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Sabah alkhayr, (bonjour),

 

Dans la ville de “la maison blanche”, Casablanca, on va peut-être reconnaître des sons qui nous sont familiers, en français, car ce peuple converse en plusieurs langues : l’arabe (65%) et le berbère (16% de la population marocaine et plus en région), sont les deux langues officielles. Lors de l’époque coloniale française (1912-1956) plusieurs marocains, devenus aînés depuis ce temps, parlaient français (16%) et certains se souviennent encore de cette langue. J’ignore si c’est une relique de cette époque mais on a même aperçu un vieux café qui portait le nom “les Champs-Elysées”. L’an prochain, l’anglais (14% langue de la musique et du monde numérique), deviendra la langue officielle administrative, ce qui nous donne plus que 100% mais certains, comme des chauffeurs d’autocar en parlent…quatre. En fait, la langue utilisée oralement par les marocains est la Darija (dialecte marocain). C'est d'un mélange de l'arabe, l'amazighe, le français et l'espagnol.

 

8h05 nos pieds touchent la terre marocaine. Les douanes portuaires se franchissent beaucoup plus rapidement que leurs  acolytes aéroportuaires. Adil, notre guide, est déjà au rendez-vous et Mohammed nous attend avec “son carrosse”. Nous aurons plus de sept heures pour en apprendre un peu plus sur les coutumes marocaines. Au Maroc, recevoir est plus qu’une tradition, c’est une véritable culture, l’accueil est chaleureux. 

“Bienvenue à Casa”, mais attention ici casa ce n’est pas la maison italienne, c’est plutôt le diminutif de Casablanca comme les marocains de cette ville aiment l’appeler. Casa, c’est la vitrine moderne du Maroc, capitale et fleuron de l’économie du royaume. Sa richesse se déploie aujourd’hui dans ses atouts dans le secteur tertiaire et des services, notamment dans la technologie. Mais ne vous méprenez pas; Casablanca n’est pas la capitale du Maroc, c’est plutôt Rabat qui fait office de capitale marocaine. Casa, avec ses 3,7 millions d’habitants, c’est la ville mouvementée, active, portuaire, centre financier, commercial et industriel, cosmopolite mais aussi chargée d’histoire. Tumultueuse, énergique, avec des excès bien méditerranéens…bien qu’elle soit africaine. À Casablanca, on ressent bien que les différences se côtoient et ce, à tous les niveaux. D’abord il y a les arabo musulmans, les arabo-juifs, les arabo-chrétiens…et ces différences se reflètent aussi dans l’architecture: art déco, arabo-andalou…revisité à la française, art nouveau, néo classicisme….

 

Le quartier des villas cossues  à la “Beverley Hill” se situe à proximité du centre de Casablanca. Les somptueuses demeures, comme la demeure d’été du roi des Émirats Arabes Unis, témoignent d'une richesse certaine. Adil nous mentionne que de très beaux quartiers aux magasins chics comme Dior, Cartier et Louis Vuitton ont aussi pignons sur rue à Casablanca. Heureusement pour nous, nous n’avons pas le temps de nous arrêter, hihi !

 

Notre introduction à la conduite automobile est un choc. Ici, les feux de circulation semblent facultatifs. Peut-être est-ce pour cette raison que l’on doit compter un millier de carrefours giratoires dans tout Casablanca. Et le miracle? Pas d’accident et très peu de klaxon. On a supposé que les cours de conduite devaient compter une vingtaine d'heures de plus qu’au Québec pour acquérir tous les trucs de cette conduite pour le moins…vertigineuse.

 

Traverser la rue s’avère un sport extrême. Le truc? On s’aventure en “grappe de raisins “ sur le bord de la rue. Ça fonctionne mais on a tout de même affaire à ne pas tirer de la patte en traversant car les taxis rouges sont des athlètes du volant. Ils travaillent toujours en ville alors que les “grands  taxis”  peuvent aller jusqu’à 50 km en dehors de la ville.

 

Notre premier arrêt photo : l’édifice du Rick’s Café. Vous rappelez-vous le film Casablanca avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman? Mais non, vous êtes trop jeunes. Du nom de son propriétaire dans le scénario, le film a été tourné à cet endroit. 

Puis on y arrive. Le coup de cœur de tout le groupe, la majestueuse mosquée Hassan II. Impossible de la manquer avec son minaret carré de 210 mètres de hauteur, le plus haut au monde, on dirait un phare carré orienté vers la Mecque. Seule mosquée ouverte aux non musulmans, elle nous laisse sans voix. Véritable œuvre d’art, l’architecture reflète l’ingéniosité et l’habileté de tous les corps de métier de la tradition marocaine.  Les détails sont subtils et toujours significatifs. Les majestueux plafonds en bois de cèdre, céramique, granit, tous les matériaux viennent du Maroc (95%) excepté les 50,000 mètres carrés de marbre qui viennent de la célèbre carrière de  Carrera en Italie et, les somptueux et élégants lustres dénichés à Murano, Venise. Les céramiques relèvent d’un art remarquable qui nécessite trois jours de travail le mètre carré. Le plafond de la mosquée s’ouvre en deux,(tiens, on devrait peut-être  leur demander des trucs pour le toit de notre stade olympique) et fait place à 30,000 places à l’intérieur (et 80 000 à l'extérieur). Attention pas de siège, on ne s’assoit pas à l’intérieur, on prie, les pieds nus et collés. Quand vient l’heure de l’une ou l’autre des cinq prières du jour, c’est le “muezzin” qui dirige la prière dans les super microphones de la mosquée. Ce monsieur aurait été choisi pour les qualités exceptionnelles de sa voix. L’histoire ne dit pas si c’est un baryton ou un ténor! Adil nous explique les rites pour les ablutions aux fontaines, femmes et hommes séparés bien sûr. 

 

Enfin, la mosquée Hassan II se classe troisième au monde pour sa superficie. Débutée en 1986, il a fallu 7 ans pour la construire, 8500 artisans, 2500 ouvriers, 80 millions d’heures et …500 millions de dollars canadiens.

Un peu plus loin, la place Mohamed V, est connue pour son architecture pittoresque art-déco et …ses centaines de pigeons, généralement habiles volatils, peut-être était-ce un débutant, un des leurs a mal calculé son coup et a laissé échappé sa fiente sur le I Pad d’une collègue du quatuor des dames, nous on a bien ri Lucie.

 

Blottit derrière ses murailles au nord de la place des Nations-Unis, une petite incursion dans la médina (vieille ville) donne l’eau à la bouche avec tous ces étals d'olives de toutes les couleurs. Avec ses marchés traditionnels et ses odeurs enveloppantes, son atmosphère détendue, et son architecture française et marocaine nous montrent un autre visage de Casablanca.

La médina de Casablanca (quartier de la vieille ville) tranche avec le reste de la ville, plutôt moderne et occidental. Entre ces remparts, on a l'impression d'être des siècles en arrière. On a fouiné dans les ruelles, admirer les maisons chaulées. Les médinas ce sont les plans traditionnels des villes musulmanes. Une brève incursion dans les souks de la médina nous a rappelé certains films où aujourd’hui, nous étions les acteurs.

 

Une visite vite faite nous conduit à l’église Notre-Dame de Lourdes pour jeter un œil à ses magnifiques vitraux et à sa petite grotte dans la pierre comme les autres Notre-Dame de Lourdes ailleurs sur la planète. On dit aussi que sa petite église serait une réplique en miniature de Notre-Dame de Paris.

Arrive l’heure de la chronique  culinaire…marocaine. À la limite du souk de la ville, une minuscule entrée avec musiciens nous accueille. Un immense plateau de salade traditionnelle marocaine nous est servi en formule partage. Rien à voir avec nos salades César ou de chou. Ce sont des légumes crus pour certains, cuits pour d’autres, accompagnées d’une compote d’aubergine. Puis viennent les rouleaux et triangles frits de toutes les formes: à la viande, au fromage,  végétariens…Un délice! Une tajine de poulet fait office de mets principal. Une pâte feuilletée plutôt genre pâte phylo à étage, toute légère se marie bien avec la crème glacée. 

Le Maroc se révèle le seul pays producteur d’huile d’argan. Lors de notre visite dans une petite boutique de ce produit, on a découvert que cette huile végétale faite à partir de l’argentier ou si vous préférez, l’arbre à chèvres, est riche en vitamines A, E et en antioxydants. Cette huile est produite par des coopératives de femmes berbères. Ses usages rassemblent différents domaines comme l’alimentation, la médecine et la cosmétique. 

L'économie du Maroc c’est le tourisme, l’agriculture et la pêche maritime. C’est aussi le premier pays exportateur de phosphate.

Et le Maroc serait le seul pays où l’on peut voir sur ses plages en même temps…les bikinis et les…burkinis.

 

À demain…de retour en terre espagnole

 

Lucie

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