 1876 à Johannes Schultz. Ils sont ensuite interrompus pendant la guerre et que l’on achève dans un style néo-Renaissance allemand caractérisé par la présence de profils pointus verticaux, de nombreuses tourelles, d'une composition fragmentée des façades et d'éléments en bois et décoratifs taillés. Sur le même site, il construit également les châteaux de Foișor et de Pelișor.
Initialement, le château est utilisé comme résidence d'été pour la famille royale. En 1914, il voit la mort du roi Charles Ier et accueille ses funérailles. Il est également la demeure de Michel Ier avant son abdication en 1947.
Après cet événement, l'ensemble du site de Peleș, à l'exception du château lui-même qui est destiné au tourisme, devient, pour une courte période, un lieu de création et de détente pour les personnalités culturelles roumaines.
Durant les dernières années du communisme, Nicolae Ceaușescu fait fermer l'ensemble du site. Les seules personnes acceptées se limitent alors au personnel d'entretien, sévèrement contrôlé, et à celui de la sécurité. Le site est ainsi déclaré secteur d'intérêt pour le protocole d'État.
En 2006, l'État roumain reconnaît la propriété du château à l'ex-souverain de Roumanie, le roi Michel, qui reprend possession de celui-ci le 16 juin 2008. Peles reste néanmoins ouvert au public en tant que musée.
Le château Peles était le palais d’Europe le plus moderne à l’époque avec ses ascenseurs, sa salle de cinéma et son système de nettoyage basé sur l’aspiration. Il a récemment été élu 6e plus beau château au monde. Nous avons eu le bonheur de faire la visite de ces lieux et j’ai pris de nombreuses photos car il faut encore payer pour faire de la photo et je me suis désignée photographe officielle pour Voyage Louise Drouin au bonheur de mes voyageurs. Nous avons visité plusieurs pièces sur les 160 pièces que compte le Château. Les boiseries étaient à l’honneur et, bien qu’il pouvait recevoir une trentaine de personnes à la fois, il était souvent bien tranquille pour la famille royale qui aimait aller s’y reposer.
Quel endroit magnifique! Tous étaient très heureux d’avoir visité ce château unique et pour moi un des plus beaux à voir en Europe.
Notre estomac nous fait signe qu’est arrivé le moment du repas! Nous allons ce midi, avoir la chance de nous rendre aux caves royales d’Azuga où est fabriqué l’un des meilleurs vins mousseux de toute la Roumanie, encore utilisé par le pays lors de repas officiels. Notre visite s’est déroulée pour que l’on puisse connaître toutes les étapes de fabrication de ce vin mousseux qui a gagné de nombreux prix dans les concours mondiaux. Nous avons pu voir les caves et la façon d’embouteiller le vin mousseux. Et, pour terminer, évidemment, une dégustation… Certains diront qu’il est un peu tôt, en après-midi pour consommer de l’alcool mais qu’à cela ne tienne : il est 17 heures quelque part dans le monde!!! La belle partie était maintenant de goûter à ce produit et ils nous ont fait goûter à 3 vins mousseux. Nous avons mangé sur place au restaurant du vignoble et ce fût encore une fois un excellent repas pris en excellente compagnie.
Après le repas nous avons pris la route en direction de la deuxième plus grande ville de la Roumanie avec 250 000 habitants. Comme nous avions un peu de temps, j’ai décidé d’offrir la montée en haut de la colline de la ville question de voir la ville de cette élévation de 620 mètres. La vue était bien intéressante avec la possibilité de voir la vielle ville de ce point de vue. Le téléphérique que nous avons emprunté prenait que 3 minutes pour monter à son sommet. Une marche un peu plus difficile nous attendait pour se rendre derrière les lettres BRASOV qui surplombent la ville. Nous nous serions cru à HOLLYWOOD! Quelle jolie ville que Brasov avec sa ville médiévale et son église noire.
Nous avons ensuite marché vers l’église noire. Sur la place du Conseil, principale place du centre ancien de Brasov, siège l’Eglise Noire, un édifice dont les dimensions (89m de longueur, 38 de largeur, 65m de hauteur) en font le plus grand lieu de culte en style gothique du sud-est de l’Europe. Les proportions impressionnantes de cette église ne s’arrêtent pas là puisque la cloche principale, avec ses 7 000kg, est la plus grande de Roumanie ; ces cloches auraient d'ailleurs sonné sans être actionnées par l’homme au cours du tremblement de terre de 1590.
Construite entre 1383 et 1477 dans un contexte de développement économique et culturel de la ville mais aussi de tensions avec l’empire ottoman qui conduisirent à l’invasion de la ville en 1421, l’édification de l’église fut particulièrement longue. Un tremblement de terre au cours de l’année 1471 retardant encore la finalisation du monument.
Celui-ci fut une nouvelle fois endommagé durant l’année 1689 en raison d’un incendie criminel attribué à l’armée autrichienne et à son général Caraffa. Celui-ci aurait menacé dans une lettre de réduire Brasov en cendre si les habitants s’opposaient à l’installation des troupes autrichiennes dans la région. L’incendie détruisit la majeure partie de la ville mais ne fit qu’endommager l’église qui fut noircie par les flammes. Le nouveau nom de cette dernière fut alors tout trouvé.
D’un point de vue esthétique, si les différents épisodes belliqueux et les rénovations ont fait perdre à l’église une partie de son caractère gothique, l’aspect général et les ornements de l’église restent remarquables.
Plusieurs éléments sont à mettre en valeur. L’orgue, construit entre 1836 et 1839 par un producteur berlinois, compte plus de 400 tubes et est reconnu pour sa sonorité, il est d’ailleurs l’un des plus grands du sud-est de l’Europe. De même, la collection de tapis d’Anatolie suspendus dans l’église, qui a retenu notre attention.
L’arrivée à l’hôtel nous permettra de nous rafraîchir un peu avant le souper qui a été pris directement sur place. Une très belle ambiance encore une fois : tout le groupe présente une très belle harmonie. Et que dire de notre hôtel ce soir à part super moderne et magnifique. Les photos vous donneront un aperçu.
A demain, où nous sommes attendus au Château de Dracula à Bran.
Bonne nuit!
Louise