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Jour 19, le dimanche 26 novembre 2023 : Famille Kichwas et tortues charapas
Aujourd’hui, nous allons à la découverte d’un peuple indigène, celle des Kichwas. Notre guide Abel est très fier car c’est sa tribu et il était très heureux de nous la présenter.

Après le petit déjeuner, nous sommes partis en pirogue pour se rendre tout près d’où notre navire s’était amarré pour le village des femmes Kichwas. Nous avons découvert le projet communautaire des femmes Kichwas.  Ce projet nous a permis d’en apprendre davantage sur le mode de vie des peuples indigènes vivant le long des berges de la rivière Napo, sur leur culture ancestrale et sur leur communauté. Par « peuple indigène », on entend : les collectivités originelles, constituées en communautés avec des identités culturelles qui les distinguent des autres groupes de la société équatorienne. Les communautés sont régies par des systèmes propres d’organisation sociale, économique, politique et légale.

Caractéristiques culturelles du peuple indigène Kichwa

La « communauté » regroupe les familles installées dans un territoire déterminé qui s’identifient comme faisant partie d’un village et/ou d’une nationalité et qui basent leur mode de vie sur une pratique collective de réciprocité, de solidarité et d’égalité, avec un système d’organisation politique, administratif, spirituel et culturel collectif.

La culture indigène Kichwa de la sierra est le résultat d’un processus de conquête des peuples avec différentes caractéristiques culturelles, mais qui ont gardé en commun : une même langue, une même histoire, une même cosmovision basée sur la relation harmonieuse entre l’univers, la terre et l’homme (Pachamama, Alpamama, Runa) et la division binaire (terre/ciel, haut/bas, froid/chaud, homme/femme) qui organise la relation entre l’homme et la nature. C’est le centre de référence de la communauté pour sa survie économique, sociale et culturelle.

Les piliers de la culture Kichwa sont le rapport à la terre (la Pachamama) et la solidarité. Ainsi, un des moments importants de la vie de la communauté est la « minga », le travail communautaire destiné au bien de toute la communauté et auquel doit participer un membre de chaque famille.

Sauvegarde du patrimoine culturel communautaire

Le contact avec le monde urbain et occidental a parfois modifié le mode de vie des indigènes Kichwas. Un travail de préservation du patrimoine culturel communautaire est en marche : vision cosmique, port des vêtements traditionnels, pratique de la médecine traditionnelle, coutumes et langue Kichwa. Le regroupement en communautés des indigènes suite à une volonté du gouvernement aura permis de réaffirmer ces liens communautaires et de remettre en valeur la culture dépréciée.

Durant notre visite du village des femmes, nous avons appris sur leur culture. Nous avons été initiés à leur cuisine et nous avions la possibilité d’y goûter à la fin de la visite. Cesar notre traducteur, nous a fait un petit résumé du plat traditionnel que la tribu consomme quotidiennement. Une surprise pour nous les nord-américains, est de manger des insectes, mais qui est un menu courant chez les peuples amazoniens, africains etc… ce matin l’on nous a présenté, le ver de palmier. Nous l’avons vu vivant et même se faire manger par notre guide Abel qui se régalait de ce délice. Les femmes kichwas en avait préparé sur une brochette qui grillait sur la braise juste pour nous 😊. Quelques personnes y ont goûté tandis que les autres s’abstenaient. Le ver de palmier figure parmi les plus appréciés des insectes comestibles.  Il serait même très bénéfique pour la santé. Grâce pour son apport très riche en protéine, le ver de palmier fait partie de ces aliments qui seront la base de notre alimentation dans le futur. Ce ver, réputé très riche en minéraux comme le fer, le calcium, le magnésium, le phosphore est également gorgé de vitamines comme la vitamine A, B1, B2, K, et autres fibres.
La continuation de la visite s’est faite à l’extérieur ou notre guide Kevin nous a appris à manier la sarbacane. Nous nous sommes bien amusés mais quelques voyageurs furent très doués.

Nous avions également la possibilité de soutenir leur projet en achetant de l’artisanat, des produits locaux et des souvenirs. Nos jeunes femmes guides, avec d’autres femmes de la communauté, se sont consacrées aux activités touristiques et à l’artisanat.  Ce qui a commencé comme une entreprise touristique s’est transformé au fil du temps en un groupe d’artisanes qui créent des pièces magnifiques et porteuses de sens.  Ces femmes ont trouvé dans l’art un refuge pour exprimer leurs émotions, partager leurs histoires et se soutenir mutuellement dans les moments difficiles. Nous avons fait quelques achats avec grand plaisir.

Aujourd’hui c’était jour de fête au village et pour se détendre tous les villageois étaient rassemblés pour voir jouer les femmes au soccer. C’était agréable de les regarder avant de reprendre la pirogue. Un peu plus loin dans la rivière nous nous sommes arrêtés pour participer à l’initiative de conservation des tortues charapas. Notre compagnie fluviale s’implique beaucoup dans la survie des peuples riverains de la rivière Napo et aussi pour les espèces en voie de disparition. Comme c’est le cas de la tortue charapas, nous avons eu droit à 14 tortues que nous devions remettre à la mer.  C’est gratifiant de pouvoir apporter notre appui à de si belles causes. Elles étaient bien vivantes ces toutes petites créatures pas mal plus petites que celle vues au Galapagos.

Voici un petit article sur ces tortues écrit dans la Presse dernièrement :

« La participation des communautés locales qui exploitent la tortue charapa est essentielle à sa protection », a déclaré par voie de communiqué German Forero, l’auteur principal de l’étude, qui est directeur scientifique en Colombie pour le groupe américain Wildlife Conservation Society (WCS). « Ils vivent aux côtés des tortues et veulent contrôler ou prévenir la commercialisation de leurs œufs et de leur viande pour assurer qu’ils pourront utiliser à long terme cette source traditionnelle de nourriture, essentielle à leur culture. »

La recension découle d’une rencontre sur la charapa (Podocnemis expansa) tenue en 2014 à Balbina, en Amazonie brésilienne. Les programmes ont été conçus pour la zone principale d’habitation de la charapa, les bassins de l’Amazone et de l’Orinoco, qui couvrent le Brésil, le Venezuela, la Colombie, la Bolivie, le Pérou et l’Équateur. La tortue charapa peut mesurer jusqu’à un mètre de long et peser 90 kg.

La charapa est non seulement importante comme source de nourriture pour les autochtones de la région, mais elle a aussi une importance symbolique dans les rituels et comme totem. Son importance est également écologique : ses pérégrinations la font transporter des graines des fruits qu’elle mange le long des cours d’eau et elle est chassée par de nombreux animaux, dont les alligators, des oiseaux et les jaguars. Au début du XXe siècle, près d’un million de tortues charapas faisaient leurs nids sur les plages des rivières et des fleuves de la région, un nombre qui s’est réduit comme peau de chagrin depuis.

Les programmes visent souvent à rémunérer les populations autochtones pour qu’ils protègent les nids au lieu de vendre les œufs à des trafiquants qui les écoulent ensuite à des animaleries, la charapa étant un animal domestique prisé. Au Brésil, la viande de charapa est même davantage consommée que la viande d’oiseaux sauvages visés par la chasse sportive, selon l’étude.

Un excellent lunch à bord suivi d’un départ pour une autre marche en forêt suivi d’une balade en pirogue ou bien d’une activité de kayak. Une jolie rivière et surtout toute calme attendait les kayakistes et nous avons profité d’une dernière promenade en pirogue pour s’imprégner de cette jungle inoubliable. Au retour Abel a proposé une baignade. Nous avons eu une seule volontaire qui a fait une baignade dans le Napo et qui a adoré son expérience. Tout cela en toute sécurité n’ayez crainte !

À notre retour à bord de notre bateau de croisière, un peu de repos avant notre souper d’adieu. Et quel souper d’adieu servi à l’extérieur dans le calme et les sons de la jungle. Nous avons eu droit à un certificat d’expert ambassadeur de la forêt amazonienne, remis par notre capitaine. Une belle soirée en plein soir de pleine lune. Quelle merveilleuse façon de terminer cette belle aventure nautique en Équateur.

Une autre belle journée riche en nature, expérience et connaissance !

Louise

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