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15e récit - 21 septembre - Gura Humorului -Voronet – Marginea – Sucevita - Moldovita – Bistrita

Notre périple à travers la Bucovine n’est pas terminé !  C’est donc sous un temps plus frais ce matin, mais sans apparence de pluie, que nous reprenons la route pour y voir les monastères peints, protégés par l’UNESCO.  Par la suite le soleil a été au rendez-vous pour notre grand bonheur.   Les photos sont vraiment plus jolies et surtout les jardins de roses.

Notre journée débute avec le monastère de Voronet, connu dans le monde entier pour sa couleur bleue et la fresque du dernier jugement qui couvre tout un mur du monastère. 

Il a été bâti sous l'ordre d’Étienne III le Grand en 3 mois et 3 semaines, du 26 mai au 14 septembre 1488 à la suite d'une victoire contre les Ottomans.

Les peintures intérieures datent de l'époque de la construction.  En revanche, les peintures extérieures ont été ajoutées au siècle suivant, entre 1534 et 1535, sous Pierre IV Rareș.  Le fond de la majeure partie des fresques est d'un bleu appelé bleu de Voroneț à cause de sa teinte unique.

Sur la façade ouest est illustré le jugement dernier, sur la façade nord (la plus abîmée en raison de l'exposition aux vents et à la pluie), on reconnaît des scènes de la création du monde et sur la façade sud se trouve un arbre de Jessé.

Dans les fresques de Voroneț, les portraits imaginaires des patriarches de l'église orthodoxe roumaine et slave sont représentés pour la première fois.

Ses peintures ont donné à l'église de Voroneț le surnom de « Sixtine d'Orient ».  Notre charmant guide, Alain, nous explique plein de détails des peintures que nous découvrons avec lui.  Le site est magnifique avec beaucoup de fleurs surtout les roses y sont bien présentes.

La visite suivante a lieu dans la commune de Marginea.  Grâce à ses beautés naturelles, rivières et forêts mais aussi son argile, elle s’est taillé une place dans les attractions du pays.   Ses célèbres poteries noires, créées par les potiers de la région, ont des reflets gris métalliques ce qui les rend uniques. 

L’ancienneté du métier de potier à Marginea est presque mythique.  Sa céramique noire date du néolithique pour connaître entre XIIe et XVIIe siècles un fort épanouissement.  Aujourd’hui encore, la commune, si elle n’est pas la seule, elle est certainement le plus important centre de production de la céramique noire de Bucovine.

Une poignée d’hommes, qui ont transformé ce métier en un mode de vie, continuent de tourner la roue et de cuire les vaisseaux d’argile dans le four, tout comme leurs ancêtres.  Après une combustion oxydante pendant laquelle les vaisseaux deviennent rouges, on introduit dans le four des bois de sapin et d’épicéa, en comblant ensuite tous les trous d’aération de celui-ci.  Par cette combustion étouffée qui dure 10 heures, l’oxyde de charbon pénètre les parois des vaisseaux qui deviennent noirs ou gris métallique.

La céramique de Marginea ne se caractérise pas seulement par la couleur noire – résultat de l’utilisation d’une technique préhistorique – mais aussi par les ornements spécifiques.  On utilise deux techniques principales: l’impression et le polissage.  La première se réalise à l’aide d’une petite roue qui s’applique sur le vaisseau de terre crue.  Le polissage se fait à l’aide d’une pierre dure (un silex) qui offre un effet artistique tout à fait spécial.  Les formes des objets en argile sont, elles-aussi, ancestrales: grandes marmites, écuelles, vases, plateaux et objets décoratifs qui séduisent par l’équilibre des proportions et l’élégance.  Amoureux d’histoire et de beauté, les potiers de Marginea gardent avec orgueil et fierté cette tradition ancienne.

Malheureusement, leur nombre diminue progressivement.  Les maîtres vieux disparaissent en emportant avec eux les secrets de ce métier ancestral.   Et mon groupe s’est laissé tenter par ces belles poteries et en plus elles ne sont pas lourdes.  

Avant de se rendre à notre dîner nous avons eu un ajout pour la visite d’un autres monastère inscrit au Patrimoine mondiale de l’UNESCO celui de Sucevita.   Isolé au milieu des collines boisées, le monastère de Sucevita est considéré comme le plus joli de tous, certainement en raison de son cadre idyllique et de son imposante enceinte.   Les fleurs ornent le terrain sur tous ses côtés et tout y est si bien conservé.  Les murs de défense qui entourent l'église sont hauts de 6 mètres et épais de 3, surplombés par quatre tours aux toits pointus.  L'église a été construite par la famille Movila en 1581 et le monastère s'est achevé en 1601 avec la construction des murs d'enceinte.  Les fresques vertes et rouges qui ornent l'église ont été peintes par Ion et Sofronie en 1596 et illustrent une grande partie des scènes bibliques.  Un véritable livre à ciel ouvert.  La fresque nommée "Echelle de saint Jean Climaque" donne vie aux 32 étapes à traverser après la mort.  Elle est considérée comme la plus belle illustration de ce monastère, haut en couleurs.  Ce fût un très bel arrêt avant de se rendre à notre restaurant pour notre dîner.

Après dîner, nous nous rendons voir le monastère de Moldovita.

Moldovita a été érigé au 15e siècle.  Depuis 1993, l'église du monastère, l'église de l'Annonciation, est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO sous la dénomination d'églises de Moldavie, avec les églises d'Arbore, Humor, Pătrăuți, Probota, Suceava, Voroneț et Sucevița pour leurs peintures murales extérieures et intérieures de style byzantin.

Des légendes locales racontent qu'une église en bois avait été construite à cet emplacement au XIVe siècle par des ermites vivant dans les bois environnants.  Des sources documentaires indiquent pour leur part qu'il existait une église en pierre pendant le règne d'Alexandre Ier de Moldavie (1400-1432).  A la fin du XVe siècle, un glissement de terrain a détruit en grande partie cette église, dont les ruines se trouvent toujours à proximité du monastère actuel.

Celui-ci a été construit en 1532 par le voïvode Petru Rareş.  Les fresques murales intérieures et extérieures sont peintes en 1537.
 
Nous traversons, pour nous rendre à Bistrita, le col de Borgo.   Le col de Tihuța ou de Borgo est un col de montagne des Carpates Orientales, reliant Vatra Dornei (Bucovine) et Bistrița (Transylvanie).  Il culmine à 1 201 mètres d'altitude.

Le col est mentionné comme localisation proche du château de Dracula dans le roman homonyme de Bram Stoker.  Le héros Jonathan Harker s'y fait déposer par la diligence venant de Bistrița et se dirigeant vers la Bucovine, pour être acheminé au château. Nous apercevons ce site qui abrite maintenant un hôtel.

Nous arrivons à notre hôtel pour la nuit et ce soir ce fût un souper encore une fois très agréable et délicieux.  Nous avons débuté par un champagne rosé acheté en Hongrie que je voulais partager pour souligner nos 4 fêtés de septembre.  Une belle occasion de partager un bon verre et la soirée a été des plus enlevantes.

Une superbe journée en Bucovine !

Louise

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